Les auteurs jouent avec la forme : la BD est divisée en chapitres, avec un titre et une accroche à la fin, maintenant un suspens insoutenable.
Le chapitre "Dans les griffes d'acier" ne sert à rien, il montre sur une page Rock réfléchissant, mais ne trouvant pas (pff c'est dur !). Et se termine par "vous le saurez en lisant Dans les machoires d'acier". Il arrive aussi que les personnages nous parlent, en tant que témoin de la scène (comme dans l'image ci-dessus), ou en tant que lecteur de la BD (quand l'héroïne, en marge de la page, nous prévient qu'il ne faut pas tenir compte d'elle). Boucq rend ses personnages maîtres de la page, en les faisant intervenir sur elle (notamment quand Rock, écartant les paroies qui se referment sur lui, écrase les textes de chaque cotés de la case).
Ils jouent aussi avec le style. Ce bouquin est sur un ton parodique, des histoires de James Bond, Philip Marlowe... Rock négocie avec les méchants comme dans une cour d'école :
- Cette fois, tu peux faire tes prières.
- Non, c'est dégueulasse, j'ai glissé.
Un méchant a fait exploser le pape sous les yeux de Rock. C'est le Mage de Normandie, qui veut être Le Suprême des Dieux ! Pour cela, il a détourné 3 cargos remplis d'eau bénite, en partance du Vatican pour les différents pays du monde.
C'est drôle tout le temps, c'est une BD qui réveille notre intelligence. Une BD comme on n'en fait plus, comme Pétillon savait si bien faire aussi.
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