J'aime bien les spectacles dessinés... voir le dessin se mettre en place sous mes yeux, c'est magique. Mais j'aime avant tout, enfin : aussi, voir un spectacle. Comment une narration se met en place dans la création du dessin (et parfois sa destruction), et comment elle joue avec les autres narrateurs en jeu : le musicien, le comédien, le danseur... Force est de constater que souvent le dessin est un dessin, collé sur un autre espace indépendant. J'ai eu la chance à Bordeaux de beaucoup voir Alfred, génie de la mise en scène spectaculaire de son trait... et puis aussi Adrien Demont, expérimentateur fou... Et plus récemment Marion Duclos, débordant de petites idées, qui joue vraiment avec son partenaire comédien, et joue ce qu'elle dessine (et vice versa).
Et tout dernièrement Anne-Perrine Couet, immergeant l'assistance dans des lieux mystérieux d'un grand Ehpad bordelais, visité par un écrivain racontant son aventure en duo avec une comédienne. On y frôle la mort, et fatalement : la vie aussi.
Et c'est drôle, et triste.
La succession des dessins est mise en scène tout simplement, habilement... sans épat' : au service du spectacle. Avec des moments d'attente, des petits collages, un gros cadrage révélant son dessin et son sens profond... et puis des tas de moments de dessin
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