Tintin en Amérique est la BD des aventures de Tintin la plus vendue ! C'est marrant parce qu'elle est vraiment pas terrible.
Elle est parue en 120 planches dans Le petit vingtième avant d'être réduite aux 62 réglementaires pour rejoindre la collection classique de Casterman. Le nombre de case est finalement plutôt réduit : avec ses 721 cases, cette aventure devient la 4ème plus légère de la série (le nombre de cases oscille entre 662 et 907).
On part en Amérique pour la première fois, on accompagne Tintin sur plus de 5000 km, ce qui est une distance plutôt moyenne : 10 aventures sont moins longues et 11 plus grandes.
J'ai évaluée les distances extrêmes à 20 km (Les bijoux) et 750000 km (La lune).
En fait, il faut rajouter les distances non vues : l'aventure débute avec
l'arrivée de Tintin à Chicago et finit avec son départ en bateau... il
faut donc rajouter les aller-retour jusqu'en Belgique.
Si la distance parcourue est médiane, la durée de l'aventure est plutôt longue. Presque la plus longue (72 jours pour des extrêmes allant de 5 à 173 jours). Il y a beaucoup d'attente car bien sûr tous ces jours ne sont pas vus : on est sur les talons de Tintin et Milou sur 19 jours seulement... ce qui reste élevé tout de même (c'est la 18è aventure en terme de durée). Du coup : on n'a pas le temps de prendre le temps : cet indicateur révèle une multitude de petites aventures, parfois les mêmes (Tintin attrape presque un méchant, se fait coincer et se libère enfin)... tout ça marque une certaine pauvreté du scénario.
Cette courbe suivante est intéressante parce qu'elle montre à quel point la présence des héros chute au cours des albums... la chute étant beaucoup plus spectaculaire en ce qui concerne Milou :
... parce que la présence de Milou était carrément exagérée au début. Bien sûr, ces baisses de présence sont liées à l'arrivée de Haddock et de Tournesol !
Ce qui était agaçant, c'était qu'il était un chien se comportant comme un être humain :
Peu à peu, Milou arrête de parler. C'est vraiment à partir du Sceptre d'Ottokar qu'il se comporte en chien, et que les aboiements prennent le pas sur ses paroles.
Il est plutôt en retrait en Amérique si on regarde sa présence dans les aventures proches : mais c'est parce qu'il ont été séparé plusieurs fois (il a été enlevé, et Tintin aussi).
J'ai recensé les moments où il était question de rêve, de folie, de magie tout au long des aventures : tout ça n'est que peu évoqué dans les premières aventures très aventureuses de Tintin. Très peu passionnantes en fait.
Bon, quand même, on termine en beauté avec les couvertures du supplément jeunesse du XXème :
#35, 36, 42, 48 et 50 de 1931
#1, 8, 11, 14 et 24 de 1932
#25, 26, 38, 46 et 50 de 1932
et un petit retour en 1981 avec son hebdo :
les numéros français #281 et belge #4
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