La journée s'ouvre avec la traditionnelle visite de l'expo de La cerise au bout d'un minuscule escalier en colimaçon, dans une tour de la mairie. Cette année, c'est Aquaviva qui inonde les murs. Aquaviva est le roman fleuve de Guillaume Trouillard, qui parait par épisode (le premier livret d'une quarantaine de planches est paru en fin d'année dernière). Des dizaines de pages sont déjà terminées, mais nécessitent une nouvelle remise en forme avant publication... Les lecteurs avertis attendent sagement. On croise Julien et Guillaume, on continue notre route.
une case éliminée, et un bout de la planche 89 (environ) à paraitre
A coté de la mairie, place New-York : l'espace du nouveau monde et ses petits éditeurs, ses fanzines, son ptit forum. Il y a les stands bordelais de La Cerise, Cornélius, des requins marteaux, des crocs en jambe et de Bruno Loth. On traverse juste pour aller au théâtre voir les dessins réalisés en hommage à Akira d'Otomo, grand prix de la saison, mais absent des musées. Nombre de ces images sont visibles depuis quelques temps sur internet, mais pas celle de Bonhomme :
Comme je m'intéresse à la BD, que je veux que les auteurs en vivent, je me rend au compte rendu de l'enquête (socio-économique) sur les auteurs et leur métier. C'est bourré à craquer... Marion tourne les talons, on force le passage. Bon. C'est statistique, donc, à mon avis super sujet à interprétations. C'est incomplet : la moitié de la profession qui n'a pas répondu rentre-elle dans la catégorie des nantis ou des exclus ? Aucune enquête n'a été faite sur cette frange ! Les conclusions ne sont pas concluantes car il manque de tas de remises à niveau (en particulier pour la comparaison de saison homme-femme). C'est super intéressant quand même, grâce à Bajram et Peeters.
Pis c'est plein de graphiques. J'adore.
L'enquête à télécharger sur le site des EGBD.
On se rend compte, quand même, que tous ces dessinateurs sont des bras cassés (contrats pas lus, demandes d'aide non réalisées, pas de syndication...). Nan mais c'est sûr, un jour y grandiront ces grands enfants inadaptés au monde de dehors.
On file faire un tour au champs de mars... un petit coucou à Msieur Cailleaux (Bourhis s'est trompé de train ce matin, et a pris un direct Paris !) qui nous donne des nouvelles de Pendanx (dont le dernier bouquin vient de sortir chez futuro).
Et on file au musée pour la rencontre avec Bonhomme... Comme on a 15 mn d'avance, on se fait l'expo Lastman. Le truc actuel qui m'épate.
L'expo est plutôt ludique (on est à l'espace jeunesse) et la visite se fait en parti dans le noir avec une lampe torche.
Bonhomme répond à nos questions, qui fusent de toutes parts.
Il a eu du Lucky Luke dans le biberon, et a tanné Dargaud pour reprendre la série... pour donner à lire son personnage à lui.
Une rencontre enrichissante, grâce à une proximité extrême, et un auditoire très réduit ! Sont où tous ? Au champs de mars, ah oui. Bonhomme, quand même, quel talent, quelle intelligence du dessin !
Le vendredi se termine par la traditionnelle remise du prix Tournesol, qui nous gâche la fin de journée dans les bulles encore ouvertes.
C'est Derf Backderf qui ramasse le trophée pour Trashed paru chez Ça et là.
On boit des coups... on on file retrouver Totoche et Mme Totoche !
des images en rab :
A la présentation des EGBD, j'étais à coté d'un geek scotché sur tweeter... quand tout le monde se lève, je me rend compte que c'est LE geek :
Un gamin lui demande comment il dessine son cow-boy... il se met au tableau :
Et lui offre son dessin !
Sympa.
Pfff, tout ce voyage pour aller m'asseoir dans un amphi et écouter une conf'... Pas le courage... Je préfère errer de stand en stand à la recherche de découvertes ou de rencontres plus ou moins fortuites... J'écouterais bien ça en podcast si c'était rediffusé...
RépondreSupprimerah mais les rencontres dessinées sont vraiment des rencontres, dessinées en plus
RépondreSupprimeret la rencontre pas dessinée avec Bonhomme était chouette, parce qu'on était si peu, et qu'on est resté à la fin, et que je l'adore, et que même y a eu un dessin
sinon, errer dans les stand, ok, mais pas au champs de mars : pire que la fnac le samedi