mardi 3 février 2009

Journal d'Angoulême - tome 1

Le festival d'Angoulême ne se prépare pas n'importe comment. Avec le programme, je me fais un petit circuit, avec les trucs à ne pas rater (les expos, les forums, le tournesol), les trucs faisables sans contrainte d'heure (les ptits éditeurs, les bouquinistes, les dessinateurs qui dessinent en vrai), les gens à voir (Li-an, Pierrick, Giardino)... Et soudain, le planning se heurte au planning de Laurent (l'ami incontournable). Aux trucs qui collent pas, aux machins qu'on n'avait pas vu, aux bidules annulés, aux files d'attente déprimantes, au temps qui passe bizarrement...
Et alors tout vole en éclat... Et on part à l'Aventure !!!

Donc : premier jour...

Arrivée en bagnole de Bordeaux, avec Nathalie. Laurent, de Paris, a pris le train suivant de celui prévu... on commence avec du retard ! Ah oui : à cause de la grève (Sarko, on va te foutre au cul !!). La manif est devant la gare, la manif sera dans la rue toute la journée (Sarko t'es foutu le peuple est dans la rue).

Direction New York, l'espace des petits éditeurs. La Cerise fait le concierge... Mosquito arrête Laurent qui se paye direct une dédicace de Cassini (c'est si bien que ça ?).
Pendant cette première attente, on file voir l'expo Clafoutis (pas au programme officiel, au désespoir des cueilleurs). C'est dans la plus vieille tour de l'hôtel de ville (la cerise sur le château), dans le service du patrimoine de la ville, menée par une femme passionnée. Et gentille. Mais à Angoulême, les indigènes sont super-gentils.

C'est des images collées au mur. J'en ai marre des images collées au mur, je préfère les images collées dans un livre... Et du coup, j'irai acheter leur revue, pour déguster tranquille ce que j'ai vu. Ambiance chaleureuse autour de l'immense cheminée...

On retrouve Laurent, on traverse la manif à contre courant, vers Dupuis, son temple... Quand Ers dédicacera ?? M'enfin... c'est pas terrible Les démons d'Alexia ! (c'était largement mieux Muriel et Boulon !!). On note... on reviendra (en vain ! une série un peu connue est prise d'assaut en festival). Oula... c'est pas l'heure de manger ?

L'espace sélection officielle laisse à disposition la cinquantaine de livres en lice, et permet des rencontres de 30mn avec leurs auteurs. 14h45 : Sowa et Savoia pour la formidable Marzi. Mais voila, on sent un vide... les organisateurs brassent de l'air, téléphonent à tout va...

J'entends que Sowa n'est pas à Angoulême... Bon, on va à l'église allumer un cierge en attendant Bravo à 15h30 (zont prévenus personne que la rencontre était annulée !). Remise du prix catho : à Kraehn et à Auderset... Gnaedig fait un ptit discours (c'qu'y fait là lui ?).

Hop hop hop, retour vers Bravo.
Les 2 interviewers qui se sont succédés au cours du festival ont donné un ton juste (me revient en tête le fadasse ton djeune d'un monde de bulle !). Bravo, un peu géné, un peu ébloui, parle simplement de son travail, de son art... Son Spirou est un ingénu, parce qu'il est comme le lecteur : il entre dans l'aventure en même temps que nous, tout est à découvrir. On retrouvera cette idée ici-même avec Cosey, Davodeau, Velhmann... Comme avec Jules, on peut en tirer des choses pour nos vies : qu'on peut ne pas se laisser entrainer dans le tourbillon, qu'on est maitre de notre vie... Qu'on apprend chaque jour... A la fin de l'album, Spirou a pris conscience : il peut agir... il va agir !
Pour lui, le dessin est un outil pour le récit, comme la calligraphie. La BD est un langage universel, qui n'a pas besoin de traducteur (on le reverra avec Cosey). Il répond souvent à des parents, fiers du coup de crayon de leur enfant, qu'il deviendra dessinateur s'il a quelquechose à raconter (on sait tous écrire, c'est pas pour ça que nous sommes tous romanciers)... A la limite, on s'en fout du dessin... Bravo recherche la fluidité, au service du récit.
Pour lui, au départ, il y a eu Goscinny, et puis la révélation avec Spiegelman...qu'on peut écrire quelquechose de grave, de sincère, avec un dessin tout simple. Et puis grâce à Satrapi, il sait que la BD a un avenir, hors du lectorat réduit d'amateurs de bulles.

Bon... on file voir ce qui se passe coté dédicace. On a fait un saut chez Soleil pour montrer à Nathalie l'horreur sur terre. Mais finalement, chez Glénat, c'est pas mieux... et même chez Futuropolis... et là c'est le choc pour moi : reviendrais-je à Angoulême ? Suis-je de leur planète ? Tout au bout... Doupouis étale quelques BD. Laurent, amateur de Libon se fend d'une nouvelle dédicace (m'enfin, c'est pas si terrible que ça ! si ?). A coté, Savoia est là ! L'aurait pu faire le déplacement à l'espace sélection tout à l'heure !! Un amateur de SF lui rappelle son passé peu glorieux, en lui faisant dédicacer Nomad (avec le Morvan au... scénario ?). Une tâche sur Marzi !!
Comme dans les 10 ptits nègres (ou comme Genesis... après le and then they were three), il n'en resta plus que 2... Nathalie back to Bordeaux...

A NYC, France inter enregistre La librairie francophone... où ça casse pas mal... même sur notre dieu vivant ! Boulet en prend aussi pour son grade... Servais aussi (lui aussi tiens, il raconte toujours un peu la même histoire). Y a que Blain qui s'en sort bien. Alors que moi, Blain j'ai arrêté y a un moment... Le ton de l'émission est à la rigolade... l'animateur très bien (pourquoi j'écoute plus France inter moi ? ah oui, j'écoute de la musique... faudrait pouvoir zapper leurs infos de plus en plus té-effuniennes).

On quitte les halles, avec quelques BD glanées, des occaz pas chères... Et on s'enfile une petite salade, avant de se perdre dans Angoulême... sur l'autre rive, à St Cybard, chez nos charmants logeurs, qui ont décoré leur maison avec des photos d'eux ! On a deux lits, on dort...

1 commentaire:

  1. Je m'aperçois que les liens des albums photos ont été modifiés par google
    La journée est là :
    https://photos.google.com/album/AF1QipPOPaLeb3SUr8qYs6ibIacSqq8lkQ71IhjOGZHP

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