L'expo de Will à St Malo a été une révélation pour moi.
Oui bon, chuis pas trop "Spirou", Tif, Tondu et Isabelle sont un peu des inconnus pour moi. Les décors de Spirou et Fantasio étaient sympa, tout ça... Mais là, on est ailleurs, bien au dessus ! Ses tableaux des merveilles !
Et puis il était là, avec sa femme. C'était beau et doux.
Fournier, à la tête d'une bande de dockers, rend hommage à Will, avec ce délicieux pochoir, qui inaugurait les pochoirs du festival.
samedi 31 octobre 2009
vendredi 30 octobre 2009
Des bidons de clins
Je tombe assez facilement dans le jeu de mot facile. Mais là, c'est pas moi qu'a commencé !!
Moi, je lutte contre. Je n'oserai pas lubrifiant / lubrique pour parler des "aire libre" de Will.
Juste, une goutte d'Will dans les Spirou de Franquin, ça glisse tout bien.
Celui-ci, j'en conviens, est un peu tiré par les cheveux (de Tondu, bien entendu).
Mais ceux-ci :
Super drôles.
Un peu ré-pé-ti-tifs (non, rien) au cas où on n'aurait pas bien compris... C'est Garray et Culliford-fils dans le Benoit Brisefer du Lombard.
Moi, je lutte contre. Je n'oserai pas lubrifiant / lubrique pour parler des "aire libre" de Will.
Juste, une goutte d'Will dans les Spirou de Franquin, ça glisse tout bien.
Celui-ci, j'en conviens, est un peu tiré par les cheveux (de Tondu, bien entendu).
Mais ceux-ci :
Super drôles.
Un peu ré-pé-ti-tifs (non, rien) au cas où on n'aurait pas bien compris... C'est Garray et Culliford-fils dans le Benoit Brisefer du Lombard.
jeudi 29 octobre 2009
Le scandale du mystère du cauchemar de l'enfer des ténèbres mortels*
Tibet a un bon copain, et c'est Dany. Dany le poète, le rêveur de Rêverose... Mais Dany aussi l'aventurier, guide d'Arlequin et de Bernard Prince (sur les pas de
Hermann).
Mais aussi... malheureusement, Dany le sacré blagueur !! Qui comme Wuillemin, illustre sans grâce, des blagues de bistrot. Des blagues pas drôles à forces d'être trop racontées...
C'est minable.
Mais comme Tibet est son copain, on l'y rencontre fréquemment...
Ça vous intéresse ? #4 p19
Ben... non... pas moi...
C'est l'anniversaire de Gilbert Gascard, le forçat de la BD (60 Chick Bill et 75 Ric Hochet au compteur).
Mais aussi... malheureusement, Dany le sacré blagueur !! Qui comme Wuillemin, illustre sans grâce, des blagues de bistrot. Des blagues pas drôles à forces d'être trop racontées...
C'est minable.
Mais comme Tibet est son copain, on l'y rencontre fréquemment...
Ça vous intéresse ? #4 p19
Ben... non... pas moi...
C'est l'anniversaire de Gilbert Gascard, le forçat de la BD (60 Chick Bill et 75 Ric Hochet au compteur).
mercredi 28 octobre 2009
Even in the quietest moment
Jusseaume, mine de rien, est une chance pour la BD. Au même titre que Rossi, Bonhomme, Berthet...
Pour fêter ses 58 ans, voici un petit film tranquille, d'un strip-tease à l'envers (qui se termine bien quand même), tiré de son portfolio granitique (à l'aise).
J'ai choisi le titre de cet article pour le parallèle avec sa série Tramp... Et puis parce que Fool's overture est un merveilleux souvenir, c'est mon blog, je fais ce que je veux.
Pour fêter ses 58 ans, voici un petit film tranquille, d'un strip-tease à l'envers (qui se termine bien quand même), tiré de son portfolio granitique (à l'aise).
J'ai choisi le titre de cet article pour le parallèle avec sa série Tramp... Et puis parce que Fool's overture est un merveilleux souvenir, c'est mon blog, je fais ce que je veux.
mardi 27 octobre 2009
Caramba !
Encore raté !
La culture populaire mêlée avec de la "vraie" culture...
Ce que j'aime dans l'art contemporain, c'est le geste, beaucoup plus que le résultat. C'est le coté "ado-rebelle" qui veut pas faire comme papa a dit.
Globalement, je trouve que c'est un peu de l'escroquerie, que ça me fait plus sourire que vibrer. Le pop art c'est différent, c'est joli. Mais c'est souvent seulement joli... Artificiel (mes bijoux !).
La culture populaire mêlée avec de la "vraie" culture...
Ce que j'aime dans l'art contemporain, c'est le geste, beaucoup plus que le résultat. C'est le coté "ado-rebelle" qui veut pas faire comme papa a dit.
Globalement, je trouve que c'est un peu de l'escroquerie, que ça me fait plus sourire que vibrer. Le pop art c'est différent, c'est joli. Mais c'est souvent seulement joli... Artificiel (mes bijoux !).
lundi 26 octobre 2009
Smash the mirror
Aller... je vais clore cette série d'images d'auteurs qui se dessinent... Ces Narcisse qui balisent leurs pistes (avec des traces de pneu sur leur flip).
Bouzard prend le pendant de l'autobio. Et on respire ! C'est drôle, délirant, très Requin Martal... Ce n'est pas lui, c'est un genre de lui. Y s'moque de lui, et de l'autobio.
Derib apparait en clin d’œil rigolo.
Davodeau se dessine car il réalise des reportages. M'enfin, me direz-vous, le reporter n'est pas présent à l'image ! Bin là si. C'est un reportage d'un non-reporter, et pour nous mettre le pied dedans, il met un pied dedans. C'est un genre...
