vendredi 30 novembre 2007

Impressions

Le janitor se place au bout de la longue liste des BD de série B, fabriquées en veux-tu en voilà. Sans âme, sans émotions, sans talent. On est dans les arcanes du Vatican... encore ! Des voitures cassées, des filles faciles (une hotesse de l'air, merci le cliché). Non, à éviter formellement. Pourtant Boucq m'a tellement ravi dans ses débuts, avec Rock Mastard, La vie, la mort et tout le bazar. Ses livres avec Charyn dégagent une poésie et un mystère qu'il n'a pas retrouvé. La reprise minable de Rock Mastard est honteuse, Moucherot est auj'ourdhui à des lieux de sa première apparition dans La dérisoire effervescence des comprimés, ce qu'il a fait avec Jodo, ben c'est de l'attendu Jodo... Aïe, encore un auteur perdu en route !

Par contre, j'ai fait une merveilleuse découverte : Biotope, par Brüno et Appollo dont j'ai déjà causé d'un de ses bouquins. Le décor est planté en 2 secondes, et familier très vite, parceque les auteurs utilisent un univers de SF qui traine dans notre mémoire à tous. Et plutôt que de s’appesantir lourdement comme Bourgeon aime le faire, tout est fait au fil de l'action. Et les personnages ont tous une épaisseur, surtout le gros commissaire... Le dessin très naïf est extrêmement frais, très nouveau. La fin se termine sur une multitude de coups de théâtre... le #2 est déjà sorti, chez Bédélire aussi ?

Moréa a beaucoup perdu graphiquement, Labrosse semble influencé par les Bogdanov broz. Mais pour voir de jolies filles en petites tenues improbables (en petit short dans la jungle : a même pas peur des éraflures, morsures, coups de soleil...), c'est mieux que Manara (qui, le pauvre, ne dessine que des plans généraux, fini les gros plans, champs-contre champs, bon, lui on l'a perdu en vol il y a dejà bien longtemps). Une fois de plus, les couleurs à l'ordi sont horribles. Heureusement on retrouve la marque de fabrique d'Arleston, dans les dialogues, les réflexions... dans cette immortalité lassante. L'histoire passe vraiment au second plan. Sachant ça, ça se lit bien. Si on a le temps.

J'ai emprunté aussi les deux premiers tomes de Magasin général, parce-que Loisel n'est peut-être pas si imbuvable que ça. Et même si, ses BD sont peut-être bien ? D'ailleurs j'avais adoré Fanfreluches pour une sirène, avec un dessin extra-ordinaire de Oudot ! La trilogie québecoise est toute tranquille, toute simple. C'est une excellente surprise. Entre Les quelques jours de Davodeau et Le vers dans le fruit de Rabaté. Je vais me lancer aussi dans la lecture des Peter Pan, que je n'ai jamais lu. Parce que je n'aime pas trop son dessin. Et tiens, la nouvelle Quête vient de paraitre, dessinée finement par Aouamri, mais dont l'histoire place une foule de personnage du premier cycle, pour nous faire croire que c'est la même chose, alors que non. Elle est bien pauvre, restant en surface.

Mais surtout, La Marie en plastique est sortie en intégrale, à seulement 5000 ex. courrez vite l'acheter !!

Spirou et les héritiers

Fournier a pris le flambeau des mains de Franquin, qui l'avait récupéré de celles de Jijé. Ou plutôt, Jijé avait fait cadeau de Spirou à Franquin, l'accompagnant dans ses débuts avec ce personnage, comme Franquin l'a fait avec Fournier. Franquin en avait assez de Spirou, et avait mis en pièces les personnages, tous décérébrés à la fin de Panade à Champignac, sans espoir de retour possible. Il voulait se consacrer à son Gaston.
Fournier avait démarré sa série Bizu dans les pages du journal de Spirou, en 67, et reprend les aventures de Spirou et Fantasio en 68 (mais avec interdiction de reprendre le marsu, Franquin est moins généreux que Jijé).
Avec un breton au dessin, Spirou va passer quelques temps au pays de Bizu (Du cidre pour les étoiles, l'Ankou).
J'aime moins cette période là de Spirou. L'époque Franquin était bien au-dessus. Et surtout, je l'ai découvert très tard, elle n'a pas ce goût de madeleine que j'ai en lisant Tintin ou les auteurs du Lombard... Alors bien sûr, on est en Bretagne, les histoires sont teintées de militantisme écolo, je pense à mon pote Laurent qui l'a eu dans son biberon... Et puis surtout, cette période est la fin de Spirou. Nic et Cauvin tueront son âme. Tome et Janry le basculeront dans autre chose. Munuera et Morvan le reduiront en bouillie insipide et vomitive. Restent les jusqu'à présent 3 hors-série, pour relever un peu le niveau...
Fournier commencera avec le tome 20, et finira avec le 29, laissant le 24 à Franquin et Greg, pour un retour inespéré. Tembo Tabou (#24) est paru dans Spirou début 71, après du glucose pour Noémie (#21, dans Spirou en 70) et avant l'abbaye truquée (#22, dans Spirou, fin 71).

Fournier se met en scène dans ses Spirou :
en haut en soldat dans le #26 (p20), flic dans le #29 (p17),
et puis dans les #25 et 27. Etonnant de la part de cet antimilitariste de base !
La séance de dédicace met côte à côte Fournier, Francis, Tillieux et Devos. Ca fait rêver. Mais pas Devos.

Et puis, depuis les crannibales, Fournier est un peu absent. Il s'occupe un peu du quai des bulles malouin, en particulier du conte à bulles...

jeudi 29 novembre 2007

La mort de l'épervier

Le cycle de Cothias, globalement chez Glénat, et normalement dans la collection Vécu, est fleuve. Il comporte 54 tomes répartis dans ces 9 séries. Se déroule sous les règnes d'Henri II (à la naissance d'Henri IV) à Louis XIII. Elle a usé 9 dessinateurs, mais surtout Dethorey.

