lundi 3 juin 2019

Lectures 2019 #11

Derib : Les Ahlalâââs (1977 - Dargaud)
Acheté chez apoum bapoum le ouikene dernier. C'est une petite blague de Derib envers Greg et Pilote. C'est un peu drôle mais bon.

Goddin : Paul Cuvelier, les chemins du merveilleux (2006 - Lombard / Auteurs)
Il ne faut rien attendre du Lombard : la maquette de cette réédition est laide ! J'aurais du perdre un peu plus de temps chez les bouquinistes... mais j'aime pas ça : c'est tellement mal rangé !
Ça fait donc plus de 10 ans que je traine ce bouquin sur ma pile "à lire"... je le feuillette régulièrement, mais là : je fais du ménage. Y a des trucs que je ne lirai jamais, alors je les vire carrément. Celui-là, il suffisait que je le lise intégralement pour le classer.
C'est désolant... lire page après page les regrets à propos de la Peinture, le ressentiment vis à vis de la BD... Mais l'art de Cuvelier est tellement beau... l'art de ses Corentin comme de ses peintures... sauf quand il se complait dans la représentation de meufs à poil...

Meyer, Giroud et Lapière : Page noire (2010 - Futuropolis) 
Je l'avais lu à l'époque dans son tirage de luxe (dédicacé et envoyé à un ami). C'est toujours bien. Le dessin de Meyer est excellent, mais ce qui est épatant ici, c'est la trame narratrice. Très maline, surprenante.

Oiry et Le Gouëfflec : Lino Ventura (2019 - Glénat / 9 ½)
J'ai beaucoup de bouquins de Oiry, et pas mal de ceux de Le Gouëfflec... Ils font partie de mes belles lectures, et leur rencontre ne pouvait qu'être fameuse.
Le sujet ne m'intéressait pas forcément (même si je suis cinéphile, je ne poursuivrais pas systématiquement cette collection) mais ce ne pouvait être un frein dans mon achat du jour : je ne connaissais Le chanteur sans nom d'adam,et pourtant le bouquin de Balez & Le Gouëfflec est un vrai moment de bonheur.
Finalement, je me suis rendu compte à quel point j'aimais Lino Ventura.
La construction du bouquin est magique, les personnages fabuleux : entre le "journaliste" mystérieux qui emboite le pas d'un Ventura un peu bougon, va se développer une relation tendre et amicale. La patte de Le Gouëfflec est celle d'un scénariste exceptionnel.
Bon, avec Oiry, pas trop de surprise : c'est très beau. Les scènes décalées sur l'enfance de Lino donnent une richesse graphique au bouquin, mais c'est dur à dire : il s'en serait bien passé.
Seul regret pour moi : pas de clin d’œil ! Parce qu'ils sont beaux avec Oiry : "Ici Même" dans Une vie sans Barjot, Bonhomme dans Maggy Garrisson, Cornette dans Les passe-murailles...
L’œil de verre est parti pour être ma plus belle lecture de l'année (avec C'est aujourdhui, Saint-Rose, Poussière, Et nos lendemains et Un été sans maman).
Au même moment, Luz sort un bouquin sur les misfits, que j'avais noté dans ma liste d'achats... et puis à l’effeuillement... non, pas pour l'instant.

Risso et Abuli : Torpedo 1972 (2019 - Vents d'ouest)
Torpedo 1936 est un chef d’œuvre : un régal d'humour noir. Après des années d'absence, la série revient, mais sans Bernet... Bon, ça va : Risso est un dessinateur fantastique...
Mais ce bouquin sans décalage, sans rythme, sans inspiration, est une immense déception. J'aurais pas du écouter mon libraire... je le sentais f'façon... les bonnes reprises, ça n'existe pas.

Rochette : Le loup (2019 - Casterman)
Après Ailefroide, on ne peut qu'être déçu par ce livre un peu moyen.
On est d'emblée un peu perdu par la représentation du personnage principal, qui a les traits de l'auteur... comme dans Ailefroide... mais on n'est pas ici dans une autobio : quelle drôle d'idée !
Et puis cette histoire de vengeance animale, de vengeance en retour du berger, d'empathie finale du loup... Comment y croire à ce trop plein d'anthropocentrisme ? Une vision un peu simpliste... genre conte (pour enfants).
Le dessin est beau, la narration impeccable... mais...

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