Baru est le héros de toutes ses BD.
Les héros de ses BD (plutôt) ont tous un petit peu de lui.
Ceux-ci sont un peu à la marge :
Bianca ressort les math qu'il enseigna un temps... Allot se dessine mort... donc difficilement reconnaissable... et Millien est un peu en marge... de ce que le lis généralement.
Bouzard prend le pendant de l'autobio. Et on respire ! C'est drôle, délirant, très Requin Martal... Ce n'est pas lui, c'est un genre de lui. Y s'moque de lui, et de l'autobio.
Derib apparait en clin d’œil rigolo.
Davodeau se dessine car il réalise des reportages. M'enfin, me direz-vous, le reporter n'est pas présent à l'image ! Bin là si. C'est un reportage d'un non-reporter, et pour nous mettre le pied dedans, il met un pied dedans. C'est un genre...
Baru est le héros de toutes ses BD.
Les héros de ses BD (plutôt) ont tous un petit peu de lui.
Ceux-ci sont un peu à la marge :
Bianca ressort les math qu'il enseigna un temps... Allot se dessine mort... donc difficilement reconnaissable... et Millien est un peu en marge... de ce que le lis généralement.
dimanche 25 octobre 2009
Petite excursion au Tibet
J'ai pas mal de revues spécialisées, et quelques ouvrages sur la BD ou des auteurs de BD. Dont un sur Tibet ! Impossible de me rappeler pourquoi je l'ai acheté. Gilbert Gascard quand même, c'est pas un génie de la BD, quelqu'un qui a eu une influence phénoménale...
Mais bon... Mon attachement au Lombard, une de mes premières BD (Ric Hochet) et de mon frère (Chick Bill)... Alors voila.
En parlant de famille "tintin", le clin d’œil de Franz en est un bel exemple. Sauf que des noms semblent tombés d'on ne sait où ! "Renard" écrit au dessus semble être le nom du chef de la bande... Le successeur de Paape à St Luc ? St Luc, ce qui expliquerait la présence de Schuiten sur l'affiche... Les autres sont des Lombard, et Denayer a même été assistant de Tibet...
Curd Ridel semble bien connaitre Tibet... Sa bio n'explique pas non plus vraiment comment. Bon, ils habitent tous 2 dans le sud de la France...
68 Chick Bill, 76 Ric Hochet : c'est trop !
Winshluss : Monsieur Ferraille
Mais bon... Mon attachement au Lombard, une de mes premières BD (Ric Hochet) et de mon frère (Chick Bill)... Alors voila.
En parlant de famille "tintin", le clin d’œil de Franz en est un bel exemple. Sauf que des noms semblent tombés d'on ne sait où ! "Renard" écrit au dessus semble être le nom du chef de la bande... Le successeur de Paape à St Luc ? St Luc, ce qui expliquerait la présence de Schuiten sur l'affiche... Les autres sont des Lombard, et Denayer a même été assistant de Tibet...
Curd Ridel semble bien connaitre Tibet... Sa bio n'explique pas non plus vraiment comment. Bon, ils habitent tous 2 dans le sud de la France...
68 Chick Bill, 76 Ric Hochet : c'est trop !
Winshluss : Monsieur Ferraille
samedi 24 octobre 2009
Les enfants de Phillip et Francis
Je commence à en avoir marre de Blake et Mortimer. Enfin, pas des bouquins de Jacobs. J'adore. Non : des reprises ou larges pillages déguisés en hommage. La ligne claire s'y autoparodie de manière affligeante. Bon, je livre là dessous un fatras du pire et du meilleur (je veux parler là de Juillard... en plus, pendant qu'il fait ça, il ne nous abîme pas les yeux avec ses Lena). Je n'arrive même plus à me rappeler que Ted Benoît faisait des trucs sympas dans (à suivre) ! Et que Floc'h était lisible, dans le temps.
La Théorie du chaos de Convard et Thibert a fait l'objet d'un lancement orchestré sur cette madeleine. Convard annonçait d'ailleurs ouvertement la couleur dans une interview publiée sur Auracan en octobre 2007 : "J’ai eu l’idée d’une sorte de Blake et Mortimer à la française : ce que aurait pu être des Blake et Mortimer français, enquêteurs au Deuxième Bureau dans les années 1950…"
Mais qu'on ne s'y trompe pas : c'est Tintin, et pas Blake et Mortimer, qui est en toile de fond :
Même si ces clins d’œil ne sont pas super clairs (j'avoue), il y a un truc, une influence diffuse... D'autant que la trame de l'histoire ressemble aux 7 boules de cristal (la vendetta exotique).
Le dessin est parfaitement dans l'héritage de la ligne claire que j'aime. Avec un réalisme qui penche vers la caricature, dans le genre du Plessix de Julien Boivert. Les plans et les points de vue sont très réalistes et donnent de belles pages. Bon, le petit reproche, c'est que les auteurs se regardent un peu raconter l'histoire : que de séquences d'avion, de voitures, d'hélico sans ellipses !!
Le résultat est sympatoche, et Convard ne cesse pas de me surprendre (depuis sa récente collaboration avec Adam et Paul). C'est drôle et alerte, même si je n'aime pas ce genre de fin, où quand l'aventure est finie, on nous raconte tout le pourquoi du comment : le moteur de l'histoire. Ça fait un peu artificiel. Le lecteur est un peu mis à l'écart, et c'est dommage.
Disons que, je veux bien donner une chance à cette série de se développer, de devenir géniale.
Pis pour terminer, un clin d’œil introuvable si on ne lit pas les ptits remerciements en début d'album : Christian Blondel et Franck Marguin. Qui ?
