Le dessin est peut-être un peu trop réaliste (trop collé à la photo) mais le bouquin est plutôt bien réalisé : récit et dessin marchent bien ensemble. Mais voilà : pourquoi le bouquin termine sur ce truc tellement attendu, tellement vu et lu ! Le renoncement au voyage à Rome aurait donné au livre un intérêt particulier. D'ailleurs, la dernière case annonce une suite, au contraire de toute indication présente en couv, ou en début de lecture (alors oui, une petite indication est présente sur le dos du livre, ok, mais en lieu et place de la mention habituelle du nom de l'éditeur, je suis facilement passé à coté). Pour Bamboo, le lecteur est un gogo ?
Hermann et H : Retour au Congo (2013 - Glénat)
Mais ça faisait combien de temps que je n'avais rien lu d'Hermann ??? J'ai vu passer quelques dessins/dédicaces (qu'Hermann offrait en soutient à un festival BD girondin) que j'ai trouvé horribles... mais j'avais mis ça sur les conditions de réalisation. Non en fait : Hermann a un gros problème de rendu des proportions (en particulier la taille des bras). Quand je pense qu'il a eu son Grand Prix après cette horreur ! J'étais resté sur mes lectures d'enfance, et je trouvais jusqu'à présent ce prix plutôt mérité (enfin, pas plus qu'à un autre).
On est dans un genre de parodie de Tintin au Congo, où plein de parallèles sont possibles... mais des tas d'autres attendus sont ratés (le conservateur du musée aurait pu être Rodwell). Le récit, à la manière des premiers Tintin, avance à toute allure... On n'y goute pas, donc. Je vais me relire mes Jeremiah ou mes Comanche pour me laver les yeux.
Keko et Altarriba : Moi, assassin (2014 - Denoël)
Assez peu de logique entre le mode opératoire édicté en début d'album et les crimes réalisés, assez peu de lien entre l'Art professé et l'artisanat du meurtre...Pas d'empathie, pas d'humanité nulle part... En plus, le dessin est très moche, et le traitement approximatif des photos nous indique bien que cette BD est une arnaque.
Le dessin est trop tiré de photo : ça m'a vraiment gêné. L'histoire, bon : classique. Mais le point de vue en flash back du meurtrier antipathique fait rebondir sur ses différents moments de vie (entre innocence, collaboration dégueulasse avec l'Etat, rédemption finale ?), et donne de l'épaisseur au récit.
Clarke : Les danois (2018 - Le Lombard)
J'aime vraiment bien Clarke. Mais là : impossible de croire à la réalité scientifique, politique, sociale ou humaine de ce qui se déroule ici. Et cette quête du patient zéro ! Il fait allusion à WWZ, où on le cherche, et évidemment ça ne sert à rien pour résoudre la crise (la comprendre dans 5 ans n'évitera rien). C'est dommage : il ne fait qu'esquisser les idées d'intégration et de mélanges culturels... ça aurait été génial de se plonger un peu plus là-dedans.
La construction narrative, malgré tout, reste nickel. Et le dessin épatant.
Zep : The end (2018 - Rue de Sèvres)
Comme Clarke, Zep base son récit sur des faits scientifiques. On sent que ce n'est pas maitrisé... que le fonctionnement de la recherche, des délais d'analyse, de l'organisation de tout ça est à l'avenant. On à du mal à croire que l'ADN de toutes les cellules des arbres se modifie en présence de l'homme, on pige pas pourquoi le chercheur ne comprend pas instantanément que les deux échantillons soient naturellement différents, qu'en pleine nature, il ne pense pas "globalement"...
La vie secrète des arbres est une bonne base, mais toutes les supputations scientifiques greffées dessus la rendent indigeste.
Le dessin est vraiment chouette, la mise en œuvre de tout ça est assez belle... la grande idée derrière la tête de Zep est assez lumineuse... mais c'est quand même un livre désespéré.
Emprunté à la bibli l'année dernière, j'ai trouvé le bouquin génial, mais me suis interrogé sur la santé mentale de l'éditeur qui a dit : "un bouquin sur la montagne ? Faisons un objet minuscule !".
Il était chez Krazy Kat en grand format !!! Bam : acheté, dans la poche !
Une fois le plastique enlevé, je me suis dit "mais pourquoi ont-ils enlevé toutes les couleurs ?" et la santé mentale de l'éditeur m'a à nouveau posé question.
Surtout que le prix, outch, ça fait très mal. Une fois de plus, pour ces gros nazes : Luxe = N & B !!
Vive la couleur.
Panaccione : Un été sans maman (2019 - Delcourt / Shampooing)
J'ai tout Panaccione didonc ! Je ne suis pas spécialement fan pourtant... Mais bon, faut croire que si, un peu, peut-être.
Un peu trop muet : tout n'est pas très très clair... on pige des trucs, pis d'autres pas... Je crois que ça mérite d'être relu... même si tout n'éclairera pas tout.
Les images de l'île sont magnifiques, un peu à la Moebius / Miyazaki.
Je ne sais pas si je le recommanderai...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire