Elric et Darnaudet : Harpignies (2014 - Paquet / Blandice)
On suit les destins en parallèle d'un dessinateur et de son ancêtre, peintre classique de paysages sans intérêt (en tout cas, moi, dans les musées : je ne m'y arrête jamais). Les aller-retour avec le passé ne nourrissent pas le présent du jeune artiste (le Elric de la BD ?) et sont assez inutiles. D'autant plus qu'il se fait faussaire, et met les souliers de l'Artiste de la famille... D'autant plus qu'à le suite du décès de mère-grand, la famille s'impose à lui... Plein de chances un peu gâchées d'épaissir les personnages, le récit aurait gagné à se concentrer sur les liens naissant du couple de tout jeunes artistes.
Thibert : Kaplan & Masson #2 (2016 - Glénat)
Le graphisme est épatant : très ligne claire vieille école (à la Lefranc de Martin), il reste très vivant, avec des cadrages, des successions de plans plutôt moderne. Je fuis comme la peste les reprises mortifères des classiques de mon enfance (Alix & co, Blake & Mortimer...) mais à part 2/3 trucs (les phylactères s'adaptant à la taille des cases parfois mal dimensionnée peuvent être illisibles, et puis je me suis un peu perdu dans l'identification des nombreux personnages un peu ressemblants) j'ai pris un grand plaisir à lire cette BD. Je ne sais pas à quel point l'histoire est tirée de l'idée de Convard, mais les rebondissements, les interférences entre les différents services secrets sont très drôles... un peu à la Indiana Jones... d'autant qu'Hitler est de la partie.
J'avais acheté le #1 à sa sortie, et laissé tomber, je ne sais plus pourquoi... manquait peut-être ce second degré...
Coryn et Brenot : Sex story (2016 - Les arènes bd)
Pourquoi j'ai pris ça à la bibli ? Je me demande encore.
Harari : L'aimant (2017 - Sarbacane)
La légende du lieu est étrangement amenée, et appuyée par un scientifique qui déboule dans ces thermes suisses étrangement (faudrait déjà qu'il bosse sur ses thermes romaines magiques !). La magie opère aussi quand le héros se ballade dans la piscine avec son briquet (mais le scénario en avait besoin). Je dirais mouais. Pas convaincu non plus par le graphisme, absolument pas par la mise en page (grosses erreurs dans le sens de lecture de certaines cases), la couleur peut-être rend l'objet plutôt beau... mais non : pas convaincu du tout.
Surcouf, Cadène et Safieddine : Eté (2017 - Delcourt)
Le démarrage de l'histoire est surréaliste : un couple qui va s'engager se donne au préalable 2 mois de liberté. Et "liberté", c'est liberté sexuelle. Heureusement que les personnages ne sombrent pas dans cette facilité. La BD est plutôt bien faite, et plutôt une agréable surprise. Faut que j'arrête avec mes aprioris négatifs sur Cadène (La vraie vie d'avec Mardon était vraiment pas mal).
Lauffray et Lupano : Shingouzlooz inc (2017 - Dargaud)
Effrayé par ce projet à sa sortie, il m'a fallu longtemps avant d'accepter son existence, et oser le lire pour pouvoir dire, preuves à l'appui : c'est nul. Ba non ! C'est super bien. Pas parfait : mais super bien, et mieux que les derniers de la série de Mézières et Christin. En plus : je ne suis absolument pas fan du dessinateur comme du scénariste !
Y a des trucs dans le dessin un peu à coté (Valérian trop bogosse) et dans le scénario à redire (les deux clés de l'histoire tiennent sur le commerce dématérialisé, et s'autoannulent... et puis le problème de la morve sur la sonde aurait pu être aisément résolu, avec le morveux sur la planète). Non mais j'avoue : le truc est pas mal.
Bon, ça ne change rien au fait que je suis toujours vent debout contre les reprises !
Quoi qu'ici, la série géniale a été tellement détruite par leurs créateurs...
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