Zanello : Maison ronde (2020 - Dargaud)
L'auteur fait un reportage sur Radio France, en immersion. En fait, on est en immersion en lui, touriste à Radio France. L'autobio s'immisce jusque dans le reportage, jusqu'à en prendre le dessus (y avait il besoin de se mettre en scène pour raconter ?). On en sort sans aucune idée du fonctionnement du groupe, sans savoir qui arrive quand, comment fonctionne une émission, ce que fait vraiment un attaché de production, un réal... comment marche la cantine...
C'est ma foi intéressant (j'écoute bcp la radio, et uniquement France inter, culture, FIP mais plus Mouv') et un peu rigolo quand même.
Turconi et Radice : Les filles des marins (2020 - Glénat / treize étrange)
Il me semble que c'est un élément dérivé d'un autre livre... que je voulais lire avant, mais ça c'est mal goupillé. Donc : ce livre d'abord. Pas franchement fana du dessin de prime abord, je me suis laissé prendre au jeu, en particulier grâce à la narration super fluide, aux dialogues sensibles et aux personnages attachants (parfois un peu caricaturaux). Non : c'est un bonne surprise.
Je ne sais pas pourquoi on édite des bouquins au format si petit (pour faire genre "roman graphique" ?), ni comment on persiste à cette police de caractère mécanique...
Biancarelli et Trondheim : Karmela Krimm #1 (2020 - Lombard / 3ème vague)
Pas bien tout compris aux rebondissements... pas sûr que tout soit bien tout à fait crédible, mais, comme avec Maggy Garrisson, Trondheim s'en sort super bien (encore mieux) avec ses personnages. Y a du récit, de l'enquête, des gens, de l'humour... et le dessin parfait de Bianca me donne vraiment envie de suivre la série (dont à priori chaque tome est autonome).
Karabulut : Journal inquiet d'Istanbul #1 (2022 - Dargaud)
Disons que c'est intéressant : la vie à Istanbul et l'installation gentille d'Erdoğan, l'enfance d'un gamin fana de dessin... qui veut devenir dessinateur. Entre autobio perso et regard d'une Turquie qui change, c'est vrai, c'est intéressant. Mais bon, je cherche un peu autre chose dans une lecture.
Moreau : Les pizzlys (2022 - Delcourt)
Ça faisait longtemps que les livres de Jérémie Moreau me tombaient des mains (j'avais tellement aimé Max Winson). Le livre du jour est très beau, pose des question, entraine dans une certaine vision de la vie, de la nature, qui me parle. Le conte est beau, les dialogues impec... le dessin chouette, mais je n'aime vraiment pas ses couleurs (déjà dans Grmir), en particulier ses dégradés. Et ses belles illustrations, franchement, je les trouve moches (exceptés celle des petits Nathan qui cherchent le chemin sur le grand Nathan).
Peeters et Lehman : Saint-Elme #3 (2022 - Delcourt)
Époustouflé par les 2 premiers tomes, il fallait bien que ça retombe... C'est l'heure de certaines résolutions, les mystères sont toujours là, mais on n'en parle plus. Et malgré le résumé salutaire en tête d'ouvrage, la profusion de noms (chez les salauds) m'a paumé. Au #4, je relis tout !
Blutch : La mer à boire (2022 - 2024)
Je m'attendais à être déçu, à rentrer dans un univers abscons... mais non. C'est finalement une bonne méthode, cette pré-déception (oui car Blutch est mon idole vivante). Je me suis vu voir une ressemblance avec FOREST (mon idole absolue). Oui : c'est beau, c'est émouvant... parfois on n'y croit pas, parfois c'est dérangeant... mais non : globalement, c'est un très beau livre (oui, en plus : 2024 fait du super beau boulot).
Monde : La voix de Zazar (2022 - Atrabile / Flegme)
Alors là, je suis un peu déçu. Il ne se passe pas grand chose : notre héros est un peu seul dans son vaisseau spatial, et tourne un peu en rond, et c'est long. Son sauvetage est un peu décevant, vu qu'il fuit un peu ses sauveteurs... Il tourne en rond avec ses visions... ça manque de relations.
Mais c'est quand même graphiquement assez chouette, avec plusieurs styles graphiques, une narration assez vivante.
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