Je viens de lire Caravane, un petit livre illustré par Bernard Olivié sur des textes de l'argentin Zentner, encore chez un petit éditeur (FRMK, dire Frémok, union des belges de Fréon et des parigots d'Amok).
Le personnage principal est le désert, coupé en deux par la caravane. Un homme la découvre de l'intérieur. Le but de son voyage nous est inconnu. Il voyage, au rythme du désert, lentement, immobile ou presque. Il rencontre les guides, les chameliers, le désert, les oasis et leurs légendes. Un guide l'entraine vers le repère de l'ange, qui donne son nom à ce jardin incongru : c'est dans l'ombre d'un arbre que l'ange a vécu...
Le voyage est pénible, on s'égare, se retrouve un peu... on avance, on parle le soir au coin du feu, on rêve... On vit, ensemble, dans ce voyage silencieux.
Le livre est très narratif, peu d'actions, que des hommes qui marchent. Le rêve est très présent, pour s'échapper un peu... mais tous les rêves ramènent au désert. On se questionne sur la vie, ce qui nous fait avancer, ce qu'est le voyage (l'aveugle voyage-t-il ?). Le livre est sequencé par des pages blanches avec des petites phrases. Il s'en dégage une vraie impression de désert.
Dans tout voyage, il y a un pas décisif. Certains disent que c'est le premier pas, d'autres que c'est le dernier, mais le pas décisif est un pas quelconque parmi les millions qu'a fait le voyageur. L'important est de faire ce pas. Il n'est pas nécessaire de le découvrir.
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