Il s'agit de membres de l'équipe Glénat, sans qui tout ça n'aurait pu et patati et patata. Pas vu de "Blondel", mais je ne connais pas leurs visages... et j'enrage de passer à côté de ces "possibles".
En tout cas, c'était sympa d'avoir des nouvelles de Pixel vengeur... même si j'en espérai plus du coté du cycliste (tiens ! faudrait que je feuillette l'Echo des savanes un de ces 4, si ça existe toujours). Les couleurs qu'ils réalise, en grands à-plat à l'ordinateur, donne un étrange rendu... sans trait, sans détail. Ça renforce le coté "classique" des BD jacobsiennes.
La Théorie du chaos de Convard et Thibert a fait l'objet d'un lancement orchestré sur cette madeleine. Convard annonçait d'ailleurs ouvertement la couleur dans une interview publiée sur Auracan en octobre 2007 : "J’ai eu l’idée d’une sorte de Blake et Mortimer à la française : ce que aurait pu être des Blake et Mortimer français, enquêteurs au Deuxième Bureau dans les années 1950…"
Mais qu'on ne s'y trompe pas : c'est Tintin, et pas Blake et Mortimer, qui est en toile de fond :
Même si ces clins d’œil ne sont pas super clairs (j'avoue), il y a un truc, une influence diffuse... D'autant que la trame de l'histoire ressemble aux 7 boules de cristal (la vendetta exotique).
Le dessin est parfaitement dans l'héritage de la ligne claire que j'aime. Avec un réalisme qui penche vers la caricature, dans le genre du Plessix de Julien Boivert. Les plans et les points de vue sont très réalistes et donnent de belles pages. Bon, le petit reproche, c'est que les auteurs se regardent un peu raconter l'histoire : que de séquences d'avion, de voitures, d'hélico sans ellipses !!
Le résultat est sympatoche, et Convard ne cesse pas de me surprendre (depuis sa récente collaboration avec Adam et Paul). C'est drôle et alerte, même si je n'aime pas ce genre de fin, où quand l'aventure est finie, on nous raconte tout le pourquoi du comment : le moteur de l'histoire. Ça fait un peu artificiel. Le lecteur est un peu mis à l'écart, et c'est dommage.
Disons que, je veux bien donner une chance à cette série de se développer, de devenir géniale.
Pis pour terminer, un clin d’œil introuvable si on ne lit pas les ptits remerciements en début d'album : Christian Blondel et Franck Marguin. Qui ?
Il s'agit de membres de l'équipe Glénat, sans qui tout ça n'aurait pu et patati et patata. Pas vu de "Blondel", mais je ne connais pas leurs visages... et j'enrage de passer à côté de ces "possibles".
En tout cas, c'était sympa d'avoir des nouvelles de Pixel vengeur... même si j'en espérai plus du coté du cycliste (tiens ! faudrait que je feuillette l'Echo des savanes un de ces 4, si ça existe toujours). Les couleurs qu'ils réalise, en grands à-plat à l'ordinateur, donne un étrange rendu... sans trait, sans détail. Ça renforce le coté "classique" des BD jacobsiennes.
vendredi 23 octobre 2009
Le rébétiko de Chien
Au début de notre ballade, nous tombons sur un ami complètement défoncé : Chien. Qui s'est tapé la femme du gros moustachu dans un coin sombre...
Chien en compagnie d'un chien !
Les chiens, très présents dans ce livre, sont le miroir des hommes (les musiciens sont des vampires de ce point de vue)...
des chiens errant dans les coins sombres, occupés à leurs bas instincts, usés et ne gardant plus grand chose, usés et soumis, voleurs qui joue sournoisement au plus voleur...
Chien ira la queue entre les jambes, chercher un contrat, une vie misérable aux stêtes...
J'ai rapproché à un moment ce bouquin de Meteor Slim de Duchazeau... L'histoire d'un musicien de blues, errant, pour qui la musique aussi n'est qu'un instant, et ne peut devenir objet. Mais bon, à part cet aspect du livre, cette idée de la culture et de la consommation, ce livre m'avait bien déçu (malgré un dessin que j'apprécie).
Non : la valeur sûre, c'est Rébétiko de Prudhomme !
L'album de l'année, ça va sans dire.
Chien en compagnie d'un chien !
Les chiens, très présents dans ce livre, sont le miroir des hommes (les musiciens sont des vampires de ce point de vue)...
des chiens errant dans les coins sombres, occupés à leurs bas instincts, usés et ne gardant plus grand chose, usés et soumis, voleurs qui joue sournoisement au plus voleur...
Chien ira la queue entre les jambes, chercher un contrat, une vie misérable aux stêtes...
J'ai rapproché à un moment ce bouquin de Meteor Slim de Duchazeau... L'histoire d'un musicien de blues, errant, pour qui la musique aussi n'est qu'un instant, et ne peut devenir objet. Mais bon, à part cet aspect du livre, cette idée de la culture et de la consommation, ce livre m'avait bien déçu (malgré un dessin que j'apprécie).
Non : la valeur sûre, c'est Rébétiko de Prudhomme !
L'album de l'année, ça va sans dire.
Mi-gration
Juste : les digressions bordelaises quittent ce blog, pour un blogspot :
Les festivals, les rencontres, les dédicaces, les expos, les raging bulles : tout ça, maintenant, c'est là bas.
On se concentrera ici sur nos fondamentaux : les clins, les clins, toujours les clins. Et puis aussi des sortes de conseils (ou non conseils) de lectures ( à prendre avec des pincettes).
Et mes envies, en loucedé, de faire partager mes auteurs (et trices) préférés (et rées). Rébétiko est paru, z'étiez au courant ? (et toutes ces parenthèses pour ChO ! oups... et puis Anna Brandoli et Chantal Montellier).