Et puis Prudhomme a joliment piégé Glénat en faisant éclater son trait. Et puis Cothias s'est fâché avec Glénat, et on n'entend plus parler de ce scénariste fleuve !!

Commencé en 1980 dans Pif, le cycle prend fin en 2004, avec le 6ème tome de la série Ninon secrète, dessinée par Prudhomme. C'est l'album des retrouvailles, hors du temps... Ninon retrouve ses parents, Ariane et Grandpin. La toute fin de l'album reçoit les visites de Juillard, qui dessine Ariane (des séries Masquerouge, les 7 vies et Plume aux vents), Méral qui anime Grandpin (de la série Coeur brûlé) et Goepfert qui fait jouer Molière (Le fou du Roy), fils d'Ariane et de Louis XIII.

C'est un petit jeu amusant, assez rare dans une BD réaliste (Konture et Trondheim ainsi que Crumb et Miss Crumb y ont joué sur des récits courts, assez mollement).

Je ne suis pas fana de ce cycle... Mais il y a je crois une dimension à saisir, un surnaturel entourant la marionnettiste. Et puis, les plus classiques d'entre nous s'extasiront devant l'éclat du dessin de juillard. Mais la chaleur du trait de Dethorey est aussi remarquable. Ainsi que le talent fougueux de Prudhomme.

mercredi 28 novembre 2007

Pilote nostalgia

Nous voila replongé dans les années 70, dans un album qui nous emmène dans les années 60. Vern oscille entre un style naïf assez proche de Peelaert et de sa Survivante, et réaliste, tiens, comme Valérian et Laureline.

Sixties nostalgia est un recueil de petites histoires qu'il a dessiné dans Pilote avec Pierre Christin... et je me demande si ce n'est pas lui qu'on voit en bas à droite, au dessus de la black ?

Ce bout de case (le groupe joue dans l'autre partie) nous montre un public plutôt enjoué... et on reconnait de gauche à droite :

des séries Pilote ! Achille Talon, Corto, Valérian, Abe, Philémon, Pemberton et un Dalton. On trouve aussi dans cette BD un clin d'oeil sympa à Blueberry...

mardi 27 novembre 2007

Mon Ayroles de poche

Je viens de finir Le jeu de dames de François Ayroles. Une atmosphère étrange y règne. Surréaliste. Un mentor sorti d'on ne sait où, entraine un jeune homme à la découverte de la Femme...

On y trouve ce clin d’œil à Killoffer :

Le contrôleur est Killoffer lui même, tel qu'il se dessine, notamment dans son ouvrage 676 apparitions de Killoffer...
Il est représenté en contrôleur, non sans rappeler le titre d'une de ses BD, jadis parue aux regrettées éditions de l'Association. Ayroles s'était déjà amusé avec Killo, dans une récente patte de mouche.

Et pour finir, en bonus, un extrait réduit de Billet SVP :

et de Mon Killoffer de poche :

Apparemment, Killoffer s'aime.

lundi 26 novembre 2007

Quatre mains

On retrouve deux dessinateurs dans la même BD quand :

- on a besoin de styles différents (Mathy dessine Castar dans Ludo de Bailly, Rossi joue au dessinateur du  3615 Alexia de Boilet, Séverin raconte une histoire dans Le serment d'amitié de Geerts, Clarke dessine un épisode télé dans Kid Paddle, Van Lieht dessine un avenir prometteur pour la Klamedia de Bianco)

- on a besoin de publier vite, dans des séries un peu longues (le triangle secret où chaque période historique dans le même album est identifiée par un style particulier : la couverture par Juillard, le récit contemporain par Falque, l'histoire par Gine, Walchs, Chaillet, Stalner, Kraehn, Jusseaume).
 Dans le décalogue, on retrouve cette nécessité de publier vite, mais chacun des X albums est réalisé par un auteur. La série Donjon est un peu un mélange de ces deux procédés : chaque période du donjon (Potron-minet, Zénith et Crépuscule) est attribuée à un dessinateur. Et après c'est le bazar avec les Monster...

- Pour clore en beauté une série à ralonges.

- pour rattraper un retard, comme le géantissime Jijé signant les planches 29, 32, 33 et 34 du Cavalier perdu de son mauvais élève Giraud, qui fume des champignons aux toilettes.

- Pour compenser les défaillance graphiques d'un auteur. Vance réalise les couvertures des Luc Orient de Paape, assez peu fortiche pour l'exercice.

- des blagueurs dessinent en cachette un personnage sur la planche d'un collègue (Cabanes, Gotlib et Goossens). Voit-on Reiser raisonner Ludwig Von chez Gotlib ? et le scarabée de Gotlib chez Alexis, dans la joie jusqu'au cou ?

