vendredi 23 novembre 2007

Lectures de novembre, le retour

J'ai un peu avancé sur mes lectures d'ici.
Le Zoo est très décevant. Enfin. Je n'attendais quand même pas grand chose de cette BD. Mais avant le dessin me suffisait. Il reste très beau, à mi chemin entre réalisme et théatralisme (Marion m'est quand même insupportable !). Le personnage principal est Anna, qui s'en va au front chercher un mort (j'ai lu qu'il y avait du suspens, mais alors n'importe quoi ! On sait dès le début que Célestin est mort, comme le monde, comme l'enfance, comme le zoo !!). C'est trop théâtral, les soldats français priant à son passage, 4 pages pour nous montrer les allemands l'observant, et la laissant traverser leur ligne. Ça manque de justesse, de simplicité, d'humanité. M'enfin, si Bonifay était un bon scénariste, on s'en serait aperçu depuis 20 ans !!!
Et surtout : carton rouge à Frank qui se photocopie des cases pour nous les resservir telles quelles. Ca, je ne pardonne pas.

La Femme toute nue est sur tous les fronts. Humour absurde, ou absurde tout court, humour de base, poésie, délire. Elle nous parle de relations, en particulier de relation à deux... Elle parle un peu de sexe, et c'est nouveau en BD. M'enfin, rien à voir avec Fraise et chocolat d'Aurelia Aurita, qui du coup est carrément porno. C'est un peu vite lu pour une BD un peu chère. Mais bon, c'est une petite dessinatrice chez un petit éditeur... Je soutiens...

Je n'ai pas fini Georges Caplan (ne vous levez pas bon sang !!!*), mais c'est une excellente surprise !!! J'adore le trait, la narration, le ton... Je me suis surpris à croire vraiment que Caplan existait ! Un auteur à suivre (quand même, la BD est un peu chère, mais l'objet est beau, avec ses coins arrondis !).

J'ai pas fini Georges Caplan parce que j'ai acheté le Spirou de Tarrin et Yann. Et quand même, c'est l'évènement du mois. Hein ? 13 ? le merveilleux album de Blur ? (tiens, le dernier Gorillaz est dispo : filez chez votre disquaire avant qu'on ne puisse plus filer du tout à cause de ces putains d'achats en ligne). Bon, le Spirou. Finalement très décevant. Tarrin est allé au plus simple. Pas comme Yann, qui raconte 2 mystères (la crypte de Champignac et son sphinge, les grottes glacées du Tibet et sa princesse éternelle) qui s'alimentent, avec une coïncidence inacceptable. Yann n'a rien fait de bien depuis très longtemps quand même !!!! Bien sûr, Spirou tombe entre les mains de Secotine, et c'est émouvant pour cet ado éternel. Et le questionnement philosophique qui clos le livre tombe pile. Alors les 5 dernières pages sauvent le livre ?

Et emprunté à la bibliothèque Banquise de Ricard et Gautier. Le trait n'est pas terrible, les dialogues moyens, le principe du récit (un tavernier raconte la banquise à deux voyageurs) sur 3 pattes (il raconte ce qu'il ne peut savoir et ne peut voir). L'histoire, très violente, est empreinte de mystères, un peu à la Comès. Graphiquement, les mises en page sont assez réussies, les plans avec des idées, notamment pour les séquences de délire ou d'incantation. Bon, ce n'est pas une BD exceptionnelle... mais comme je m'attendais au pire (cette BD est éditée chez Soleil !!!!!!!) je suis plutôt surpris.

Et puis acheté mais pas lu encore le collectif Boule de neige. J'ai suivi son histoire en direct lors du précédent Angoulême. 26 dessinateurs présents en chair et en os ou pas (web-cam et compagnie) devaient réaliser une BD de 22 planches avec couv et 4ème de couv en 24h, entre le 23/01 à 15h et le lendemain même heure. Trondheim, alors président, a annoncé la contrainte scénaristique (et graphique) : il doit y avoir une boule de neige. Les histoires tournent autour de la boule, et ce recueil en publie 9, dont celle du chef, et celle de Boulet (dont je suis le blog à la trace, que vraiment j'adore). Toutes les planches sont visibles, sur le site où on pouvait suivre, pas à pas, l'avancé des auteurs...

*C'est con, je cligne ça de l'oeil pour mon père Hitchcockophile, qu'a toujours pas internet...

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