Les festivals, les rencontres, les dédicaces, les expos, les raging bulles : tout ça, maintenant, c'est là bas.
On se concentrera ici sur nos fondamentaux : les clins, les clins, toujours les clins. Et puis aussi des sortes de conseils (ou non conseils) de lectures ( à prendre avec des pincettes).
Et mes envies, en loucedé, de faire partager mes auteurs (et trices) préférés (et rées). Rébétiko est paru, z'étiez au courant ? (et toutes ces parenthèses pour ChO ! oups... et puis Anna Brandoli et Chantal Montellier).
jeudi 22 octobre 2009
Landais ? Vole !
Le landais volant est un ersatz de Jean-Denis Pendanx, créé dans La lunette. Dans le #6 (paru au printemps 2005), il est à New-York, en 2004, et Bush est président. C'est pourquoi Dumontheuil fait des allers-retours temporels dans cet album (le #2 des aventures de Jean-Dextre Pendar). Voyages temporels hermétiques pour qui n'a pas lu La lunette... et c'est bien dommage (de ne pas l'avoir lu aussi).
Dumontheuil aime bien les références à Tintin : dans Big Foot ("un peu plus à l'ouest"), dans les 30 ans de Fluide glacial (le cauchemar du Crabe aux pinces d'or), dans Le singe et la dame blanche il explique ce qu'est la BD ("avec des cases, comme Tintin ou Lucky Luke"), dans La femme floue (y en a tellement que c'en est un régal) et dans le premier tome de cette saga (Pendar au Congo).
Dans le cas présent, c'est limite. Ce sont plutôt des réminiscences, et j'aime bien imaginer qu'il puisse les avoir eu (L'affaire Tournesol et Les picaros) :
Dans Le singe, quand il explique ce qu'est la BD à un cercle d'habitués des troquets de Bacalan, il cite Tintin et Lucky Luke. Et j'ai parfois l'impression qu'il s'amuse avec le trait de Morris. Le Morris ayant tout juste abandonné les rondeurs de ses premiers albums, et par encore figés. La femme floue regorge elle aussi de clins d'yeux à Lucky Luke.
On sent qu'il aime le cow-boy solitaire (et Jean-Dextre n'est-il pas lui non plus un cow-boy des temps modernes ?) :
Une influence importante à ne pas oublier puisqu'on y est : Disney !! Quand il faut quelque chose de connu à décaler, c'est la soupe populaire !
Comme il est beaucoup question de sexe euh : de romance gasconne (Jean-Dextre est à la recherche de son sexe marabouté) : on a droit à deux reprises (sacré gaillard) au classique Gotlibien :
Isabelle Merlet, amie de Jean-Denis Pendanx, est une aventurière, exploratrice de l'Afrique sauvage. Par ailleurs, elle réalise les couleurs de tout ce petit monde (Pendanx, Rabaté, Prudhomme, Dumontheuil). Nico lui fait un petit clin d’œil sur cet album-ci, et la dessine dans la foule (mais ne serait-ce que le fruit de mon imagination ?) :
Dumontheuil dessine aussi son petit cercle d'amis :
Eric, un des premiers lecteurs de ses planches, ancien libraire dont Dumontheuil avait fait le logo ("un conseil de Chic Eric")...
Et ce qui paraitrait être Prudhomme et Dabitch... et la dame tout à droite, je me souviens l'avoir vu tenir le stand de Fluide glacial à Angoulême, du temps où les petites mains de Bédélire y faisaient les petites mains (avant l'avalage par Flammarion).
Avec tout ça, il me reste ce clin à Coconino, et je sais pas trop quoi en faire...
L'histoire va dans tous les sens, traverse les continents... on garde après tout ça : le ton si particulier de Dumontheuil. Agréable et drôle, tout en décalage. Et surtout, le ton, c'est bon.
Dumontheuil aime bien les références à Tintin : dans Big Foot ("un peu plus à l'ouest"), dans les 30 ans de Fluide glacial (le cauchemar du Crabe aux pinces d'or), dans Le singe et la dame blanche il explique ce qu'est la BD ("avec des cases, comme Tintin ou Lucky Luke"), dans La femme floue (y en a tellement que c'en est un régal) et dans le premier tome de cette saga (Pendar au Congo).
Dans le cas présent, c'est limite. Ce sont plutôt des réminiscences, et j'aime bien imaginer qu'il puisse les avoir eu (L'affaire Tournesol et Les picaros) :
Dans Le singe, quand il explique ce qu'est la BD à un cercle d'habitués des troquets de Bacalan, il cite Tintin et Lucky Luke. Et j'ai parfois l'impression qu'il s'amuse avec le trait de Morris. Le Morris ayant tout juste abandonné les rondeurs de ses premiers albums, et par encore figés. La femme floue regorge elle aussi de clins d'yeux à Lucky Luke.
On sent qu'il aime le cow-boy solitaire (et Jean-Dextre n'est-il pas lui non plus un cow-boy des temps modernes ?) :
Une influence importante à ne pas oublier puisqu'on y est : Disney !! Quand il faut quelque chose de connu à décaler, c'est la soupe populaire !
Comme il est beaucoup question de sexe euh : de romance gasconne (Jean-Dextre est à la recherche de son sexe marabouté) : on a droit à deux reprises (sacré gaillard) au classique Gotlibien :
Isabelle Merlet, amie de Jean-Denis Pendanx, est une aventurière, exploratrice de l'Afrique sauvage. Par ailleurs, elle réalise les couleurs de tout ce petit monde (Pendanx, Rabaté, Prudhomme, Dumontheuil). Nico lui fait un petit clin d’œil sur cet album-ci, et la dessine dans la foule (mais ne serait-ce que le fruit de mon imagination ?) :
Dumontheuil dessine aussi son petit cercle d'amis :
Eric, un des premiers lecteurs de ses planches, ancien libraire dont Dumontheuil avait fait le logo ("un conseil de Chic Eric")...
