samedi 7 avril 2007

Epreuve

Je l'ai lu ce matin, de très bon matin, en attendant le tram, dans le tram. C'est un petit livre. Rempli de tristesse, de solitude, de malheur...

On commence par accompagner une femme, seule dans son appartement, excédée par les cris de son bébé.
Alors elle jette son bébé par la fenêtre.
Et elle reste là. Sa vie devant ses yeux, ses regrets. Elle analyse froidement tout ça. Elle a eu raison de faire ce qu'elle a fait, mais ce n'est jamais ce qu'elle avait voulu. Elle découvre même la lettre qu'elle avait écrit pour son bébé, pour son jour impossible de ses 18 ans.
Et on comprend. On est vraiment avec elle. Il y a des bouts de sa vie qui sont des bouts de la mienne. Cette BD est très dure, on n'est pas chez Dupuis : chez les Requins marteaux ça rigole pas ! Squarzoni a réalisé depuis ses deux BD pédagogiques anti-libérales. Le style du dessin n'est pas le fort de cette histoire, mais la mise en case, mise en page, mise en scène... tout porte cette solitude et cette souffrance.
*
C'est pas vrai, on rigole quand même avec Monsieur Ferraille.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire