Rémi Lucas : du cinéma pour le dessert (2016 - flblb)
Je recevais les fanzines The Remi Lucas comix show et N'importe comment du cinéma, dont les feuillets ont été repris dans le livre du jour. Qui contient un paquet d'inédits... à moins que beaucoup de ces fanzines aient été perdus par un facteur déboussolé par les enveloppes surchargées... La place du cinéma dans la vie de Rémi Lucas résonne un peu avec mon histoire avec le cinéma. J'ai le sentiment tout de même de ne pas être parti d'aussi bas (j'ai pas vu Police Academy) et de ne pas être allé aussi haut (je suis assez fainéant). Quand même, pour vaincre mon ignorance, et me rapprocher de sa culture ciné, je suis même allé voir le cultissime Nuit du chasseur. Jamais vu de truc aussi mauvais (intrigue insipide, psychologie des personnages à la truelle, direction d'acteur théatralisée, plans choupinets de ptits animaux, barque qui glisse mollement dans une baignoire de studio... nullissime) ! Bon, et puis je dis rien de Citizen Kane.
Lucas dissèque des petits moments de l'histoire du cinéma, creuse des anecdotes surprenantes... On en apprend beaucoup sur le langage cinématographique, et aussi sur celui de la bande dessinée.
Il raconte l'histoire en se mettant en scène, et en mettant en scène sa mise en scène : il nous interpelle parfois, fait intervenir un lecteur/spectateur... Le mode narratif est jubilatoire. C'est très fin, très drôle... les grincheux trouverons à redire à propos du dessin. Mais qu'ils grinchent en paix.
C'est l'occasion de placer ici le clin d’œil d'un cinéaste (Antonioni) :
à une peinture (de Matisse) :
Je voulais m'y plonger (répertorier les hommages dans la peinture ou le cinéma), mais les clins d’œil dans la BD me prennent suffisamment de temps.
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