Et ce qui paraitrait être Prudhomme et Dabitch... et la dame tout à droite, je me souviens l'avoir vu tenir le stand de Fluide glacial à Angoulême, du temps où les petites mains de Bédélire y faisaient les petites mains (avant l'avalage par Flammarion).
Avec tout ça, il me reste ce clin à Coconino, et je sais pas trop quoi en faire...
L'histoire va dans tous les sens, traverse les continents... on garde après tout ça : le ton si particulier de Dumontheuil. Agréable et drôle, tout en décalage. Et surtout, le ton, c'est bon.
mercredi 21 octobre 2009
Waughelette !

Gaudelette est présent dans le fluide glacial qu'on feuillette dans Fanfreluches pour une sirène :
mardi 20 octobre 2009
et quelqu'un s'en souvient peut-être...
Et l'aube amène la pluie, la brume.
Les hommes ont les cheveux qui fument...
Avec le temps les gestes meurent.
Y a plus de soleil, y a plus de couleurs.
C'est un parc où vont les bêtes
Et quelqu'un s'en souvient peut-être.
Les fruits trop murs, les arbres creux,
C'était le verger du Bon Dieu.
Et son parfum au loin demeure...
Ce blog est né grâce à l'enthousiasme de Nat, qui me fait défaut aujourdh'ui. C'est rien de l'dire.
Les hommes ont les cheveux qui fument...
Avec le temps les gestes meurent.
Y a plus de soleil, y a plus de couleurs.
C'est un parc où vont les bêtes
Et quelqu'un s'en souvient peut-être.
Les fruits trop murs, les arbres creux,
C'était le verger du Bon Dieu.
Et son parfum au loin demeure...
Ce blog est né grâce à l'enthousiasme de Nat, qui me fait défaut aujourdh'ui. C'est rien de l'dire.
lundi 19 octobre 2009
Le splendide Jijé
Que serait la BD sans Jijé ?
Un monde de brutes !
Une discipline de techniciens, de faiseurs de beaux dessins à l'épate. Un truc sans âme.
Il se dessine un peu dans ses pages, et on peut le voir vieillir doucement :
Ces 3 premières images m'ont été rendues accessible grâce au site dédié au Don Jijé.
Un monde de brutes !
Une discipline de techniciens, de faiseurs de beaux dessins à l'épate. Un truc sans âme.
Il se dessine un peu dans ses pages, et on peut le voir vieillir doucement :
Ces 3 premières images m'ont été rendues accessible grâce au site dédié au Don Jijé.
dimanche 18 octobre 2009
Margerin se met au vert
Le ressort comique ferait-il sortir de sa boite, le diable de dessinateur.
Pour suivre Dany et ses blagues minables, rien de mieux (pire ?) que Margerin.
J'exagère, parce que ces premiers bouquins m'ont bien plu et se baladent dans ma bibliothèque... mais il est tombé dans le piège de la facilité, à se répéter...
Faut bien vivre... non ?
Hem...
Mais le pire quand même, c'est qu'il a eu le grand prix de la ville d'Angoulême ! Vuillemin aussi !! Je veux bien croire qu'il est super sympa, mais si je dois défendre la BD face à un dubitatif me flanquant Manu sous le nez... je suis foutu.
Des plaques/signatures FM75, on peut en voir dans le Week-end motard, dans le retour de Lucien, dans Y a plus de jeunesse... Dans Radio Lucien et Tranche de brie, "Frank Margerin" est évoqué.
Pour suivre Dany et ses blagues minables, rien de mieux (pire ?) que Margerin.
J'exagère, parce que ces premiers bouquins m'ont bien plu et se baladent dans ma bibliothèque... mais il est tombé dans le piège de la facilité, à se répéter...
Faut bien vivre... non ?
Hem...
Mais le pire quand même, c'est qu'il a eu le grand prix de la ville d'Angoulême ! Vuillemin aussi !! Je veux bien croire qu'il est super sympa, mais si je dois défendre la BD face à un dubitatif me flanquant Manu sous le nez... je suis foutu.
Des plaques/signatures FM75, on peut en voir dans le Week-end motard, dans le retour de Lucien, dans Y a plus de jeunesse... Dans Radio Lucien et Tranche de brie, "Frank Margerin" est évoqué.
samedi 17 octobre 2009
Pi = 3,1416
Johan est le fils de Bob De Moor (le bras droit d'Hergé) et le filleul de Willy Vandersteen. On est en pleine Flandre ! L'autre pays de la BD... que même quand c'est écrit en français, c'est incompréhensible. Je suis assez hermétique à ce courant...
En 1981 Johan rentre au studios Hergé pour travailler sur l'alph-art puis sur Quick et Flupke. Il réalisa Haute tension et Jeux Interdits.
En 1987 avec le scénariste Stephen Desberg, il lance la série Gaspard la nuit puis La vache en 1992, devenu Lait entier après une habile reconversion et un léger déplacement de 40 km vers l'Est.
Clarke et Gilson, Mélusine #3 p20
La vache est ce que Desberg a pondu de mieux.
Johan a tenté de nous faire croire qu'il dessinait comme Marini en se mettant à la colle avec Reculé. C'est ce qu'on appelle faire un pas en arrière.
C'était sympa La vache pourtant...
En 1981 Johan rentre au studios Hergé pour travailler sur l'alph-art puis sur Quick et Flupke. Il réalisa Haute tension et Jeux Interdits.
En 1987 avec le scénariste Stephen Desberg, il lance la série Gaspard la nuit puis La vache en 1992, devenu Lait entier après une habile reconversion et un léger déplacement de 40 km vers l'Est.
