Cabanes et Klotz : Bellagamba #2 (2002 - Casterman / Un monde)
Le dessin de Cabanes accompagne avec justesse l'atmosphère de Klotz et les dialogues savoureux du flegmatique Bellagamba. Le mystère des saisonniers est gâché par un principe scénaristique douteux. On est manipulé parce qu'on est manipulable (on est prêt à tout croire dans une œuvre de fiction). On suit Sherlock Holmes dans son enquête en essayant de deviner... mais le scénariste tient seul les ficelles et ne divulgue aucune trace... Très frustrant (ça me conforte dans mon si peu d'attrait du polar).
Ajax : Colocamor (2010 - Turut / Bulles)
Ptit récit autobio d'un dessinateur / animateur en mission à Angoulême, assez sympa.
Rochier : TMLP (2011 - 6 pieds sous terre / monotrème)
C'est la BD révélation à Angoulême en 2012. De l'autobio avec un dessin pas beau ? En 2012 ? En effet...
Brown : Le playboy (2013 - Cornélius / Pierre)
Ça pourrait être pathétique... je me demande si c'est bien nécessaire de le lire. Je ne comprends pas bien non plus la mise en page... Ce bouquin est dédié à Seth, phare de Brown, totalement perdu au milieu d'une mer intérieure.
Bézian et Simsolo : Docteur Radar #1 (2014 - Glénat)
Très beau : c'est le Bézian avec la gamme réduite d'à-plats de couleur. Mais l'histoire !! Le méchant insaisissable même quand on le tient ! Ils ne l'attraperont jamais, c'est sûr. Sauf quand le scénariste l'aura décidé.
Crumb : Mr Natural (2015- Cornélius / Solange)
Rien à dire sur les classiques : il faut les avoir lu, et si possible pas trop tard. Pour moi, c'était trop tard.
Cartier : Route 78 (2015 - Delcourt / Mirages)
Dans les Lanfeust mag estivaux de mes fils, il m'arrivait de tomber sur des pages de Cartier... c'est ce qui m'a fait tarder à lire ce road book. Au délà des galères du stop, de la découverte d'un pays par les bas-fonds... on assiste à une très belle histoire d'amour... qui fait très envie. Cette lecture est donc une très belle surprise.
Mardon et Cadène : La vraie vie (2016 - Futuropolis)
Cadène nous immerge dans la vie d'un geek, et nous explique que surfer sur internet, c'est pas si mal. Bon, c'est vrai, c'est pas si mal. Graphiquement, y a un truc qui marche pas : l'incrémentation des images à la instagram est totalement illisible. L'histoire est très émouvante (très triste) et le dessin de Mardon toujours aussi chouette.
Sala (d'après Zweig) : Le joueur d'échecs (2017 - Casterman)
On plonge dans la folie des échecs, dans un combat incongru entre un champion orgueilleux et un groupe de bourgeois d'où se détache un mystérieux joueur, contraint il y a peu de se passionner pour ce jeu. C'est graphiquement exceptionnel même si on peut reprocher le manque de lisibilité de certaines cases, ou plutôt de certaines planches par manque de trait. Le noir fait défaut aussi dans l'absence d'ombre, que la couleur n'a pas su apporter.
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