mercredi 30 août 2006

Aller-retour

Les clins d’œil sont souvent des histoires d'amitié, de rencontres.
Quand on sait que Pétillon est ami de Tardi, on aura tendance à guetter Jack Palmer sur le pont de Tolbiac... Dans M'as tu vu en cadavre, un Nestor Burma de Tardi paru en 2000, un petit bonhomme avec un gros nez, un chapeau et un imper jusque par terre me fait penser à Jack Palmer. Il est au fond de l'image, tout petit, serait-ce mon imagination... à force de vouloir voir, on voit... Mais. Au premier plan : un type lit le canard enchainé, où Pétillon dessine chaque semaine, et ce type, ben, c'est Pétillon. Dans le même temps, Jack Palmer enquête en Corse. Dans un bureau de police, parmi les affiches de bandits recherchés, outre Léandri de Fluide Glacial, il y en a une de Tardi.

Tardi et Pétillon

Les images du peintre manchot de La débauche de Tardi et Pennac sont réalisées par Loustal. Toujours en 2000, parait White Sonya de Loustal et Charyn. Les tableaux du restaurant à la fin du livre sont réalisés par Tardi.

Loustal et Charyn : White Sonya 

On pourra voir dans Cloaque, #6 des Innommables de Yann et Conrad, un révérent qui se fait passer pour un policier aux yeux de sa mère Mary. Et dans Soda, policier qui se fait passer pour un révérent, 3 innommables se font tatouer.

dimanche 27 août 2006

Les vacances d'Hergé

Le petit bouquin de François Ayroles est très drôle (28 moments clés de l'histoire de la BD au 9éme monde). Il ne s'agit pas de véritables clins d'oeil cachés, mais les références y sont sous-entendues (le tonneau de Verbeck, les tâches de Pratt et de Crumb).

Ayroles : 28 moments clés

Il s'adresse aux amateurs de Bandes dessinées, ayant une petite culture des "vieilleries". On n'y trouvera en effet aucune référence à Crisse, Gibrat, Loisel ou Vatine, portés aux nues aujourd'hui, mais assurément oubliés demain (m'enfin, y a quand même pire chez Soleil, Vents d'ouest-hors Integra, Delcourt, Humanos).

Ouverture

J'avais une dizaine d'année et j'avais déjà lu mes 10 Tintin une bonne centaine de fois. Ils n'avaient plus de secrets pour moi : je savais quand j'allais avoir peur, quand Haddock allait se prendre une porte en râlant et les Dupondt se perdre...
Mon père m'a montré, sur la couverture des Cigares du Pharaon, un sarcophage rempli d'Edgar P. Jacobs, son auteur préféré (hé oui, du coup j'ai grandi avec le journal de tintin). J'y ai vu un signe formidable d'amitié, un clin d’œil d'un homme à un autre, visible de tous et pourtant bien caché.


Ça a été le point de départ. Et depuis presque 30 ans, je m'amuse à découvrir les hommages d'auteurs à leurs maîtres, de copains à d'autres copains... Mes préférés sont ceux inattendus : Sœur Marie Thérèse chez Julien Boisvert, une brebis des alpages dans Le lièvre de Mars... Des auteurs sont des mines : Walthéry, Roba, Serrano (à chaque lecture de Taï-Dor je découvre un petit truc). Et les journaux de BD étant des lieux de rencontre d'auteurs, on y trouve moult références, blagues... Il y a bien sûr feu tintin, Spirou toujours debout, l'éclatante bande à Tchô!, Fluide glacial (déconne grasse à foison).

J'ai voulu faire une liste exhaustive. Mais bon, à force de me farcir des Cédric, Cupidon et autres cauvineries, séries C, D ou pire de Soleil, des Humanos ou de Delcourt... j'ai un peu perdu l'envie de lire... Je savais que j'allais m'ennuyer avant d'ouvrir le livre. Alors cette liste ne le sera pas, exhaustive.
D'autant que : si j'avais lu F'murr après Le lièvre de Mars je n'aurais jamais repéré ce clin d’œil. Et en plus de ne pas connaitre toutes les séries (avec de surcroît ma mémoire qui flanche) je ne connais pas tous les visages de tous les auteurs, qui se croquent régulièrement...

Je n'ai pas lu toutes les BD, et dans celles que j'ai lues, certains clins d’œil ont pu m'échapper. Heureusement, en les relisant un jour, je pourrai tomber dessus. Et puis, il y a vous, vous pouvez alimenter cette base en me laissant un petit message...