- des copains dessinateurs sont gentiment invités à dessiner un tout petit truc :
le boss de Fluide par Maester dans la vie des festivals de Gaudelette, les monstres* chez Adèle Blanc-sec, les dinosaures** dans le Monstrueux de Trondheim,
Franquin dessine son Marsu dans Blondin et Cirage de Jijé, Midam (#4), Darasse (#5), Berco (aussi) chez Mélusine, Geerts et Gazzo dans P38 et bas nylon, Deliège fantômise Bobo dans Pierre Tombal, Jouannigot croquise dans Le vent dans les saules,
Loutal dans La débauche et Tardi dans White Sonia,
Trondheim et Blain dans les carnets de Sfar, Blutch, Berberian et Trondheim dans celui de Thompson.
Bilal dessine des dignitaires russes dans un épisode de Valérian, Wendling dessine Ninie sur une case du 1er tome de Yoann, Gotlib fait son Newton chez Mandrika dans les Clopinettes. Raynal chez Larcenet, Thiriet aide Menu pour ses petits dessins et fait son Jean Bonnot dans Blotch, comme Goossens qui y fait son Goussein...
En ouverture des Luc Leroi chez Futuro-l'ancien, Denis est accompagné le temps d'une planche par Veyron, Margerin, Rochette, Cestac et Swarte (et par Veyon seul dans le déménagement).
Le couverture du #3 des écluses du ciel de Rouge est cossignée par Rossi, et au détour d'une case, on trouve la signature d'un autre breton : Kraehn !
Ou carrément un truc plus long, une planche : Reno dans La rubrique scientifique, Goetzinger, Bilal, Duillet et Moebius dans le Canal choc d'Aymond et Christin.

- pour un hommage, typique des journaux de BD. Dans un Spirou, chaque case d'une aventure de l'agent 212 est signée d'un auteur différent (que viennent faire Juillard, LeGall, Hermann et Stassen dans ce bourbier ?). Dans un tintin, pareil, mais avec des auteurs de talent.

- pour un Oubapo inattendu, récits croisés entre Les Kromoks en folie de Gos et Le pickpocket de Seron.

- pour remplacer un dessinateur lâchement décédé.

- malgré lui, un dessinateur peut être sympathiquement pillé :

La croisière des oubliés de Christin (par Bilal) rappelle sa Rumeur sur le Rouergue (par Tardi).

- une BD est dessinée à 4 mains, enfin, 2 : une chacun. Le Styx de Foerster et Andréas, une planche des frangins Carali et Edika (piochée je ne sais plus où... dans Psykopat sans doute), Crumb et sa femme dans Mes femmes, Warnauts et Raives ou Dupuy et Berberian (de manière quasiment systématique), Berthet et Cossu ou Convard et Juillard à leurs débuts, Olav (alias Hergé + Jacobs), Konture et Trondheim pour un minuscule chassé croisé improvisé, Pierre et Danard, Gégé et Bélom (Chez Maxime), Gazzo et Meyer (des lendemain sans nuages), B et Sfar (Urani), Jannin et Hislaire (Les vacances du dragueur).

- et puis, les travaux de studio ou d'atelier aboutissent à des rencontres multiples. Tiens, sur une case de Tintin, on peut retrouver un avion de Leloup, un décor de De Moor et un personnage de Hergé. Ou un crayonné d'Andréas redessiné par Paape...
*par Pétillon, Mézières, Cestac, Boucq, Solé, Gotlib, Rochette, F'murrr, Vuillemin, Kelek, Garrigue, Comès, Bilal, Choupot, Fred, Nicollet et Druillet
** par Blain, Clarke, David B, Davodeau, Delisle, Duffour, Garcia, Gerner, Got, Hérody, Killo, Konture, Larcenet, Lefred-thouron, Mahler, Mazan, Menu, Parme, Parrondo, Plessix, Robin, Sardon, Sfar, Stan, Thompson, TomDieck et Yoann

dimanche 25 novembre 2007

Vioq Mic Mac

Au début de Niacq-Mic-Mac, Spoon et White se rendent à l'aéroport. On y rencontre le vieux routard avec son sac à dos planète, un gros moustachu que je sais pas qui c'est, mais qu'on rencontre souvent chez Léturgie...

Et les trois auteurs, qui partent souvent en repérages (en vacances !), sauf Yann (qu'on voit ici avec sa petite famille) qui déteste quitter son plat pays qu'est pas le sien.

samedi 24 novembre 2007

Yann dans le Bronx

Yann est un scénariste, jadis très percutant, limite rebelle. Il a apporté un nouveau ton dans la BD, plein de sarcasmes et d'humour noir. Et de jeux de mots à deux balles. Il se documente énormément pour réaliser un livre, et quand ça se ressent à sa lecture, l'effet est gâché. Et ça arrive souvent maintenant.
Les femmes ont une place très importante dans ses histoires. Leur rapports avec les hommes est souvent compliqué, voire destructeur. En tout cas, c'est toujours des femmes fortes, avec une destiné.

Dans Spoon et White, la femme est un peu loin des cases : les héros sont deux flics un peu stupides. Mais les actions sont guidées par Courtney Balconi, journaliste à scandale, sans scrupules, dont ils sont l'un et l'autre amoureux.

On retrouve régulièrement Yann, passant, clochard, touriste dans un taxi... ou son nom sur la plaque d'immatriculation de la cadillac rose de Spoon, sur une pancarte dans un grand magasin (Yann = Balac) ou tagué sur un mur.

Il ne s'agit ici que de quelques exemples, car il y a tellement de référence à Yann chez Léturgie. Bon, on en verra un autre demain.

Il a aussi été caricaturé par Neuray dans ses Nuits blanches, par Verron dans Odilon Verjus et Berthet dans Pin up...

vendredi 23 novembre 2007

Lectures de novembre, le retour

J'ai un peu avancé sur mes lectures d'ici.
Le Zoo est très décevant. Enfin. Je n'attendais quand même pas grand chose de cette BD. Mais avant le dessin me suffisait. Il reste très beau, à mi chemin entre réalisme et théatralisme (Marion m'est quand même insupportable !). Le personnage principal est Anna, qui s'en va au front chercher un mort (j'ai lu qu'il y avait du suspens, mais alors n'importe quoi ! On sait dès le début que Célestin est mort, comme le monde, comme l'enfance, comme le zoo !!). C'est trop théâtral, les soldats français priant à son passage, 4 pages pour nous montrer les allemands l'observant, et la laissant traverser leur ligne. Ça manque de justesse, de simplicité, d'humanité. M'enfin, si Bonifay était un bon scénariste, on s'en serait aperçu depuis 20 ans !!!
Et surtout : carton rouge à Frank qui se photocopie des cases pour nous les resservir telles quelles. Ca, je ne pardonne pas.

La Femme toute nue est sur tous les fronts. Humour absurde, ou absurde tout court, humour de base, poésie, délire. Elle nous parle de relations, en particulier de relation à deux... Elle parle un peu de sexe, et c'est nouveau en BD. M'enfin, rien à voir avec Fraise et chocolat d'Aurelia Aurita, qui du coup est carrément porno. C'est un peu vite lu pour une BD un peu chère. Mais bon, c'est une petite dessinatrice chez un petit éditeur... Je soutiens...

Je n'ai pas fini Georges Caplan (ne vous levez pas bon sang !!!*), mais c'est une excellente surprise !!! J'adore le trait, la narration, le ton... Je me suis surpris à croire vraiment que Caplan existait ! Un auteur à suivre (quand même, la BD est un peu chère, mais l'objet est beau, avec ses coins arrondis !).

J'ai pas fini Georges Caplan parce que j'ai acheté le Spirou de Tarrin et Yann. Et quand même, c'est l'évènement du mois. Hein ? 13 ? le merveilleux album de Blur ? (tiens, le dernier Gorillaz est dispo : filez chez votre disquaire avant qu'on ne puisse plus filer du tout à cause de ces putains d'achats en ligne). Bon, le Spirou. Finalement très décevant. Tarrin est allé au plus simple. Pas comme Yann, qui raconte 2 mystères (la crypte de Champignac et son sphinge, les grottes glacées du Tibet et sa princesse éternelle) qui s'alimentent, avec une coïncidence inacceptable. Yann n'a rien fait de bien depuis très longtemps quand même !!!! Bien sûr, Spirou tombe entre les mains de Secotine, et c'est émouvant pour cet ado éternel. Et le questionnement philosophique qui clos le livre tombe pile. Alors les 5 dernières pages sauvent le livre ?

Et emprunté à la bibliothèque Banquise de Ricard et Gautier. Le trait n'est pas terrible, les dialogues moyens, le principe du récit (un tavernier raconte la banquise à deux voyageurs) sur 3 pattes (il raconte ce qu'il ne peut savoir et ne peut voir). L'histoire, très violente, est empreinte de mystères, un peu à la Comès. Graphiquement, les mises en page sont assez réussies, les plans avec des idées, notamment pour les séquences de délire ou d'incantation. Bon, ce n'est pas une BD exceptionnelle... mais comme je m'attendais au pire (cette BD est éditée chez Soleil !!!!!!!) je suis plutôt surpris.

Et puis acheté mais pas lu encore le collectif Boule de neige. J'ai suivi son histoire en direct lors du précédent Angoulême. 26 dessinateurs présents en chair et en os ou pas (web-cam et compagnie) devaient réaliser une BD de 22 planches avec couv et 4ème de couv en 24h, entre le 23/01 à 15h et le lendemain même heure. Trondheim, alors président, a annoncé la contrainte scénaristique (et graphique) : il doit y avoir une boule de neige. Les histoires tournent autour de la boule, et ce recueil en publie 9, dont celle du chef, et celle de Boulet (dont je suis le blog à la trace, que vraiment j'adore). Toutes les planches sont visibles, sur le site où on pouvait suivre, pas à pas, l'avancé des auteurs...

*C'est con, je cligne ça de l'oeil pour mon père Hitchcockophile, qu'a toujours pas internet...

Tintin, retour vers le futur

Le 8 décembre 1932, Tintin débute ses aventures en orient.

Il rencontre le Cheik Patrash Pacha, fidèle lecteur de ses reportages, en particulier de son voyage en Amérique. Là, ça colle, Tintin revient justement d'Amérique.

En 1955, lors de sa refonte (c'est étrangement le dernier des albums d'avant-guerre à y être passé), le Cheik lui montre Tintin au Congo, préalable de ses aventures américaines.

Et lors d'une ré-édition suivante (quand ?), on plonge en plein paradoxe, car Tintin n'est pas encore allé sur la lune, il n'a pas encore rencontré Tournesol, inventeur du moteur lunatique !!!

Pourquoi ? Qui, du studio, a fait cette blague ??

jeudi 22 novembre 2007

Le petit XXème à travers son siècle

Des petits trucs ont donc changé lors de la refonte.
On commande à Hergé ce livre, pour implanter le colonialisme dans la Belgique d'entre-deux-guerres. Tintin démarre ses aventures au Congo en juin 1930. En 1946, Hergé réduit les 110 planches originales de presque moitié.

La première version mettant en lumière l'abérration du colonialisme a été supprimée, bêtement.

Parce que globalement, Hergé se disait pétri de préjugés du milieu bourgeois, et a réalisé un livre de son temps, pas plus raciste que les belges ou les français d'alors. Cette case le sauvait un peu...

L'étoile mystérieuse est le premier album de la série à avoir été conçu pour une parution en album, et édité directement en quadrichromie.

Pour éviter les problèmes de censure (la Belgique est occupée, et L'île noire et l'Amérique ont été saqués), Hergé va dans le petit sens de la petite histoire : les membres de l'expédition scientifique appartiennent aux pays de l'axe, et les méchants tricheurs sont américains (financés par un gros juif au nez crochu) ! La ré-édition de 54 les remplace par des Sao-ricains...

L'île noire de 37 va être colorisée en 43 et modernisée en 65. L'éditeur anglais est à l'origine de cette version, voulant gommer les erreurs d'Hergé concernant la vue en Albion, et moderniser l'album pour des lecteurs qui venaient de découvrir Tintin sur la lune !

