dimanche 7 février 2010

Shebam ! Pow ! Blop ! Wizz !

Un film ici ? Alors qu'on parle BD ?
Gainsbourg et Bardot chantent Comic strip. OK il est IN !
Et puis : Barbarella garde tes bott-IN, et viens me dire une fois pour t-OUT...

J'ai pris l'habitude d'être agacé par Sfar. D'être déçu déçu de ses BD (mais qui arrive à lire Petit vampire ! ou Le paradis machin), énervé de ses positions (sur Le groom vert-de-gris), de ses choix (pas de gomme, pas de scénario) et ravi de son intelligence...
les extraits du film m'ont tout de même donnés envie d'aller le voir...

Le monsieur patate qui poursuit le gamin en pleine nuit et brouillard (hum ! comme dirait son Fred) fait un peu carton pâte, les dessins de Gainsbourg qui sont une profusion de dessins de Sfar nous l'annoncent tout de go : c'est aussi SA vie que Sfar nous raconte.
Et choisir un artiste maudit, juif de surcroit, n'est pas un hasard. Bien qu'il ne me semble pas, comme ça, vu de loin, que Gainsbourg ai affiché son coté juif... en tout cas, bien loin derrière Sfar.

Heureusement, son point de vue donne une autre dimension à Gainsbourg (chanteur dont je me fout un peu, comme ça, à priori, qui devait être plus mal que méchant), et, heureusement encore, Sfar ne raconte pas la fin de Gainsbard... (qui n'est pas très esthétique pour le "joli" conte héroïque).

J'ai bien aimé la mise en scène, le rythme, les accélérateurs (l'arrivée de Bardot, les crises cardiaques "rock")... Je ne sais que penser des mimétismes (entre surjoués et clichés) auquel on échappe dans la partie "enfance" (avec un jeune acteur formidable).

Mais surtout si j'en parle, c'est à cause des clin d'yeux BD :

Alors que Lucien dessine une fleur tout au fond, Sapin, Guibert et Baudoin en dessinent une autre. J'ai pas eu le temps de reconnaitre Blain, qui apparemment fait partie de la bande de croqueurs de colombe. J'ai vu Sattouf en gigolo.
Il y aurait aussi Trondheim... Et puis Thomas Fersen (dont Sfar a illustré la Hyacinthe) en Loup... pas vus ! me rappelle plus...

Mais Dionysos, ça oui !

Et aussi, côté musique : Sfar lui-même qui joue et chante Brassens ! Assez bien.

Finalement, c'est un film assez long, qui passe comme un conte, très vite. J'ai lu après que Sfar a mis des tas de références hyper pointues pour les fans, dont je ne suis pas. Je trouve que tant qu'à faire, il n'est pas allé jusqu'au bout de son appropriation de son héros. C'est pas assez lui... pas assez personnel... trop historique, chronologique. Le coup du Gainsbard est bien trouvé (La gueule), le retour du gamin pour un bras d'honneur aux paras : pas compris (j'ai pas bien suivi à l'époque... je me rappelle vaguement d'un retournement de veste, et d'une belle réconciliation d'avec ces bidasses...).

Un film mais 3 bouquins ! dont le making of de Sapin (dans la collection qui fait des bulles et lave la tête) :

Qui vont se vendre comme des petits pains...
Mais que, ha ha, il ne m'auront pas !
(et dire que Trondheim à viré Leclerc d'Angoulême !)

La séance de peinture :


et Riad Sattouf, gigolo :
  
avec Gainsbourg jeune et Fréhel (Yolande Moreau)

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