Lectures de 2018 #22

Cooke : Before Watchmen - Minutemen (2014 - Urban comics)
Je n'achète plus trop de BD : j'ai le temps d'attaquer ma "pile". Deux années, donc, que je prends, pose, reprends et repose ce bouquin. Pourquoi l'ai-je acheté ? Reprendre, continuer ou dériver Watchmen est une hérésie, une erreur, une bêtise. Un truc frontalement commercial en face de l’œuvre magnifique de Gibbons & Moore. Curieux, j'avais acheté à sa sortie le #1B qui collectait les premiers chapitres de Silk spectre, Comedian, Ozymandias, Nite owl et Minutemen. Une horreur. Je ne lis pas de comics typiquement à cause de ce genre de graphisme. Et puis, trouver un semblant de parallèle avec l’œuvre initiale s'approchait de zéro. Sauf peut être avec Darwin Cooke, qui reprenait un gimmick de Gibbons. Et puis il est mort, et devant les louanges entendues de partout, ne connaissant pas du tout son art : allez, voyons en intégralité ce qu'il a fait de Watchmen. Pas grand chose. Un vague polar. Mais il faut dire que, bon élève, il a respecté le cahier des charges : le clin d’œil (la mise en page d'intro de chaque chapitre) et le raccrochage à la série mère (qui chronologiquement devient fille, ce qui est totalement humiliant).

Sfar : Tu n'as rien à craindre (2016 - Rue de Sèvres)
Pas pu lire plus de 10 pages... je le crains...

Casanave et Rodolphe : Merdre (2017 - Casterman / écritures)
Les auteurs y ont mis du leur pour nous faire découvrir Jarry... Mais j'ai eu du mal a être ému, touché ou amusé par le récit de sa vie. Ubu a été joué il y a quelques temps au tnba... je m'attendais étrangement à quelque chose... beaucoup trop apparemment...

Schwartz et Yann : Atom Agency #1 (2018 - Dupuis) 
Mouais... Le dessin de Schwartz m'a chagriné par moment : problème d'anatomie, de mouvement, cases trop grandes (je ne m'intéresse pas aux problèmes de cohérence historique relevés par les malades des forums qui analysent les pare-chocs des voitures). Et, surprise : tout ce que j'ai lu de négatif sur le scénario ou les dialogues ne m'a pas gêné (l'utilisation excessive de l'argot par exemple). Même si, finalement, l'histoire est très peu prenante, et la résolution du problème décevante. Mais bon, ça fait des milliers d'années que Yann, bon, rien.
Très très mouais.

Tanquerelle, Blanchard, De Bonneval et Vehlmann : Le dernier Atlas #2 & #3 (2018 - Dupuis)
Beaucoup de monde pour ce polar (d'anticipation ?) auquel il faudra ajouter la coloriste Croix l'année prochaine pour la sortie en album de l'intégrale de ces cahiers N & B. Je n'ai pas lu le #1, mais ces 2 livrets me laissent un peu froid... J'espère que le coté mystérieux (les oiseaux qui se figent, les insectes qui mutent) va prendre le pas sur le coté violent de l'affrontement de gangs. Bon, mais y a plus compliqué : je ne retrouve pas le dessin de Tanquerelle que j'adore depuis toujours...

Balak, Sanlaville et Vivès : Lastman #11 (2018 - Casterman)
Bon, j'ai rien compris : tout oublié des tomes précédents. On ferme le bouquin en laissant deux mondes dévastés, sans espoirs de ressaut... et le prochain, qui sera le dernier, est censé résoudre tout ça ? Non, ça va finir en eau de boudin de zombies.
Il n'y a plus l'enthousiasme de lecture des 10 tomes précédents... mais la prochaine fois, je me renquille tout pour en profiter au mieux.

Micol : Whisky (2018 - Cornélius / Blaise)
Très beau recueil d'illustrations. Très très beau.
C'est un genre de prolongement de Providence, des peintures exposées lors de son Regard 9... On en a vu une partie dans le Nicole #6, ce bouquin prouve une fois de plus aux aveugles l'extraordinaire talent de Micol.

Flao et Bernard : Le secret de Zara (2018 - Delcourt / Les enfants gâtés)
Très beau livre, mais avec un ton vraiment à destination des enfants. Et quand ça se sent comme ça, c'est vraiment pour les petits. Vivement que ces deux là nous refasse le plein !

ce n'est pas une BD, mais l'auteur de ce roman en réalise de drôles :

Caro : Le discours (2018 - Gallimard / Sygne)
On retrouve le Fabcaro de ses autobio : son manque de confiance en soi prend toute la place. C'est un peu redondant, mais c'est super bien écrit, plutôt drôle, très sensible.