C'est Bob De Moor qui se chargea d'actualiser l'album.

Le pays de l'or noir a subit de nombreux changements. Il commence à paraitre dans Le petit XXème le 25/09/39 et s'arrête le 09/05/40 à la planche 56 (26 de l'édition actuelle). Hergé poursuit l'aventure qui parait en 49. L'éditeur anglais est à l'origine de la version de 69 :

Dans la version finale, les anglais qui occupent le pas-encore-Israël sont remplacés par la police locale. Tintin n'est plus libéré par les juifs avant d'être kidnappé par les arabes, mais est libéré par un cheik rival. On perd le contexte historique initial pour un autre... qui prend place dans l'histoire de la série (on se retrouve dans les cigares du pharaon).

La refonte des Tintin

Afin d'harmoniser le format des BD de Tintin, il a été décidé de reprendre les premiers épisodes parus et d'effectuer des coupes sévères (pour atteindre les 62 planches), entrainant des remises en pages. Et en prime, un passage à la couleur. Tout ça a été rendu possible parce qu'Hergé s'est adjoint un studio à son service. Au début beaucoup Jacobs, puis De Moor et toute une bande...
Benoit Peeters dans Le monde d'Hergé note qu'on peut observer comment, ayant acquis une maitrise supérieure des codes de la bande dessinée (grâce au travail réalisé entre temps), Hergé cherche a faire profiter ses albums de jeunesse de ses progrès. Il élimine les maladresses...

Des passages ont été largement coupés dans les premiers épisodes. Et c'est pas grave. Par contre, sur les récents albums à remanier, on déplore des pertes collatérales :


Les albums remaniés vont du Congo à L'étoile mystérieuse. Les soviets ne valent pas le coup. Je dirais même que le Congo et l'Amérique étaient du même tonneau... très pauvres. Le diptyque Péruvien a été commencé dans le soir en 43, mais interrompu en 44, pour ne reprendre que 2 ans plus tard. Il n'a été que légèrement retouché.
Le cas de l'or noir est très particulier. Il a été commencé après Le septre d'Ottokar, donc, avant l'arrivée de Haddock dans Le crabe aux pinces d'or. Mais est interrompu en 40, en pleine guerre. Parce que le récit colle trop à la réalité : on a peur qu'une guerre n'éclate ! Hergé laisse l'histoire en plan et attaque Le crabe, et toute la suite. Puis reprend l'or noir, en y insérant Haddock sur une petite séquence en début d'album, où celui-ci annonce à Tintin qu'il est mobilisé. Ce stratagème permet à Hergé de continuer son histoire initiale malgré ce conflit temporel. En fin d'album, Haddock réapparait, étrangement, ne parvenant jamais à expliquer comment il se retrouve là. Parce que l'explication ne peut venir d'un personnage de BD. Mais d'un dessinateur prit dans les tourmentes de la guerre et de l'occupation.
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Trondheim a retouché son Slaloms, livre primé à Angoulême, en noir et blanc, de petit format. La série Lapinot était née chez Dargaud, il fallait l'y intégrer. Sauf que le n°1 était déjà pris... va pour le n°0. Devant ce travail terrible de redessinage total, il a juré qu'on ne l'y reprendrait plus !

mercredi 21 novembre 2007

Isard dans le Bronx

Isard est l'homme d'une BD, L’œil du requin en 96, avec Léturgie père chez eigrutèL. Un dessin impeccable (ligne claire proche de Clerc, moins de Chaland), une narration graphique maîtrisée... C'est un mystère pour moi. Comme Alain Grand, dentiste aveyronnais (Opération Comics et Les Chroniques de Zelda T.) ou Warnant (La statue vivante et les premiers Soda) et bien sûr Séverin !!!! Tous ces talents si peu connu ou reconnus...

Isard participe à la série Spoon et White depuis quelques numéros, et paradoxalement, le dessin devient de moins en moins fouillé, les décors à la trappe. Si en plus on voit que les idées sont un peu parties avec Yann... Je vais arrêter de suivre cette série...

Simon Léturgie, rappelons-le, est bourré de tics (il n'arrête pas de cligner des yeux). On trouve dans ses livres énormément de références à des films d'action amérique-du-nordains, à quelques BD de ses amis (Violine) ou maitres (Morris, Conrad) et collaborateurs : Yann, papounet Léturgie, Eigrutel prod et Franck Isard :

Il est présenté généralement avec Simon, Jean et Yann. Dans les deux cases de droite, les auteurs défilent en arrière plan tout au long de ces séquences.
Dans les deux cases de gauche, il ne faisait pas encore parti de la "team" S&W, Il y est présent en solo.

mardi 20 novembre 2007

La refonte de la Marie

Quand je suis allé voir, il y a un an, Prudhomme dans son atelier, il venait de recevoir ses planches de La Marie en plastique de son éditeur. En me les montrant, il est vite passé sur une série en couleur, dont il était un peu honteux... Effectivement, les planches étaient peintes de couleurs criardes, et le résultat n'était pas très joli...

Le résultat ? Je viens de le voir sur un ancien catalogue de l'éditeur (qu'à Bédélire ils m'ont gentiment mis de coté) :

Et c'est pas si pire !!!
Et finalement, je crois que je préfère ça à ce qu'on peut lire dans la BD réalisée :


Notons quand même le boulot que ça a été d'effacer toutes les couleurs, pour les refaire toutes (à l'ordinateur).

Mais vraiment, je le rdis, cette BD est un vrai bonheur !!!

lundi 19 novembre 2007

Greg chez Auclair

Simon Du Fleuve rencontre Greg, alias Michel Regnier, parmi Le clan des centaures.

