vendredi 15 mars 2019

Lectures 2019 #6

Maurel : Blackbird (2011 - L'employé du moi)
Un livre de politique fiction uniquement axé du coté de l'édition. L'auteur de BD est assez nombriliste, surtout quand il est employé du soi. Ce point est assez drôle (interdiction du fanzinat) et très second degré (j'espère). Malheureusement, j'ai été complètement paumé au milieu de ces personnages qui se ressemblent tous un peu...

HalfBob et Bourhis : Juniors (2015 - Futuropolis)
Réseaux sociaux et mal de vivre adolescent. Et révolte idoine, et chagrin d'amour, sur toile de fond (légère) de dinosaures. Cette fuite est tenue par une présence fantomatique amicale... qui aurait sans doute gagnée à être plus importante.

Gaignard et Pedrosa : Serum (2017 - Delcourt)
Je n'ai pas bien compris ce qui s'est passé. Qui est avec qui contre qui, comment, pourquoi ?
Je n'ai pas vraiment cru à ce futur autocrate... où la ville est étonnamment déserte. Sauf quand la "révolution" est faite, et que soudain les gens sont dans la rue, souriants avec de grosses ficelles.
Le sujet du livre repose sur la nécessité du mensonge, les vertus de la vérité. Un peu simpliste, un peu trop appuyé pour que cela paraisse un temps soit peu... subtile. Ça fait malheureusement penser au scénarios réalistes de Zep... sauf qu'ici, ça finit bien (?)

Chemineau et Matz : Le travailleur de la nuit (2017 - Rue de Sèvres)
Je ne lis pas de BD pédagogique, de reportage, de biographie. Je ne savais pas que celui-ci en était une. Je l'ai lu comme une histoire d'aventure, et accompagné jusqu'à sa mort l'homme aux idées claires et justes, intransigeant... superhéros. C'est mon problème avec les biographies : jusqu'où se tient la vérité ?
La construction du récit est un peu trop classique, et basée sur des flash back. Le dessin, très classique et pas tout à fait réaliste, est très chouette, et la mise en couleur parfaite.
En tout cas : c'est pour moi la sacré découverte d'un homme et d'une idée en action.

Marty et Louis : L'amour est une haine (2017 - Bamboo / Grand angle)
Bon faut arrêter avec ce mode de narration à la Cauvin : on expose un truc, ou on pose une question, et on développe le récit en flash-back. Marre des ces retours-en arrière. Les dialogues sonnent souvent archi-faux, les situations un peu surréalistes (des gamins ne se confient pas comme ça de manière aussi posée, les gens qui cancanent le font discrètement !).
Mouais... je suis presque allé jusqu'au bout.

Kolonelchabert, Gaillard et Woobridge : Inversion (2018 - Bamboo / Grand angle)
Bon : un gars croit qu'il vit des trucs mais en fait non. Et puis il croit qu'il vit des trucs. Mais en fait ? Non. Mais le gars, quand il dort : il grommelle pas : il compose et chante parfaitement. Il se suicide mais est sauvé par une belle nana inconnue, un peu amoureuse de lui, qu'il avait pourtant bien envoyer chier. Le titre de la BD ? mmm mystère.
Raaa et puis ces pseudos à la con !

Cuvillier et Ferrarini : Eldorado (2018 - Futuropolis)
Reste un gout de trop peu, d'occasions manquées, de ratages finaux. Vraiment dommage. C'était parti pour être grand. Il aurait sans doute fallu plus de temps, de pages. Pour comprendre la femme de l'ingénieur, accompagner l'enfant et son grand père... Essayer de comprendre comment, sur le départ, le héros en arrive à tout perdre son argent...
Le dessin est excellent et raconte les usines, la mer, l'épaisseur de la forêt avec perfection.

Etien et Beka : Champignac #1 (2019 - Dupuis)
La question initiale était : pourquoi ? Mais quelle idée de se lancer dans ce genre de reprise ? Ah oui : le fric. Une fois cette réponse trouvée, un conseil de bibliothécaire là-dessus : je me lance dans la lecture. Tout me parait un peu faux. Le bouquin tourne autour d'Enigma, et donc, sans Champignac, on s'en serait très bien sorti. Le clin d’œil à James Bond est lourdingue (surtout son soulignement final) mais celui au Moustic hotel, même s'il est forcé, est sympa. Mais on ne retrouve pas Champignac. Forcément : Champignac c'est Franquin... Et là, mon dieu : on a tout oublié.
Décidément non.
Et puis aussi, le dessin me rappelle trop le naufrage Munueresque.

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