samedi 24 octobre 2009

Les enfants de Phillip et Francis

Je commence à en avoir marre de Blake et Mortimer. Enfin, pas des bouquins de Jacobs. J'adore. Non : des reprises ou larges pillages déguisés en hommage. La ligne claire s'y autoparodie de manière affligeante. Bon, je livre là dessous un fatras du pire et du meilleur (je veux parler là de Juillard... en plus, pendant qu'il fait ça, il ne nous abîme pas les yeux avec ses Lena). Je n'arrive même plus à me rappeler que Ted Benoît faisait des trucs sympas dans (à suivre) ! Et que Floc'h était lisible, dans le temps.

La Théorie du chaos de Convard et Thibert a fait l'objet d'un lancement orchestré sur cette madeleine. Convard annonçait d'ailleurs ouvertement la couleur dans une interview publiée sur Auracan en octobre 2007 : "J’ai eu l’idée d’une sorte de Blake et Mortimer à la française : ce que aurait pu être des Blake et Mortimer français, enquêteurs au Deuxième Bureau dans les années 1950…"

Mais qu'on ne s'y trompe pas : c'est Tintin, et pas Blake et Mortimer, qui est en toile de fond :

Même si ces clins d’œil ne sont pas super clairs (j'avoue), il y a un truc, une influence diffuse... D'autant que la trame de l'histoire ressemble aux 7 boules de cristal (la vendetta exotique).

Le dessin est parfaitement dans l'héritage de la ligne claire que j'aime. Avec un réalisme qui penche vers la caricature, dans le genre du Plessix de Julien Boivert. Les plans et les points de vue sont très réalistes et donnent de belles pages. Bon, le petit reproche, c'est que les auteurs se regardent un peu raconter l'histoire : que de séquences d'avion, de voitures, d'hélico sans ellipses !!
Le résultat est sympatoche, et Convard ne cesse pas de me surprendre (depuis sa récente collaboration avec Adam et Paul). C'est drôle et alerte, même si je n'aime pas ce genre de fin, où quand l'aventure est finie, on nous raconte tout le pourquoi du comment : le moteur de l'histoire. Ça fait un peu artificiel. Le lecteur est un peu mis à l'écart, et c'est dommage.
Disons que, je veux bien donner une chance à cette série de se développer, de devenir géniale.

Pis pour terminer, un clin d’œil introuvable si on ne lit pas les ptits remerciements en début d'album : Christian Blondel et Franck Marguin. Qui ?

Il s'agit de membres de l'équipe Glénat, sans qui tout ça n'aurait pu et patati et patata. Pas vu de "Blondel", mais je ne connais pas leurs visages... et j'enrage de passer à côté de ces "possibles".

En tout cas, c'était sympa d'avoir des nouvelles de Pixel vengeur... même si j'en espérai plus du coté du cycliste (tiens ! faudrait que je feuillette l'Echo des savanes un de ces 4, si ça existe toujours). Les couleurs qu'ils réalise, en grands à-plat à l'ordinateur, donne un étrange rendu... sans trait, sans détail. Ça renforce le coté "classique" des BD jacobsiennes.

les images et les références (chut !) en grand :







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