Que dire de Greg ?
C'est l'auteur d'Achille Talon, évidemment, et malheureusement. Parcequ'il a écrit des centaines d'autres histoires, parceque, grandissant dans Pilote, il a fait vivre le tintin de mon enfance. Luc Orient, Comanche, Bernard Prince, Olivier Rameau, Chick Bill ... Mais aussi Spirou et Fantasio avec Franquin... et aussi Tintin sur grand écran.
Bref, c'est un personnage essentiel du monde de la BD, considéré à tord comme très ringard aujourdhui (Charlier par contre est totalement illisible), pas très rock n' roll (c'est vrai que sa production est très classique).

Et puis, il n'a pas résisté à la nouvelle vague. Et surtout, il est mort. Je l'ai vu d'un peu loin, à Angoulême, peu avant. On aurait dit Achille Talon. Il l'aurait dessiné d'après son père... Comme quoi, l'énormantesque bide est transmissible génétiquement. Et ce qui est très drôle, c'est que les petites photos des auteurs au dos de certains de ses albums datent des années 60, quand il est jeune et beau. Ca collait pour les albums des années 60, mais lorsque la série s'étire sur 20 ans, l'éditeur aurait pu prendre le soin d'adapter la photo... Il a juste vieilli brutalement pour moi. Paf, tout gros tout d'un coup.

dimanche 18 novembre 2007

Lectures de novembre

Aux éditions Trondheim, oups, pardon. Hem, dans la collection shampooing, vient de paraitre le 2ème tome des petits riens de Trondheim, donc, et fennec, de lui aussi, dessiné par Yoann (qui passe le 1er décembre à Bédélire). J'ai un peu de mal avec les petits riens, parceque je découvre un type que je n'apprécie pas du tout. Et puis, ça se veut autobio, comme la suite d'Approximativement et des Carnets de bord (de feu les éditions) mais ça y ressemble de moins en moins, et du coup perd une partie de son intérêt. Il y a toujours le ton, et surtout les dialogues qui m'ont enjoué dans Lapin et Lapinot.
  
fennec nous précipite quelques années en arrière, car c'est le clone du pays des trois sourires. Sauf que bon, ici c'est un peu plus facile : les strips se lisent 2 à 2, il y a 59 gags contre 100 il y a 10 ans. Le dessin de Yoann est sympa, assez proche de Toto l'ornitho. C'est une BD très agréable, mais beaucoup trop courte (comme toute la collection jeunesse de Delcourt).
Les sous-sols du Révolu (lire : du Louvre) nous entraîne dans la face cachée du musée (des galeries techniques à la salle des fragments en passant par le dépôt des moules, de l'atelier de restauration-dérestauration aux archives en passant par le département des copies...). Le chef de l'entrepôt des cadres imagine même une forme de narration picturale née de l'assemblage de cases en séquences (la BD en gros). Un expert prend sa place au début du livre, en récupérant le registre de son prédécesseur mourant, et lègue à la fin de sa vie et du livre, son registre à un successeur...

Et ces trois BD, je ne les ai pas encore lu. J'ai acheté les deux 1ères au nez, et la dernière pour finir le cycle, pour le beau dessin, parce que franchement, l'histoire... Et c'est le problème de l’esbroufe en BD, Zoo est considérée comme une série phare, mais ne mérite absolument pas cet intérêt. Les bouquins d'illustrations de Frank sont très beau.
Karine Bernadou est une toute jeune montpelliéraine, qui raconte des petites histoires toutes simples, toutes douces. Julio Ballester est espagnol (?), mais l'aventure de M. Caplan (que personne ne se lève !! c'est un coup à se retrouver avec la mort aux basques !!!) se déroule en France (y a Yves et Marie-Laure au 13h de TF1, on y écoute Nougaro en allant déjeuner sur l'herbe). J'aime bien le trait de ces deux histoires, l'atmosphère qui s'en dégage au feuilletage (et vous aurez remarqué qu'il y a des filles à poil dans les deux cas... ouah ! mais c'est pas du gros du lourd à la Soleil ou Albin Michel - tiens, c'est vrai, j'ai plutôt tendance à oublier cet éditeur, qui vient d'ailleurs de se faire acheter).

Hyppie hyppie shake*

Dans la poste de Katmandu, toujours dans le privilège du serpent, Jon récupère une lettre de sa petite protégée.

Derrière lui, on découvre Simon Du Fleuve, héros de Auclair, qui se promène habituellement à travers la terre dévastée, comme Jeremiah et Kurdy...

Big Soul ou Beatles ?

samedi 17 novembre 2007

Derib chez Cosey

Un grand classique, inévitable. Clin d’œil 100%, hum, helvétique.

Cosey, dans Le privilège du serpent, fait de son maitre Derib le personnage principal de l'épisode. Casimir Forel alias Derib est l'ami retrouvé de Jonathan, alias Cosey. Il répond à Derib, 6 ans après son clin d'oeil.

vendredi 16 novembre 2007

Cosey chez Derib

Un grand classique, inévitable (c'est mon ami Laurent qui me l'a montré lors de mes débuts). Et puisque maintenant je fais dans le pédagogique, enfin, pour les ceux-ce qui viennent ici sans trop connaitre le monde de la BD :

Clin d’œil 100% suisse. Derib, dans Trois hommes sont passés, place son apprenti Cosey en chef des bandits (Curly). Pas si méchant que ça finalement...

