lundi 18 février 2008

Lectures de février -3

Mezzomo et Filippi - Ethan Ringler, agent fédéral
#3 Quand viennent les ombres - 2007 Dupuis, collection Repérages

Mezzomo a une autre série dans cette collection pour ado, beaucoup plus intéressante. Et Fillippi est un scénariste très très moyen (à part le premier tome de Gargouilles, illustré par Etienne Jung, qui est superbe). Hola, si je commence comme ça... En gros, cette série (que m'avait conseillé Lolo mon poto) me déçoit  toujours un peu plus. Le sous-titre "agent fédéral" est complètement oublié ici. Le pauvre Ethan est infiltré chez un homme d'affaires, qu'à pas plus que ça l'air d'être un voyou, est entouré d'une foule de jeunes femmes (que j'ai du mal à vraiment identifier, mais je n'aurais pas du lire la BD sur 3 jours) et fait la découverte de l'amitié. Le quiproquo final (la ville fantôme n'est pas celle qu'on croit) est pourtant une bonne idée. Mais le chemin pour y arriver est long et pénible ! Là, faut que je me fasse une raison, faut que j'arrête cette série (j'espérais secrètement y trouver un clin d’œil, comme le beau à Blueberry dans le #1, et à Cosey dans Luka).

Mizuki - NonNonBâ2006 Cornelius, collection Pierre
J'ai succombé. Les réguliers louanges d'Eric et Pierre de Bédélire, son prix obtenu à Angoulême lors de la précédente édition, mais surtout sa disponibilité à la médiathèque, m'ont (un peu) obligé à le lire. Premières impressions : le dessin est horrible, les traductions exagérées, les notes en fin de bouquins inutiles, et rompent la lisibilité. Les mangakas notent souvent chaque bruit. Mais même dans Naruto, le traducteur, nous prenant pour des lecteurs attentifs et intelligents, ne traduit pas "ploc ploc" pour la pluie, "gngngn" pour une respiration... Je déteste qu'on me prenne pour un idiot. Et je déteste perdre mon temps à lire ces trucs inutiles en bas de chaque case... Dejà deux pages et je déteste ce bouquin.
Mais bon, Cornelius est un éditeur exigeant, je continu ma lecture. C'est un éditeur snobinard, tout comme le fond d'aristocratie d'où baigne Jean-Louis Gauthey-Sordhide (entre noblesse et mépris), mais je continu ma lecture. J'avance doucement (je vais mettre 15 jours à le lire, et février n'a que 28 jours, ah non, 29). Les visages caricaturaux à l'extrême m'agacent au possible, aucune finesse... tiens, si : un décor chiadé, hyper réaliste !! Merci les assistants ! Qui font leur BD dans la BD du maître, rompant honteusement l'unité graphique du livre (pour prouver que je ne suis pas mangaphobe primaire, ça m'a gêné aussi énormément dans Fables de Venise de Pratt). Et puis la fumée qui sort des narines, pour bien bien bien montrer que le gars est bien colère, mais aussi quand il ne l'est plus, et aussi quand la mère se rappelle la gloire passée de sa famille presqu'aristo (?).
Je suis page 47, je sue... Les parents parlent du fiston, l'auteur donc, puisqu'il s'agit d'une autobio (mais chuis bête ! voilà pourquoi Cornelius est tombé dessus ! L'autobio est suffisante pour qu'un album soit excellent ! Pour eux comme pour leurs amis de l'Assoce !). Bref, Mizuki fait dire à ses parents qu'il est génial, et ce manque d'humilité me sort par les yeux (fumée fumée).
Et on est dans la superstition sans le moindre recul, brut sans second degré. C'est un mode de vie, rassurant. C'est ce qui fait de la femme une bonne femme au foyer, et de l'homme un bon travailleur. C'est un journal, il n'y a aucun recul, aucune critique, aucun point de vue autre. Et l'auteur nous balance des clichés du genre "faut pas jouer avec les filles, ça rend faible"...
Page 100, au 1/4 du livre, je jette l'éponge. Tant pis.

Golo - B. Traven, portrait d'un anonyme célèbre
2007 Futuropolis

Je me suis demandé tout au long de ma lecture si Traven avait réellement existé. Et que si c'était un personnage de fiction, ce livre n'avait aucun sens. Mais, que s'il avait existé, ça n'en avait donc aucun. Il fallait donc que je trouve un autre sens. Sauf que l'histoire de Traven, racontée dans un premier temps par des tas de gens, de manière anachronique, rend la lecture trouble, sans autre but que de recoller les morceaux. Ca me rappelle Reds de Warren Beatty, dans la forme et aussi dans le fond, parcequ'on suis les périgrinations d'un socialiste-anarchiste-spartakiste... Voila, je vais devenir expert dans la vie de Traven, et je n'en ai rien à fiche.
Malgré tout, un fois arrivé au Mexique, le récit se clarifie, et le point de vue unique est celui de Traven. Mais où est son humanité ? Quand est-il avec Irène, avec ses amours ? ses amitiés ?
Ce journal oublie donc l'essentiel, et nous raconte du superflux.
Encore un bide de Futuro.

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