samedi 14 novembre 2009

Lectures d'automne

Bastien Vivès ! J'ai toujours du mal à me faire une vraie opinion ! Bon, pour amitié étroite, un peu moins : je suis déçu. Je trouve que c'est un dessinateur exceptionnel, qu'il tente des trucs (le coup des floutages est malgré tout, je me suis forcé, un ratage), qu'il retranscrit parfaitement les silences, les moments...
Mais son propos ! Des ados insupportables avec leurs petits soucis d'ados, leurs pauvres coucheries, leurs sms... On passe à coté du sujet, qui est cette vieille amitié chaste... qui bascule... vers rien. Alors, attendons encore.

La fin du monde est l'allégorie de la fin d'un monde de notre héroïne. Son père sombre dans le coma alors qu'un terrible secret familial lui a été caché depuis son enfance, le diable arrive chez elle et la ville sombre sous un déluge. Ca commence fort.
On ne comprend pas tout, en particulier la présence de la vieille sorcière aux chats. Ce récit suisse est à rapproché du Pachyderme de Peeters. Ca m'a laissé le même goût d'insatisfaction. Du sujet en or, un peu terni par un amalgame boueux.
Tirabosco fait son Tirabosco sans surprise : c'est très beau.

Tanquerelle m'a surpris. J'en étais resté sur La communauté (arg : l'horreur !) mais ici tout est merveilleux : les tronches, les glaçons, les contes...
Je n'ai pas (encore) lu l'oeuvre de Jorn Riel, et ne peux juger de l'adaptation. On y sent une certaine loufoquerie, un petit décalage en demi-mesure, genre humour british, mais c'est danois. Le lieu veut ça : mais le huis clos passe mal parfois (la séquence de racomodage avec Bjorken et Lasselille est looooooongue). Le tatoueur, le vendeur de rêve...
Vraiment : une bonne surprise !

Mais globalement, pour être honnête, ces trois bouquins sont plutôt de qualité. Même si c'est La vierge froide qui décroche le pompon.

Sinon, j'ai lu Lettres d'Agathe de Ferlut, chez Mirages. J'ai fait le parallèle avec Eva aux mains bleues de Dethan. Une femme raconte ses souvenirs d'enfance. Ici, c'est très dur, triste. Mais c'est très émouvant. Un récit très bien construit, qui nous prend en témoin... avec une tension, un mystère qui s'éclaircit, qu'on n'attendait pas (la beauté du bouquin ne lui doit rien). A lire !! (même si je ne suis pas fana des dessins, ni des couleurs !).

Transat de Picault : j'avais peur de lire une BD de bloggeuse (sa vie folle à Paris, ses bobos, son nombril), mais elle prend le large. Ce qui sauve le livre, qui est une (jolie) petite promenade.

D de Maiorana et Ayroles : trop classique, trop lu... pas l'humour de Garulfo ni la finesse de De cape et de crocs. Et le dessin est tout raide ! Z'en avaient fait un tel foin à sa sortie !!

Le sourire du clown : mais quel intérêt ??

Witness 4 : chuis pas la cible.

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