On le recroisera même plus tard, à Bear town, dans La vengeance : patron du Nugget's hotel, proxénète, il offre à Buddy et Jérémie, un lit pour la nuit. Dans cet album, on rencontre aussi Jim Mc Clure, l'acolyte de Blueberry. Il faut dire que Jean Giraud apparait aussi dans cette série, habitant le fort voisin.

jeudi 15 novembre 2007

Une deuxième main, prêtée forte

Pour les besoins du récit, l'auteur fait parfois appel à un 2ème dessinateur. Par exemple, dans Ludo, le gamin lit les aventures de Castar, son modèle tout au long de la série. Bailly accompagne alors Mathy, pour avoir deux styles bien distincts.
Dans 3615 Alexia, le début de Boilet (on peut oublier ses chroniques pseudo-historiques précédentes), le personnage principal est dessinateur (Boilet se prend souvent comme modèle, merci l'appareil photo !). Les premières planches sont signées magistralement par Rossi (mais que perd-il son temps depuis des années dans des sous séries B !).

La clé du mystère parait dans Spirou et propose une enquête qu'on mène avec les héros : en album, les pages finales sont à décacheter après avoir cherché un peu qui était le coupable...
Dans la disparition, le 5ème tome de cette série signée Sikorski et Lapière, on se ballade dans le monde de la BD, et plus particulièrement dans les locaux du journal Spirou et de Dupuis : on y croise les auteurs et rédacteurs, et petites mains qu'on ne connait pas... Il y a un meurtre : Clarke, le dessinateur de Mélusine !

C'est son trait qu'on retrouve sur la planche tachée de sang.

Pour les besoins de l'enquête, on se promène chez d'autres auteurs, on apprend un peu comment sont faites les BD, c'est assez intéressant (mille fois mieux que le plagiat de l'art invisible de McCloud par Trondheim et Garcia).

On rend visite à Magda, la compagne de Clarke, dessinatrice de Charly sur un scénario de Lapière, dont a été tiré le film L'avion.
  
Sur quelques cases au fil de cet album, on est visité par d'autres dessinateurs, et c'est assez amusant.

mercredi 14 novembre 2007

De sales gosses chez de sales flics

J'avais du glisser ce clin-ci précédemment, perdu parmis d'autres, tout petit, illisible, sans explication de quoi ou quest-ce...
Simon Léturgie est un sale gosse, un jeune fou un rebel. Un peu comme Tarrin. Parmi ses influences on compte Yann et Conrad (Pearce ?) qui flinguaient les auteurs Dupuis dans les hauteurs du journal Spirou. Il a travaillé avec Yann (ben, il n'est plus là pour le médiocre dernier tome !!) et Jean Léturgie sur la série sanguinaire Spoon et White.
Pour une fois, ils quittent leur quartier black pour s'aventurer dans Chinatown (#3 Niac mic mac).

Simon a transposé nos jeunes héros en chinois contrefacteurs.

mardi 13 novembre 2007

Invités surprises

Je me souviens avoir entendu Cabanes expliquer la présence fortuite autant qu'incongrue, des deux personnages ci-dessous dans une de ses BD (Gilbert, l'automate à mater dans Contes frippons), parue dans falaouide. Une ou deux planches à lui étaient bêtement restées sans surveillance quand le Maîstre Gotlib et le vénérable Goossens s'en sont emparés, pour y faire leurs gribouillis...

Et Cabanes s'est vengé, dans le romantisme est absolu de Goossens.


lundi 12 novembre 2007

Gotlib, maître des clins des yeux

Gotlib a traversé les journaux de bandessinées, et finalement y a eu une part active dans la plupart. Bon, passons sur Pif le chien et son Gailuron en slip. Mais Regardons Pilote et ses trucs en vrac, où on avait vraiment l'impression de participer aux réunions de rédaction. Les Dingodossiers, réalisés avec le boss, sont ses premières armes. Puis, devenu grand (à la fin des 60's) il fait tout seul ses Rubriques à brac. Et c'est des clins d'oeil à tire larigot à Astérix, Philémon, Achille Talon, Barbe Rouge, Fred et Gébé (les fameux suspects de Charolles)... Et puis c'est la débâcle à Pilote (merci Giraud !), et avec Mandryka et Brétécher, il crie L'écho des savanes, qui était un magazine de BD, pas encore des strip-teases des copines...
Aujourdh'ui, tout ça est quand même très ennuyeux (à mon goût).

Claire boude, Marcel laisse le bébé à Nikita. Il fonde Fluide glacial, et on est quelque-part au milieu des années 70's. Là, c'est l'éclate, ça part en tout sens... (ah Hamster Jovial dans Rock n' Folk, Rhââh lovely !!).  Et surtout, surtout, il y a Superdupont. Que Desproges regrettait par dessus tout de ne pas avoir créé. Je ne vais pas vous racontez l'histoire de
- oh si tonton Alan !! Raconte !!
Bon d'accord. Ben, en fait Gotlib et Lob on eu l'idée ensemble. Enfin, chacun de leur coté, au même moment. Mandryka a fait le lien, et ils ont décidé de travailler ensemble, plutôt que l'un contre l'autre, et ça c'est bien l'esprit français, toujours vers l'avant...
Et puis Marcel a été grand prix d'Angoulême, et puis plus rien.

Mais on le retrouve beaucoup dans les pages de Falaouide, grâce à Maester qui n'en peut plus de revendiquer son héritage, et de faire des salamalecs.
On le trouve aussi chez Titeuf. Zep a d'ailleurs réalisé une planche avec le Maître (sur le Maître) pour la renaissance fugace de Pilote en 2003. Gotlib a gommé les phylactères d'une histoire de Zep pour y mettre les siens. Mort de rire. hum (pour paraphraser Fred).

