Afin d'harmoniser le format des BD de Tintin, il a été décidé de reprendre les premiers épisodes parus et d'effectuer des coupes sévères (pour atteindre les 62 planches), entrainant des remises en pages. Et en prime, un passage à la couleur. Tout ça a été rendu possible parce qu'Hergé s'est adjoint un studio à son service. Au début beaucoup Jacobs, puis De Moor et toute une bande...
Benoit Peeters dans Le monde d'Hergé note qu'on peut observer comment, ayant acquis une maitrise supérieure des codes de la bande dessinée (grâce au travail réalisé entre temps), Hergé cherche a faire profiter ses albums de jeunesse de ses progrès. Il élimine les maladresses...
Des passages ont été largement coupés dans les premiers épisodes. Et c'est pas grave. Par contre, sur les récents albums à remanier, on déplore des pertes collatérales :
Benoit Peeters dans Le monde d'Hergé note qu'on peut observer comment, ayant acquis une maitrise supérieure des codes de la bande dessinée (grâce au travail réalisé entre temps), Hergé cherche a faire profiter ses albums de jeunesse de ses progrès. Il élimine les maladresses...
Des passages ont été largement coupés dans les premiers épisodes. Et c'est pas grave. Par contre, sur les récents albums à remanier, on déplore des pertes collatérales :
Les albums remaniés vont du Congo à L'étoile mystérieuse. Les soviets ne valent pas le coup. Je dirais même que le Congo et l'Amérique étaient du même tonneau... très pauvres. Le diptyque Péruvien a été commencé dans le soir en 43, mais interrompu en 44, pour ne reprendre que 2 ans plus tard. Il n'a été que légèrement retouché.
Le cas de l'or noir est très particulier. Il a été commencé après Le septre d'Ottokar, donc, avant l'arrivée de Haddock dans Le crabe aux pinces d'or. Mais est interrompu en 40, en pleine guerre. Parce que le récit colle trop à la réalité : on a peur qu'une guerre n'éclate ! Hergé laisse l'histoire en plan et attaque Le crabe, et toute la suite. Puis reprend l'or noir, en y insérant Haddock sur une petite séquence en début d'album, où celui-ci annonce à Tintin qu'il est mobilisé. Ce stratagème permet à Hergé de continuer son histoire initiale malgré ce conflit temporel. En fin d'album, Haddock réapparait, étrangement, ne parvenant jamais à expliquer comment il se retrouve là. Parce que l'explication ne peut venir d'un personnage de BD. Mais d'un dessinateur prit dans les tourmentes de la guerre et de l'occupation.
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Trondheim a retouché son Slaloms, livre primé à Angoulême, en noir et blanc, de petit format. La série Lapinot était née chez Dargaud, il fallait l'y intégrer. Sauf que le n°1 était déjà pris... va pour le n°0. Devant ce travail terrible de redessinage total, il a juré qu'on ne l'y reprendrait plus !
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