C'est pas tous les jours que je vais à Paris. Alors quand l'occasion se présente, j'y cherche aussi ses BD. C'est d'abord la BD qui est venue à moi : à peine après avoir déposé mes bagages, au coin d'une rue, je croise Zep que j'accompagne 5mn le temps que nos chemins se séparent. C'est ça qu'est bien à Paris : y a des tas de vedettes, même des suisses. Par la suite, j'ai croisé Elisabeth Quin et Guilaine Londez... c'est pas à Bordeaux que ça arriverait ça ! Bon même si samedi dernier j'ai croisé Trouillard, Demont, Alfred, Guérinaud et Lejonc, et dimanche : Humeau de Eiffel au ciné (The dead don't die est une vraie déception).
Après le musée Picasso (et les mobiles de Calder), la librairie japonaise, direction Huberty Breyne. Juste à coté : Maghen et son nouveau lieu immense. Les dessins de Lepage et Follet son magnifiques, ceux de Lax moins flamboyants planqués dans un recoin. Les planches de Lax sont en fait de vraies planches. Au contraire des autres : Maghen passe commande de dessins en couleur directe, qu'il édite sous forme de catalogues d'expo, et qu'il tente de faire passer pour de la BD. Mais le personnage est présent sur chaque planche, et les bulles en sont absentes : l'auteur joue le jeu de Maghen pour vendre la planche le plus cher possible. Et elles sont en vente le plus cher possible (la BD n'y est plus un art populaire). Les bouquins édités par Maghen dévoient la BD. A part l'expo, on peut tenter de feuilleter des fardes hyper lourdes empilées... mais on ne trouvera rien (je cherchais Rossi, sa farde était vide, ses planches introuvables). Bon, cette boutique de luxe, j'y allais surtout par curiosité.
Donc : Huberty Breyne Galery. L'expo de Matthias Lehmann est ardue. C'est beau. Une belle volonté d'ouvrir l'éventail de la BD. Et puis dans ces petits papiers, on peut parler BD, technique, art, et de tout autre chose.
En direction de la place de Clichy, je fais le lien avec l'expo Boucq au musée de la Franc-maçonnerie. C'est un peu court, et surtout je ne suis plus ses travaux depuis des dizaines d'années (j'étais fan pourtant). Je ne savais pas à quel point Boucq s'était penché sur l’œuvre de De Vinci.
La journée se termine avec Pablo Mira, avec un show plutôt sympa (j'ai un peu peur des spectacles de comique pas forcément bêtes de scène... un peu déçu de celui de Meurice à la nouvelle scène il y a quelques années, et puis un peu aussi par celui de Nora Hamzawi au caveau de la République... mais rien à voir avec le désastre récent de Eboué au Fémina de Bdx !). Pablo nous accueille, et nous raccompagne à la fin... très sympa.
Samedi : promenade dans les galeries et passages de St Germain. Un petit crochet à l'expo Schütte à la monnaie de Paris. C'est japonisant, c'est imposant. Il y a des bancs, on peut s'y assoir sans enjamber aucune trottinette de merde, et on n'entend presque pas les parisiens qui klaxonnent.
Le cavalier bleu à l'orangerie est au sec, lui. C'est inégal. Je préfère largement Macke à Marc. Je fais carrément l'impasse sur les nymphéas de Monet... c'est bon quoi. Surtout faut traverser Paris pour retrouver Totoche et Mme Totoche.
Dimanche : balade en banlieue, puis Rouge avec les révolutionnaires au Grand palais. Et puis enfin : Les Raconteurs à l'Olympia !! Un concert sans aucun smartphone parasite : le bonheur grâce à une orga du tonnerre. Après une première partie pénible, Jack White the third et ses gus déchainent les guitares sans sourcilier. Le sol tremble comme jamais au rythme des pogos.
Lundi, faut bien rentrer à Bdx. Passage au musée en herbe.
L'expo en cours concerne les monstres, les mangas et Murakami.
Je ne suis pas trop à ma place là. Déjà, je n'ai plus douze ans. Et puis je ne lis pas trop de manga, et je déteste Murakami.
Mais il y a des croquis de Tezuka, de Mizuki, deux planches de Tanigushi vite fait. Le musée est minuscule, et toutes les salles sont des ateliers pour les gamins que l'herbe plus verte attire ici.
En sortant de la Gare de Bdx, je manque de bugner Otto T et Jarry qui prennent leur train vers Poitiers.
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