Filippi et Mercier : Colères (2009 - Casterman / KSTR)
Le ton et le récit nous emmènent dans les films à la Audiard des années 60. Le dessin élastique accentue le coté comédie (alors que, bon, y a des morts) et donne au livre une épaisseur, une humanité. Chouette surprise.
Liotti, Matz et Trévidic : Les fiancées du califat (2021 - Rue de Sèvres)
C'est parce que je ne connaissais pas le dessinateur que j'ai lu ce bouquin, j'attendais pas grand chose du récit, j'ai eu ce que j'attendais... pas de surprise. Mais le dessin réaliste est quand même super habile.
Moutte : Clapas (2021 - Sarbacane)
On est perdu dans un arrière pays, où les routes se bloquent... où il faut prendre d'autres chemins. On va de galère en galère quand, ouf, on tombe sur de bons samaritains...
C'est dommage parce que, ces types pètent des plombs étrangement, et se lancent dans une série de meurtres alors qu'il aurait été plus facile pour eux de faire plus simple... ce ptit accroc à la justesse du récit m'a un peu gêné.
Mais on est à fond avec les survivants, dans des montagnes russes d'espoir et de mort, haletant et sombre, avec un dessin vraiment pas mal.
Evrard et Morvan : Simone #1 (2022 - Glénat)
Morvan est dans un cycle "2ème guerre mondiale" (Madeleine avec Bertail et Irena et Les amis de Spirou avec le même E411/Evrard). Mais sans doute destiné aux enfants, le récit est trop didactique, les dialogues trop écrits, que ça rend tout ça rugueux tant on trébuche sur chaque maladresse. Servi par un dessin trop classique, le résultat est moyen. Peut être pour les gamins quand même...
Fayolle : La maison nue (2022 - Magnani)
Un peu suréaliste mais étonnamment très juste, le livre met en place 4 personnages qui se découvrent, parlent, s'apprivoisent. C'est très beau, comme les dessins.
Pastor : La femme à l'étoile (2023 - Casterman)
Histoire d'amour au milieu des balles, dans une nasse glacée... pas trop l'univers habituel de l'auteur... Ça se lit mais les échanges de tirs et les errances dans le brouillard peuvent tirer en longueur.
Lécroart : L'oulipo par la bande (2023 - L'asso / Eperluette)
Un des maitres de l'oubapo nous plonge dans l'oulipo, avec quelques exercices des 2 ouvroirs... avec beaucoup trop d'exemples redondants... et chiants (le coup des mots qui se suivent dans le dictionnaire, forcément, avec la même racine, ça aide pas à la musicalité). Le truc du texte (et de la BD) sans féminin ni masculin, c'est drôle, mais idem : quand on a pigé qu'il suffisait de dire "ce qui est x", bon, c'est moins phénoménal comme résultat.
L'aurait fallu vraiment limiter les exemples.
Est-ce raisonnable de se lancer dans des relectures alors que j'ai 5 bouquins en retard à rendre à la bibli ? Oui.
Neidhardt : Pattes d'eph et col roulé (2008 - Delcourt / Shampooing)
Drôle, juste et tendre, le style de Neidhardt est joyeux et alerte. J'y ai replongé comme dans mon enfance.
Bourhis : Comix remix (2012 - Dupuis)
Genre de revival de Strange (jamais lu), l'histoire surfe sur les Watchmen, et la fameuse question : Who watch the watchmen ? On retrouve aussi X-men #2 (paru à la même époque) avec l'idée du vaccin qui ôte les pouvoirs, et le parallèle avec les ghettos juifs. Comme les Akim ou Mickey, je suis totalement étranger aux comics, ce n'est pas ce qui me touche dans ce livre. Bourhis raconte de rebondissement en rebondissement, une histoire politique toujours actuelle, et une histoire de combattants, plus ou moins résistants.
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