Je suis tellement déçu par les bandes dessinées !! Laurent en est arrivé à en faire ma marque de fabrique : le déçu, le ronchon. Mais voila : Bravo ne fait que des BD intelligentes, et Régnaud, auteur d'une seule série (avec Bravo) plein d'humour, un peu pince sans rire, un peu à retardement, un peu l'air de rien...
Le ton de la BD est proche de celui du petit Nicolas. Le narrateur est un enfant comme vous et moi l'étions. Avec ses angoisses, ses petits plaisirs, les trucs qu'on n'arrive pas à dire, des trucs durs qu'on mélange avec d'autres moins, pour arriver à les vaincre...
Le titre raconte un peu l'histoire. Maman est en voyage : on sait qu'on va pleurer !
Mais l'histoire commence doucement. Une paire de frères élevés par la nounou, en pointillé par un père absent même quand il est là. Une rentrée, des nouveaux copains, une fille dont le père est pompier !!!
-Maman je veux des nouilles !!
-Paul, je ne suis pas ta maman. Je suis ta gouvernante.
-Ouiiinnnnn !! Je veux des nouilles !!
Et puis une voisine un peu plus grande, un peu violente parce qu'entourée de haine. Ils jouent aux petits chevaux de chaque coté de la haie qui les sépare... Mais elle sait ce que tout le monde sait, et découvre que tout le monde le cache aux frangins... Elle décide un truc de gamin, irréfléchi, autant que l'attitude des adultes, mais tellement gentil. Elle le prend comme un jeu : elle invente des lettres que cette mère absente envoie au ptit gars, de ses voyages autour du monde. Elle les lui lit. Des pays imaginés avec des yeux d'enfant, bourrés de lieux communs.
L'histoire pourrait sombrer dans les larmes en veux-tu en voi-là. En vacances chez les grands parents maternels, on sent un poids, comme le ciel qu'est lourd et qui pèse comme un couvercle. Les amis qui viennent, les gens qu'on croise, les commerçants qui commercent, tous la larme à l'oeil. Mais le lecteur est avec l'enfant, un peu étranger à tout ça... un peu... Le gamin perçoit des choses, se les cache, comme la fausse lettre de sa mère qu'il commence à déchiffrer, parce qu'il commence juste à lire... Et puis il se rend compte qu'il n'a plus de souvenir de sa mère...
-Maman je veux des nouilles !!
-Paul, je ne suis pas ta maman. Je suis ta gouvernante.
-Ouiiinnnnn !! Je veux des nouilles !!
Et puis une voisine un peu plus grande, un peu violente parce qu'entourée de haine. Ils jouent aux petits chevaux de chaque coté de la haie qui les sépare... Mais elle sait ce que tout le monde sait, et découvre que tout le monde le cache aux frangins... Elle décide un truc de gamin, irréfléchi, autant que l'attitude des adultes, mais tellement gentil. Elle le prend comme un jeu : elle invente des lettres que cette mère absente envoie au ptit gars, de ses voyages autour du monde. Elle les lui lit. Des pays imaginés avec des yeux d'enfant, bourrés de lieux communs.
L'histoire pourrait sombrer dans les larmes en veux-tu en voi-là. En vacances chez les grands parents maternels, on sent un poids, comme le ciel qu'est lourd et qui pèse comme un couvercle. Les amis qui viennent, les gens qu'on croise, les commerçants qui commercent, tous la larme à l'oeil. Mais le lecteur est avec l'enfant, un peu étranger à tout ça... un peu... Le gamin perçoit des choses, se les cache, comme la fausse lettre de sa mère qu'il commence à déchiffrer, parce qu'il commence juste à lire... Et puis il se rend compte qu'il n'a plus de souvenir de sa mère...
C'est bien fait. C'est parfait. C'est une bonne BD, éditée par Gallimard mais pas par Sfar chez Bayou, qu'est pourtant son pote (à quand la suite de leur Blake et Mortimer ???). Allez... mm... 17/20, oui oui !!
*
Et puis c'est moi. Ces trucs de mon enfance : pas de télé le soir, exclu des discutions de la récré. Et puis la télé en cachette avec mon frère, découverts par la chaleur du poste !! Les farces et attrapes, les pétards... Et la Simca 1100 !!
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