Lectures de 2018 #23

Boulet : Notes #7 (2012 - Delcourt / Shampooing)
Y a toujours des trucs chouettes dans ses notes... des parallèles, des dérivations, des ex-pli-ca-tions... Mais parfois, c'est un peu tiré par les cheveux, et regroupé comme ça : peut-être un peu lassant. Bien plus agréable à lire par épisode. Surtout que, écrit trop petit pour ma vue qui baisse, j'ai éludé quelques passages.

Chauzy et Pothier : Revanche #1 et 2 (2012 - Glénat / treize étrange)
Un vengeur du prolétariat ? pourquoi pas. Un pied dans le milieu du patronat, on ne comprend pas où il trouve le temps de venger les damnés de la terre... et puis, il y a quelques ptits trucs qui clochent sur l'organisation du monde du travail. Ça faisait très longtemps que je n'avais rien lu de bien palpitant de la part de Chauzy... Et ici : bonne surprise.
Bon, ce qui est dommage, c'est que les récits sont très courts.

Maurel : Comme chez toi (2013 - Casterman / KSTR)
Contre toute attente, bien apprécié cette BD "girly". Pas tout compris, mais ces sketches forment un joli tout.

Bourhis : Le teckel #2 (2015 - Casterman / Professeur Cyclope)
La suite du #1, plus polar, graphiquement plus abouti... et la suite au ciné ? c'est quand ?

Bonin : The time before (2016 - Bamboo / Grand angle)
Le trait et le traitement des couleurs sont très beaux... comme d'habitude. Le principe qui organise l'histoire n'est pas bien nouveau, mais l'auteur donne une touche bien à lui... parfois un peu contre ses personnages (pas bien compris pourquoi après son grave accident, le héros n'utilise pas aussitôt son pouvoir, comme il avait l'habitude de le faire). Bon et puis le rebondissement familial final est sans doute de trop. Mais c'est une bonne histoire quand même, parce qu'elle arrive à poser des questions... parce qu'il est question d'amour.
Et moi, je veux de l'amour.

Cauuet et Lupano : Les vieux fourneaux #1 à 4 (2014 à 2017 - Dargaud)
Ouais, chais pas trop. En tout cas, ça vaut pas le ramdam que cette série à enclenché ! Après avoir lu le #1 à sa sortie, j'ai laissé tomber la série. Je suis quand même allé voir le film (dont le récit colle parfaitement à ce tome) un peu perdu devant la programmation tristounette de mon Utopia local. Pas formidable, mais un plutôt bon moment...
Ce qui m'avait gêné à la sortie du #1, c'est l'explication en flash back... je trouve cette pirouette scénaristique tellement facile et désagréable... On la retrouve beaucoup dans la série... trop. Alors bien sûr, les personnages sont bien campés, sympas et tout... les dialogues assez bien sentis et justes, les situation très crédibles... Mais mon attente liée à ce bruit autour du truc a donné beaucoup de déception à ma lecture. Le #4 est riche de plein de ptis trucs très sympas.
Quand même.
C'est une série à lire, hein.

Corboz et Bertho : Brigade Verhoeven (2018 - Rue de Sèvres)
Mouais. Un peu déçu du dessin de Corboz, qu'on a vu meilleur ailleurs. Je n'ai pas cru (graphiquement) à la petite taille du personnage principal. Les dialogues sont très vivants, plutôt drôles (très référencés), mais j'ai craqué le mystère dès le début... Ce bouquin doit être un 1er tome de série, parce que la brigade, mise en place, n'est pas encore très active... Le choix a été fait de mettre en avant les relations mère-fils alors qu'on attend vraiment que la bande fasse des étincelles.

Varanda et Vatine : La mort vivante (2018 - Glénat / Comix buro)
Si j'avais vu avant que c'était adapté de Wul, sûr que je n'aurais pas lu ce truc complètement débile (Vatine en a déjà décliné une adaptation chez Ankama). Bon, sans contexte : le dessin est très bon, mais le parti prit du décorum à la steampunk m'a un peu agacé (déjà que l'histoire est peu crédible, l'enrobage de tout ça ne donne aucun point réel auquel raccrocher la lecture).

Davodeau : L'avancée des travaux (2018 - Futuropolis)
Le livre compile des courts récits parus de ci de là, c'est une bonne idée. J'en avais lu la plupart et même acheté quelques bouquins dans lesquels ils étaient parus, souvent parce qu'aussi Davodeau y était présent. Chacun y est présenté avec un dialogue entre Gendrot et l'auteur... et c'est aussi une bonne idée.

Gomont : Malaterre (2018 - Dargaud) 
Son précédent Pereira prétend m'avait vraiment laissé sur le coté... Pas vu grand intérêt...
J'ai bien fait de pas rester sur cette impression et de quand même lire ce gros bouquin, d'une richesse formidable. On est entrainé à l'autre bout de la terre, au milieu d'un gros bordel de famille et d'affaires. Tout cet univers méticuleusement construit pour que s'y débattent des personnages en quête, en fuite, en errance. Le dessin, les dialogues, le mode de narration : parfait !