Clarke et Gilson, Mélusine #3 p20
La vache est ce que Desberg a pondu de mieux.
Johan a tenté de nous faire croire qu'il dessinait comme Marini en se mettant à la colle avec Reculé. C'est ce qu'on appelle faire un pas en arrière.
C'était sympa La vache pourtant...
vendredi 16 octobre 2009
La triste odyssée de Dany
Le pays de rêverose est déserté depuis belle lurette par notre gai luron de Dany.
Il nous raconte à présent des blagues de potaches. Et la BD est capable de ça. De ça comme des blagues sur les pompiers, ou des aventures de Bigard, ou de Caméra café.
Il faut bien vivre aussi, non ?
M'enfin, ça a tué le Dany que j'aimais, qui est passé d'un coup du monde de l'enfance, à celui tordu des adultes graveleux.
Voici : Dany !
Dommage qu'il ait arrêté sa reprise de Bernard Prince, sa série Equator ou Arlequin. Il réalise pourtant la couverture du #7 de cette série, devenue un peu insipide...
Il nous raconte à présent des blagues de potaches. Et la BD est capable de ça. De ça comme des blagues sur les pompiers, ou des aventures de Bigard, ou de Caméra café.
Il faut bien vivre aussi, non ?
M'enfin, ça a tué le Dany que j'aimais, qui est passé d'un coup du monde de l'enfance, à celui tordu des adultes graveleux.
Voici : Dany !
Dommage qu'il ait arrêté sa reprise de Bernard Prince, sa série Equator ou Arlequin. Il réalise pourtant la couverture du #7 de cette série, devenue un peu insipide...
jeudi 15 octobre 2009
Un belge au Japon
Darasse est l'animateur du gang Mazda, série humoristique pseudo-auto-bio, autour de la vie de trois auteurs de BD regroupés en atelier : Darasse donc, Hislaire avec un H et sans ordinateur (ouf !), et Marc Michetz.
Darasse retrouve récemment Michetz dans son Tamara :
Et Michetz joue toujours avec son sabre !
Parce que Michetz est un japonais dans l'âme, et ses dessins, où il passe sa vie rêvée, le reflètent bien.
Il dessine Kogaratsu avec Bosse, et Tako avec Yann...
Et plein de geishas avec sa main gauche.
Darasse retrouve récemment Michetz dans son Tamara :
Et Michetz joue toujours avec son sabre !
Parce que Michetz est un japonais dans l'âme, et ses dessins, où il passe sa vie rêvée, le reflètent bien.
Il dessine Kogaratsu avec Bosse, et Tako avec Yann...
Et plein de geishas avec sa main gauche.
mercredi 14 octobre 2009
La mauvaise herbe
J'aurais voulu vous mettre ici des dizaines d'images, des planches entières... alors que ce qu'il faudrait que je mette, c'est la musique que j'ai entendu, fruits des guitares aux noms exotiques. D'ailleurs, c'est vrai que le bouzouki ressemble à une figue.
Et c'est là toute la magie de Prudhomme : saisir les instants, retranscrire les mouvements avec un naturel tellement évident... si rare en bande dessinée. Ça m'avait fait ça avec La Marie en plastique et Rosa Thuringae, que Rebetiko rejoint au cœur de mes étagères.
David Prudhomme prend le temps.
Rebetiko, c'est ça :
Ce qu'il y a à voir est hors de l'image : c'est souvent de la musique, un peu des odeurs (fortes), de la fumée de hash que fume cette mauvaise graine (et je m'demande pourquoi mon dieu, ça vous dérange que j'fume un peu).
Ses cases sont tellement belles, avec des angles de vue qui sont des points de vue.
Je trouve ses choix magiques : touchants et justes. Bon, montrer ici des images, alors que la BD, c'est surtout des planches, c'est un peu bécassou. Mais là, je n'ai pas trop la place... La planche est un espace. Prudhomme y entraine le lecteur dans une danse, peu à peu, quand le gros moustachu tombe un peu la veste. Ou quand la bande de musiciens se jette dans des bagarres de bistrots, ou contre la police d'un état liberticide. La danse des doigts sur une guitare, de la fumée autour des visages... Prudhomme est un véritable chorégraphe.
On suit un bout d'histoire d'un groupe de musiciens qui se retrouvent à la manière des 7 mercenaires, qui jouent avec les flics à la manières d'innocents sales gosses. Le lecteur est plongé au milieu, grâce aux dialogues (et à l'absence de textes descriptifs). Le ton est léger... autour de situations graves, qui se dessinent de plus en plus terribles... On est à l'automne, et ces hommes-fleurs sont anachroniques : la liberté n'est plus de saison.
Le ton est léger, et David, légèrement pince sans rire, peut aussi nous flanquer un gag à la Johan & Pirlouit.
Après son complice Rabaté (et Le petit rien), qu'il ne retrouvera finalement pas aux salines d'Arc et Senans, Prudhomme nous livre ici, encore, un chef d'oeuvre.
Un livre habité !
Et c'est là toute la magie de Prudhomme : saisir les instants, retranscrire les mouvements avec un naturel tellement évident... si rare en bande dessinée. Ça m'avait fait ça avec La Marie en plastique et Rosa Thuringae, que Rebetiko rejoint au cœur de mes étagères.
David Prudhomme prend le temps.
Rebetiko, c'est ça :
Ce qu'il y a à voir est hors de l'image : c'est souvent de la musique, un peu des odeurs (fortes), de la fumée de hash que fume cette mauvaise graine (et je m'demande pourquoi mon dieu, ça vous dérange que j'fume un peu).
Ses cases sont tellement belles, avec des angles de vue qui sont des points de vue.
Je trouve ses choix magiques : touchants et justes. Bon, montrer ici des images, alors que la BD, c'est surtout des planches, c'est un peu bécassou. Mais là, je n'ai pas trop la place... La planche est un espace. Prudhomme y entraine le lecteur dans une danse, peu à peu, quand le gros moustachu tombe un peu la veste. Ou quand la bande de musiciens se jette dans des bagarres de bistrots, ou contre la police d'un état liberticide. La danse des doigts sur une guitare, de la fumée autour des visages... Prudhomme est un véritable chorégraphe.
On suit un bout d'histoire d'un groupe de musiciens qui se retrouvent à la manière des 7 mercenaires, qui jouent avec les flics à la manières d'innocents sales gosses. Le lecteur est plongé au milieu, grâce aux dialogues (et à l'absence de textes descriptifs). Le ton est léger... autour de situations graves, qui se dessinent de plus en plus terribles... On est à l'automne, et ces hommes-fleurs sont anachroniques : la liberté n'est plus de saison.
Le ton est léger, et David, légèrement pince sans rire, peut aussi nous flanquer un gag à la Johan & Pirlouit.
Après son complice Rabaté (et Le petit rien), qu'il ne retrouvera finalement pas aux salines d'Arc et Senans, Prudhomme nous livre ici, encore, un chef d'oeuvre.
Un livre habité !
Blutch dans le texte
Les créatures de Blutch ne sont pas vraiment Blutch. D'ailleurs, Blutch n'est pas Blutch : son nom est Christian Hincker. Il n'est pas question dans son œuvre de véritable autobiographie, ni même de biographie romancée. Blutch dessine l'épaisseur de ses moments passés, se sert de ces contextes pour raconter autre chose.
L'enfance de Christian n'est pas la sienne, elle aurait pu l'être. Il place des clés qui rendent ses récits très ouverts. Enfin, pour moi en tout cas.
Le petit Christian est né en 94 dans le fluide glacial #212, mais est paru aussi dans Lapin, et brièvement dans Spirou.
Son voyage à NYC a donné lieu a une lettre américaine. Il s'y représente en ballade... mais on y voit surtout des passants ou des musiciens de jazz dans son carnet de croquis...
L'histoire réalisée avec Menu est un reportage sur Marie-Christine Blandin, premier personnage politique écolo d'importance. C'est un reportage avec le making of. Parce que pour Menu, rien n'est plus important que le "je". D'ailleurs, un dialogue entre les deux, concernant la "bédé" est exécrable !
Bref.
Une autre occaz de voir Blutch se dessiner est en préambule de son recueil de scénettes réalisées pour Jazzman.
Son éternel questionnement sur la création donne une petite histoire pleine d'énergie, avec deux visions... désespérément réaliste.
Son personnage de Blotch est né dans La vie d'artiste, paru en 95 dans fluide, mais continué 3 ans plus tard dans cette revue. C'est l'incarnation de ce qu'il ne veut pas devenir, de ce vieil artiste de l'enfance de l'art... Une sorte d'exorcisme.
Dans Mitchum, Blutch explore en roue libre la création, les tensions entre l'artiste et son modèle...
Comme dans Blotch, comme dans La vie d'artiste...
Il ne s'agit pas de lui, graphiquement... Mais c'est peut-être plus important que ça, il y a mis beaucoup de ses recherches sur son art... et pas précisément sur la BD. Ce qui nous a valu ses errements et digressions futuropoliques...
L'enfance de Christian n'est pas la sienne, elle aurait pu l'être. Il place des clés qui rendent ses récits très ouverts. Enfin, pour moi en tout cas.
Le petit Christian est né en 94 dans le fluide glacial #212, mais est paru aussi dans Lapin, et brièvement dans Spirou.
Son voyage à NYC a donné lieu a une lettre américaine. Il s'y représente en ballade... mais on y voit surtout des passants ou des musiciens de jazz dans son carnet de croquis...
L'histoire réalisée avec Menu est un reportage sur Marie-Christine Blandin, premier personnage politique écolo d'importance. C'est un reportage avec le making of. Parce que pour Menu, rien n'est plus important que le "je". D'ailleurs, un dialogue entre les deux, concernant la "bédé" est exécrable !
Bref.
Une autre occaz de voir Blutch se dessiner est en préambule de son recueil de scénettes réalisées pour Jazzman.
Son éternel questionnement sur la création donne une petite histoire pleine d'énergie, avec deux visions... désespérément réaliste.
Son personnage de Blotch est né dans La vie d'artiste, paru en 95 dans fluide, mais continué 3 ans plus tard dans cette revue. C'est l'incarnation de ce qu'il ne veut pas devenir, de ce vieil artiste de l'enfance de l'art... Une sorte d'exorcisme.
Dans Mitchum, Blutch explore en roue libre la création, les tensions entre l'artiste et son modèle...
Comme dans Blotch, comme dans La vie d'artiste...
Il ne s'agit pas de lui, graphiquement... Mais c'est peut-être plus important que ça, il y a mis beaucoup de ses recherches sur son art... et pas précisément sur la BD. Ce qui nous a valu ses errements et digressions futuropoliques...
mardi 13 octobre 2009
Dessine moi un nombril
Il arrive que les dessinateurs fassent des clins d'yeux à leurs séries passées, parce que leur œuvre est un tout.
Les dessinateurs se dessinent aussi.
Ils se cachent dans leurs bouquins, pour faire rigoler les copains. D'ailleurs, ceux qui font ça dessinent également les copains.
Certains se mettent en scène.
