Ayroles : Les parleurs (2003 - L'asso / Mimolette #40)
Ayroles : Les lecteurs (2009 - L'asso / Mimolette #79)
Du talent pur, de l'humour à revendre : c'est tout François Ayroles ça. Et bien d'autres choses encore.
Je reconstitue ma bibliothèque, dont quelques éléments prêtés ont disparus, et d'autres donnés ont ravi l'ami de passage.
Ruppert & Mulot : Famille royale (2015 - L'asso)
Promenade dans du n'importe quoi royal. Dommage que la possibilité d'être dans un rêve soit évoquée... j'aimais bien être perdu dans cette folie meurtrière.
J'ai toujours un peu de mal à me mettre dans leurs BD... en craignant ce coté prétentieux et très parisien (?) qui j'accole à leur nom. Et puis non, c'est toujours plutôt bien en fait.
Melaka et Gudule : Sous les bouclettes (2018 - Delcourt)
Le livre alterne des récits de souvenirs de Gudule, et la vie de Melaka au chevet des derniers jours de sa mère. C'est intéressant, drôle, émouvant, triste, qui remue les tripes... terrible. Que j'ai eu beaucoup de mal à lire.
Prudhomme et Vehlmann : L'herbier sauvage #2 (2019 - Soleil / Noctambule)
Vehlmann s'est rendu compte que la sexualité n'était jamais explorée dans son œuvre, il a franchi le pas avec cette série de livres d'entretiens, illustrés. Ce catalogue d'expériences sexuelles glacées, parfois drôles, rarement émouvante devrait être un outil de travail, une base de données pour un récit à construire... Cette neutralité dans la retranscription raconte ce pan que la BD développe depuis quelques années (et qui me désole) : le reportage. En plus, ce catalogue s'ouvre naturellement à des personnes plutôt libérées (exhibitionnistes) et ne saurait être révélateur de quoi que ce soit... Un reportage biaisé.
Un livre dans l'ère du temps... où le réel est exposé sans contexte, sans avis, sans morale... un épisode des chtis à Miami.
La BD est tellement le média de l'émotion que ce bouquin en devient déprimant.
L'émotion est tellement là dans les dessins de Chloé Cruchaudet ou de David Prudhomme !!!
Monde : Poussière #2 (2019 - Delcourt)
J'avais été enthousiasmé dernièrement par le premier tome, un peu moins par celui-ci, mais il faut en reconnaitre toutes les qualités : c'est vachement bien écrit, construit, mis en scène, dialogué, dessiné... Je pense que ce qui m'a un peu (très peu) gêné, c'est le parallèle avec les monde parallèles d'Arq... et surtout, ça m'a donné envie de relire la série d'Andréas : et là, je crois que je n'ai vraiment pas le temps de m'y mettre. Dans le coin des livres que l'aime bien, ça m'a aussi un peu fait penser à Lastman...
Je vais poursuivre Poussière, parce que ça reste quand même la meilleure surprise de l'année (dans un registre qui m'est plutôt étranger).
Bourhis : Et nos lendemains (2019 - Gallimard / BD)
C'est un livre très politique : sur ce que sont les rouages décisionnels (en toile de fond) et de ce que c'est qu'avancer une idée, et de construire le chemin qu'elle éclaire.
Le livre est un huis clos, un dialogue à deux voix... d'où une autre émane (dieu le père), et peut-être même encore l'ombre d'une autre (feu la mère). Le dialogue qui oppose les 2 camps n'est pas manichéen, pas si simple parce que la voix du pouvoir comprend pour une fois celle de ses opposants... et le camps des opposants n'est pas si uni... Il oscille entre l'action active et régulière (et on pense à Hulot) et l'écologie totale des éco-warriors...
Les flash back sont hyper bien construits (et c'est rare que je pense ça - jamais en fait) et donnent au récit une épaisseur humaine et sensible.
Graphiquement : c'est très bien joué. Les scènes de tension et d'orage sont très belles, soutenues par une palette de couleurs réduite... Très beau.
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