Gotlib est souvent représenté comme l'a fait Ayroles dans son délicieux petit ouvrage qui ouvrait ce blog. Un peu nombriliste. La case d'à coté vient de la trilogie décapante Raoul Fulgurex (le chef d'oeuvre de Tronchet qui mérite bien son Alfred).
Et si vous etes sages, je ferai un article sur les différents dessinateurs de Superdupont, d'autant que j'ai entre mes mains un fluide spécial de 82, tout entier tourné vers le meilleur d'entre nous (Juppé? Sarko ?) Non ! le super-français que diantre !!

dimanche 11 novembre 2007

La langue d'Arq

Dans le tome 1 de Arq, les personnages du monde étrange où sont transportés 5 locataires d'un même immeuble, parlent une langue imprononçable...

Mais Andréas nous donne la clé...

samedi 10 novembre 2007

Un monster dans Arq

Andréas aime les codes. Ses petites histoires X-10 et le triangle rouge sont des bijoux de décodage. Tout naturellement, en lisant Arq, et en déchiffrant rapidement le code de ce monde (on verra ça demain), je m'attendais à d'autres trucs cachés.
Dans Dorro Zengu, le #7, J'ai trouvé que l'auteur s'appesantissait anormalement sur les noms des personnages. J'ai eu l'idée de noter l'ordre de morts.

On lit : M.I.K.E.H.U.R.T.
Mike souffre. Mike apparait très brièvement, à différents moments du cycle. On ne connait rien de lui, rien de son lien avec ce monde (lequel ?). On sait qu'il est une pièce maitresse... On attend, comme toujours avec Andréas...

vendredi 9 novembre 2007

Un monster dans Capricorne

Andréas s'est occupé d'un Donjon Monster. On y trouve sa patte coincée dans ces cases réduites. Il s'en sort à merveille, produisant un album en dehors de ses perles graphiques... Idéal pour commencer avec Andréas, parceque je le reconnais, son approche est difficile.

Dans Capricorne #8, une des peluche est Marvin rouge, le lapin bang bang !

jeudi 8 novembre 2007

Le trésor de la Licorne

En cherchant les cases à photographier pour les articles précédents, je tombe sur cette scène essentielle du secret de la Licorne. Tintin retrouve les Dupondt aux puces, avant de trouver une maquette de bateau à offrir à Haddock.
Les Dupontd se font voler leurs portefeuilles, et Tintin retrouve le voleur, et du coup, la trace du trésor de Rackham le Rouge !!

Et le voleur est déjà présent sur cette case !! Je ne l'avais jamais vu !
C'est le bonheur de mon enfance, lire, lire et relire. Et toujours découvrir...

mercredi 7 novembre 2007

Dans le ventre de Prudhomme

Rabaté s'est dessiné, pour la couverture de la revue DBD qui lui est consacrée. Cette revue est assez chère compte tenu du nombre de pages, mais avec des illustrations inédites, des rencontres, avec l'auteur, et certains de ses amis (ici, c'est avec Davodeau et Bibeur-Lu).

Prudhomme place Rabaté dans sa tour des miracles avec Davodeau. Avant de travailler avec lui, sur le magnifique diptyque la Marie en plastique (en train de devenir un seul tome, dès que la couverture est sèche).

mardi 6 novembre 2007

Un sacré Castar

Ce clin d'oeil-ci est génial. C'est vraiment un truc pour le lecteur attentif. C'est sur une case, dans un coin, à l'arrière plan, tout gris.
On est dans Ludo #4, p42, de Bailly, Mathy et Lapière, et la BD cligné est l'affaire Tournesol.

Mais enfin, comment ne pas reconnaitre Haddock et Tintin malgré ce déguisement (je me souviens que gamin, j'ai lu l'album plusieurs fois avant de comprendre que ces deux types étaient nos héros).

lundi 5 novembre 2007

Violinefinger (pap palaaaa)

Dans l'aventure british de Spoon et White (#4 p1), Léturgie le jeune place discrètement une mignonne petite passante, Violine, fardée de sa souris.

Juste le temps (l'espace ?) de cette case. Tarrin est un ami des Léturgie, et un fidèle de Yann. Dont on attend le Spirou avec impatience (vu que j'ai pris un peu d'avance, je suis le 20/10, et la sortie est prévue pour novembre !).

Violine est la seule à être protégée des crottes du corbeau de la belle (mais perfide) Balconi. C'est bien d'avoir un bon copain.

dimanche 4 novembre 2007

L'ombre du Z

J'aime bien celui-ci parcequ'il est incongru.

Parce qu'enfin, personne ne fait plus référence à Bulgroz.
Ni à Olrik ou Rastapopoulos. Les méchants ne sont plus ce qu'ils étaient.

Donc, je clos (pour le moment) mon cycle Pourquié. Ici dans le poulpe (adapté du roman de Cochet) où Lecouvreur quitte Vergeat à l'institut médico-légal, déguisé en Morris, au cri des lobotomisés de Zorglub.

samedi 3 novembre 2007

Les imposteurs

Morris a fait appel à de nombreux collaborateurs, suite à la mort de Goscinny, pour continuer à faire vivre son héros. Hélas, les perfusions furent terribles. Du mauvais sang, quasi. Et je ne parlerais pas de la reprise récente par Achdé et Gerra (que je déteste).

Les BD continuaient d'être signées Morris, alors que Janvier, Vittorio ou Pearce faisaient tout le boulot. Ce dernier a redonné du souffle à Lucky Luke, par l'intermédiaire de Kid Lucky, série vite arrêtée, mais poursuivie ailleurs sous le nom de Cotton Kid. Et Pearce, on sait qui c'est !
Par contre, je ne connaissais pas cette anecdote. Et surtout, j'ai découvert Tarrin, dessinateur de Violine, et ses fameux canulards (à la TV au premier plan en chaise roulante, lors du téléthon !! et bien d'autres encore !!).
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Un autre canulard bédéiste est connu sous la marque Frantico

blog devenu BD, nominée à Angoulême. Il va sans dire que Frantico n'est autre que Trondheim (même s'il s'en défend).