Parce qu'ils sont leur modèle le plus dispo. Pour raconter un pan ! de leurs vies... plus ou moins intéressant. Le mot d'ordre de l'Assoce était "l'autobio c'est la panacée". Depuis, les blogs nombrilistes (étonnamment dénommés "journaux intimes") se sont répandus sur le net, avec leurs pendants "BD", tout aussi vains (comment c'est dur que j'ai maigris, regardez-moi quand j'arrête de fumer, écoutez comment je n'ai rien à raconter aujourdhui...).
J'ai aimé lire des BD autobio, dont certaines se croisent (Approximativement, Journal d'un album, Livret de phamille) pour connaitre, comprendre les univers créatifs de ces auteurs naissants. Mais voila, jusqu'à quel point l'autobio est-elle romancée, aménagée pour amener un gag trondheimien ? A force d'usages, l'aigle-Trondheim est devenu un personnage de BD à part entière, distant de son créateur... on n'est plus alors dans l'autobio. Mais je pense que Trondheim, en dehors de son gros ego, aime bien jouer avec sa représentation. La BD est sa thérapie. Mais son art invisible pour les enfants (dessiné par Garcia) a montré à tous niveaux à quel point il était tombé bien bas (et puis, il faut arrêter avec McCloud les gars !).
L'autobio n'est pas un gage de qualité. Je n'ai pas aimé lire les histoires "fleur bleue" de Néaud. J'aime quand il parle du média, de l'art... surtout parce que je ne suis pas d'accord avec lui, tiens, quand il dénigre l'art populaire.
Certains se mettent en scène pour faire le prof, faire passer un message, rendre le reportage plus réel... genre de making of du truc (bon, on va dire que c'est un exercice de style, et qu'après Sacco et Davodeau, on peut passer à autre chose).
Dans les Ruminations de Peeters, on peut découvrir une histoire sans titre, parue dans le #14 d'Ecritures (en 2004).
où il joue avec son rôle d'auteur.
Une réalité n'existe que si elle est dessinée.
Quand l'auteur me voit moi, il réalise qu'il existe.
Après avoir animé 200 zombis, Peeters terminait en mai sa dance macabre avec son autoportrait...
Les dessinateurs se dessinent aussi.
Ils se cachent dans leurs bouquins, pour faire rigoler les copains. D'ailleurs, ceux qui font ça dessinent également les copains.
Certains se mettent en scène.
Parce qu'ils sont leur modèle le plus dispo. Pour raconter un pan ! de leurs vies... plus ou moins intéressant. Le mot d'ordre de l'Assoce était "l'autobio c'est la panacée". Depuis, les blogs nombrilistes (étonnamment dénommés "journaux intimes") se sont répandus sur le net, avec leurs pendants "BD", tout aussi vains (comment c'est dur que j'ai maigris, regardez-moi quand j'arrête de fumer, écoutez comment je n'ai rien à raconter aujourdhui...).
J'ai aimé lire des BD autobio, dont certaines se croisent (Approximativement, Journal d'un album, Livret de phamille) pour connaitre, comprendre les univers créatifs de ces auteurs naissants. Mais voila, jusqu'à quel point l'autobio est-elle romancée, aménagée pour amener un gag trondheimien ? A force d'usages, l'aigle-Trondheim est devenu un personnage de BD à part entière, distant de son créateur... on n'est plus alors dans l'autobio. Mais je pense que Trondheim, en dehors de son gros ego, aime bien jouer avec sa représentation. La BD est sa thérapie. Mais son art invisible pour les enfants (dessiné par Garcia) a montré à tous niveaux à quel point il était tombé bien bas (et puis, il faut arrêter avec McCloud les gars !).
L'autobio n'est pas un gage de qualité. Je n'ai pas aimé lire les histoires "fleur bleue" de Néaud. J'aime quand il parle du média, de l'art... surtout parce que je ne suis pas d'accord avec lui, tiens, quand il dénigre l'art populaire.
Certains se mettent en scène pour faire le prof, faire passer un message, rendre le reportage plus réel... genre de making of du truc (bon, on va dire que c'est un exercice de style, et qu'après Sacco et Davodeau, on peut passer à autre chose).
Dans les Ruminations de Peeters, on peut découvrir une histoire sans titre, parue dans le #14 d'Ecritures (en 2004).
où il joue avec son rôle d'auteur.
Une réalité n'existe que si elle est dessinée.
Quand l'auteur me voit moi, il réalise qu'il existe.
Après avoir animé 200 zombis, Peeters terminait en mai sa dance macabre avec son autoportrait...
lundi 12 octobre 2009
Un personnage qui prend de l'auteur
Les personnages de BD interviennent dans les vies de leurs créateurs :
Mais les auteurs interviennent aussi dans les BD de leurs personnages...
Pour jouer un ptit rôle... Midam joue celui du pote de Kid Paddle, uniquement dans ses premières aventures... le temps de créer un autre univers, réellement virtuel cette fois-ci...
Lauzier répond ironiquement à ses détracteurs... en prenant un certain recul... et c'est toujours ce qui le sauve.
Moebius interroge Giraud dans ses aventures intérieures. Ils y parlent de création, d'art, du sens de la vie quoi... Ce n'est plus du clin d’œil, c'est de l'autobio. Mais comme c'est le Maître, ça a un sens...
Mais les auteurs interviennent aussi dans les BD de leurs personnages...
Pour jouer un ptit rôle... Midam joue celui du pote de Kid Paddle, uniquement dans ses premières aventures... le temps de créer un autre univers, réellement virtuel cette fois-ci...
Lauzier répond ironiquement à ses détracteurs... en prenant un certain recul... et c'est toujours ce qui le sauve.
Moebius interroge Giraud dans ses aventures intérieures. Ils y parlent de création, d'art, du sens de la vie quoi... Ce n'est plus du clin d’œil, c'est de l'autobio. Mais comme c'est le Maître, ça a un sens...
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