samedi 22 décembre 2007

Lectures de décembre -4

C'est fou ce que je lis en décembre !

Eric de Bédélire est dingue de Dumontheuil. Le petit logo "Chic Eric" et la petite bande d'entête du blog de la librairie sont de sa patte. Prudhomme m'a dit attendre avec impatience le 3ème tome de Big foot, de son voisin d'atelier... Désœuvré dans ce magasin sans nouveautés, j'ai donc acheté le 1er tome de la série. C'est pas génial. Le dessin est élégant, bien sûr, mais le fil de l'histoire est perturbé par des flash-back sans intérêt pour ce fil. C'est peut être un peu trop délirant pour moi. Mais je n'aime pas trop le ton. Tiens, j'avais réellement détesté Le roi cassé. Peu aimé Qui a tué l'idiot. Bon, La femme floue était quand même plutôt bien... Et très délirant. Je ne sais pas si je poursuivrai Big Foot à travers les rocheuses...

Bonne nouvelle, Alain Grand est de retour. Ce dilettante (il est kiné ou dentiste, je ne sais plus), fou de rando, et dessine un peu dans ses rares moments libres... Toujours en compagnie de Moncomble, réalise Vilaine, version actuelle de Pirlouit, mais sans émotions, sans entrain... Un bon dessin ne sauve pas tout. Pas si bonne nouvelle.

Pour la 3ème fois, j'essaie de me lancer dans Giacomo C., que je viens d'hériter de mon pôpa. Mon pote Laurent apprécie aussi cette série... pourquoi pas moi ? Ben, pas moi ! Comme je m'arrête toujours au #1, je ne relis que celui là, et il se ressemble beaucoup d'une fois sur l'autre. T'façon, j'ai toujours eu du mal avec les scénarios malsains de Dufaux. Je ré-essayerai, promis.

Le prix de la BD au titre le plus long du monde est décerné à Larcenet. Mais c'est tout.

Boilet continue de nous faire découvrir des mangas étonnantes, loin des Sangoku et Naruto. Le recueil d'histoires Fujisan tourne autour du mont Fuji. Et là, accrochons nous. Ce mont a des pouvoirs. Il y a des flux d'énergie qui y remontent du fond de la terre.
Le jeune conducteur de la Ligne Chûô se fait son premier suicidé. Il pensait que ce serait cette fille, immobile sur le quai, à regarder le Fuji, qui se jetterai sous ses roues... Cette fille qui a perdu le goût de vie depuis l'accident de son frère.
Une autre jeune fille, maudite (tout le monde meurt autour d'elle) va se suicider avec une collègue, sur les pente du Fuji, entourées d'une mer de verdure. Les arbres dégagent trop d'énergie, mais l'empêcheront peut-être de mourir...
Zone de turbulence voit renaitre un ancien monstre, pourtant devenu homme sans histoire, lorsque son fils tombe gravement malade. Le Fuji où il était mort aux yeux de tous semble être la cause de cette malédiction.
Une jeune femme, avorte pour la 3ème fois, mais sent qu'il bouge ! Et le fera vivre, et finalement prendre corps. L'eau de source du Fuji entraine une jeune femme et sa mère, qu'elle martyrise, à l'escalader, à braver le froid et les pentes. Pour enfin y retrouver son père, enseveli sous les neiges, parti lui ausi chercher l'eau magique du Mont Fuji. La grotte raconte l'histoire d'un criminel en phase terminale. Mais c'est bon. Je me sens très mal à la fin de cette lecture. Cette magie qui plane sur le mont, ces morts encore et toujours, qui torturent et souffrent. Il y a peu d'alternative dans la manga finalement. Heureusement, il y a Tanigushi, qui a lu des bonnes BD dans sa jeunesse.

Islandia est aussi empreinte de mystères. Qu'arrive-t-il à tous ces gens autour de Jacques, frêle gamin de 16 ans. Ils se mettent soudain à vouloir sa mort ! Et ses visions à lui, pourquoi l'entrainent-elles si loin, en Islande, où sa malédiction persite ? Mais où elle trouve un chemin... Le dessin de Védrines rappelle beaucoup celui de Krassinsky, très net et précis, un peu anguleux. Le rythme de l'aventure est soutenu, les mystères succèdent aux quêtes. La suite est attendue !
   
Lanfeust des étoiles tourne en eau de boudin. Comme Lanfeust de Troy. L'histoire est délayée, incompréhensible, sans intérêt. Le dessin de Tarquin est très beau, mais Arleston n'y développe plus son humour à deux balles... Il fait dans le sérieux ! D'ailleurs, en se séparant d'Hébus, le troll dans toute sa splendeur, il a fait de Lanfeust un héros creux. Comme Tintin avant Haddock, comme Tintin si Haddock était devenu un homme d'affaire...

Trolls de Troy est la série où Arleston s'éclate. Entre les jeux de mots bourrins (les bébés trolls s'appellent Sekspÿs et Erodrävelle) et les cris des Ninjas (des marques automobiles japonaises), il place quelques répliquent bien senties "les mystiques se nourrissent de sang, c'est connu". C'est plutôt drôle. Mais le dessin n'est pas trop fouillé.
Mourier dessine un Samouraï dont la réplique favorite est "Kéramidas", de là à dire qu'il ressemble au dessinateur de Luuna...
   
Il dessine aussi 4 mercenaires et 3 samouraïs (soit un total de 7 bien entendu). Et, pour rester dans le cinoche, une case reprend la composition de l'affiche des Dents de la mer.
Coté clins d’œil BD, les auteurs placent les fameuses pompëts, fruits très alcoolisés inventés par Guth (coloriste de Trolls) pour sa série Pitchi poï. Les Trolls croisent le chemin de Barbe pourpre, que la vigie prévient avec "Des go, des go, des gogo, des gosses !". Un nain de jardin nippon rappele le grand schtroumpf. "Akira, Otomo, Naruto, Pokemon, Tatsuo" sont dans les chants des "asiatiques", Waha chante plutôt "Corto" et "Uderzo". On devine "Mourad" (Boudjellal) et "Yoko Tsuno" sur des papiers couverts de kenjis.

On pourra reprocher à Bouffe-doublon sa proximité d'avec Barbe-rouge, comme celle de Wanted (de Girod !) avec Blueberry (de Giraud). Rocca aurait-il voulu être Charlier ?? Mais enfin, il fait juste des BD de genre. Bon, les pirates ici sont plus cruels, mais l'intrigue est prenante, sans plus. On est chez Soleil, alors faut pas trop en demander. C'est une BD moyenne de série B (moi j'y suis allé juste pour chercher un clin d’œil que je n'ai pas trouvé).

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