mardi 31 octobre 2017

A Saint Malo, beau port de mer

En débarquant à Saint Malo, il fallait forcément passer par la galerie en hommage à Plessix. Il fallait commencer par là. Quelques planches de ses séries, quelques dessins de ses amis, en hommage à son talent, à lui. Il laisse une place très vide. Patrick Jusseaume est décédé il y a quelques jours... Le pauvre a été complètement zappé ! C'est Totoche qui m'en a parlé, sinon je ne l'aurais jamais su. On pouvait quand même se faire dédicacer Tramp dans la galerie marchande. Business is business.
Assis dans l'allée d'une salle comble, j'assiste aux racontards illustrés par Cossu (non, l'autre), découvert récemment dans Spirou. Le duo conteur/musicien est parfait, l'histoire un peu moins, et la mise en image habilement séquencée (bien préparée on va dire).

La conférence sur "la non-fiction en BD" est assez chiante, alors qu'une foule de comiques drôles s'égaye autour de la table. J'ai du mal avec ce chemin que prend la BD, en particulier l'impasse dans laquelle s'est réfugié Davodeau (complètement zappé sa carte blanche).

L'expo de Lauzier, très classique, ne vaut que par la présence de quelques crayonnés... y a même un film où Lauzier devise avec Sattouf (très mauvais final ! m'a gâché mon tour).
La rencontre graphique, dont le principe avait été lancé à Angoulême (puis abandonné) est repris un peu ici : un auteur répond à des questions, des suggestions, par le dessin. C'est Alfred qui s'y colle, et bien sûr : il sait y faire.

Aude Picault semble exaspérée dès le début de la rencontre ! Elle a mal au crâne, les questions semblent sans réponse... Le type est maladroit, et elle, elle fait un peu la gueule. Elle parle de ses bouquins, dont je suis un grand amateur, un peu de sa technique, un peu de sa façon de se mettre dans un livre. Elle est brillante, et donc : ses bouquins sont de beaux livres.

Un peu plus d'image ? Là :

Un carnet de Michel Plessix !

avec un découpage miniature. C'est très beau, ce qu'il faisait. Je me souviens toujours que je me suis ré-intéressé à la BD (ma jeunesse baignée dans tintin m'a un peu ouvert l'esprit à ce genre de lecture) après l'évidence qu'était la lecture de Grisnoir. La BD est un art en fait !

Cossu a raté un truc avec son Frnck... trop de trucs inutiles dans l'histoire... il a fait ce qu'il a pu. Je ne suis pas trop amateur de son style de dessin à la manga, mais j'avais un peu lu sa série, comme quoi. Il illustre le conte en travaillant sur peu d'images, en effaçant des personnages qui partent, en modifiant les décors...

C'est astucieux, un peu ennuyant à regarder, si on veut voir du dessin. Mais ses traits sont bien au service du récit.

Bon, même si le conteur sait y faire, l'histoire est très attendue... Le public visé est plutôt plus petit.

La rotonde permet de contempler la mer, de boire un café, de retrouver Christian Rossi, dont je regrette qu'il ne fut pas mon grand frère, et d'écouter les débats...
ou pas.

En tout cas, lors de celui là, les dessinateurs semblaient se fiche du public, et rigolaient bien entre eux.

Bon.

Allez : je vous mets quelques esquisses de dessins vu à l'expo Lauzier, avec leurs versions finales :


C'est toujours amusant.


Alfred débute son entretien en dessinant un genre de Philémon qui vole (j'entends rien, parce que j'écoute pas, parce que je cause avec mon Christian). Son pseudo vient du dessinateur de cette série.

Il évoque Daho, dont il a fait un bouquin, et le dessine au son d'une belle chanson de lui (que je ne connaissais pas).

Et puis bon, on file voir Aude Picault...
  
et c'est l'heure des Krampouzzz pour finir ce vendredi !

2 commentaires:

  1. L'expo sur Michel Plessix était assez émouvante entre la reconstitution de son antre, ses bouquins référence et l'atmosphère liée aux hommages graphiques. Sans oublier le discours prenant de Jean-Claude Fournier lors du pot de ce vendredi.
    Pour Tramp, il me semble que Kraehn signait mais ne dédicaçait pas, se justifiant par le décès récent (2 jours) de Jusseaume.

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    1. raté le discours de Fournier !
      mais tombé sur Rossi, complètement perdu au milieu de nulle part, terriblement affecté par la disparition de Plessix

      Jusseaume était plus loin de St Malo que le malouin Plessix... On ne parle pas de son décès, ça se comprend. Mais c'est ce face à face qui peut paraitre injuste. Cet oubli nous (me) ramène à ce que fait la mort (dans 100 ou 1000 ans, qui se souviendra de St Ogan, Forest, Giraud ?)

      Kraehn dessinait Tramp, mais au fond, il rend hommage à son Jusseaume.

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