L'histoire de Baudoin parle d'un petit moment de sa vie niçoise. Comme d'habitude. C'est beau, comme d'habitude, assez sensible. Il raconte une injustice dont il a été victime. Une injustice muette dont l'argent est un petit élément. Je retiens la façon injuste dont il se rappelle du rêve communiste de son grand-père.
Ott montre un récit sombre à sa carte à gratter... où l'argent maudit est le personnage principal... assez drôle.
Peu d'intérêt au récit de Del Barrio.
L'histoire de F'murrr, décalée, n'apporte rien au sujet. Son personnage principal est un jouet entre les mains de son auteur... dont le caractère et la destinée sont assez improbables.
Collectif : Au fil du Nil #4 (1995 - ERBA)
Ce recueil regroupe des œuvres d'élèves de l'école d'Angoulême. On y trouve des trucs pas terribles, moches, moyens, en devenir, prometteurs... Globalement, la narration BD est loin d'être maitrisée. Sur les 22 auteurs présents, on n'en connait 20 ans plus tard que 8 (Angus, Bertail, Chicault, Lemoult, Marazano, Nemiri, Parnotte, Ristorcelli). C'est con : on a perdu Benoit, Jacob et Varlan.
Mathieu : Otto (2016 - Delcourt)
La partie "artiste contemporain" aurait pu aboutir sur un questionnement intéressant. On plonge malheureusement dans une pseudo humanité glacée, soustendue par des fils scientifiques qui ne tiennent pas. On aurait pu s'enrichir mais non. On tombe dans le mal du siècle : l'aspiration nombriliste.
Winshluss : Smart monkey (2017 - Cornélius / Pierre & Solange)
Je l'avais déjà acheté, et même fait dédicacer (à l'époque où j'aimais rencontrer les dessinateurs). Je suis un fan absolu de Winshluss ! Et même quand il fait de la musique !!
Je l'ai re-acheté, comme j'ai re-acheté Welcome to the death club et Monsieur Ferraille... Ça frôle la folie, je sais. Mais c'est un truc que je fais quand même très rarement, et exclusivement pour mes préférés (Blutch, Trondheim...).
L'album du jour contient un chapitre inédit, et est accompagné d'une toute première version (courte) du récit. C'est un bijou.
Dutreix et Zaoui : Le libéralisme (2018 - Le Lombard / BDTK)
Je n'aime pas trop cette collection, mais je n'aurais pu rater un bouquin de Dutreix. Deux ectoplasmes essayent de comprendre ce qu'est devenu le libéralisme de leur existence tangible. Force est de constater que c'est devenu n'importe quoi, loin de ce qu'ils en espéraient... la liberté, la paix, le progrès pour tous... Il ne s'agit pas juste d'un exposé didactique : on sent une critique certaine des auteurs sur le sujet.
Fabcaro : Moins qu'hier (2018 - Glénat / Aaarg !)
Un tout petit livre tordant, évidemment. Des photographies d'instants de couple, suréalistes ou métaréalistes. C'est fin et intelligent.
C'est le moment, je crois, que Fabcaro se penche sur autre chose, de plus grande ampleur.
oOo
Je ne fréquente plus guère les librairies BD depuis quelques mois... Je lis des romans, de la philo, me suis mis à taper dans ma pile de BD en retard, à visiter plusieurs bibliothèques de la métropole... Mais devant ce constat navrant : "plus rien ne me fait vraiment palpiter", je me suis dit que je n'allais pas gâcher ma vie à être déçu continuellement des lectures de nouveautés insipides alors que ma grande armoire déborde de merveilles que je n'ai pas relu depuis 10, 20, 30 ans !! Alors voilà, aujourdhui : Le Nao de Brown, de Glyn Dillon chez Akiléos. Un bijou incroyable, seul objet de la sorte commit par son auteur. Les ambiances, les caractères, les relations sont décrites pas la bande, par touches invisibles, mais puissantes. Le dessin est assez joli, et les mises en page, les points de vue, le cercle dont on n'a jamais fini le tour, le graphisme du récit parallèle : on est face à un auteur de talent, un narrateur formidable. J'ai relu aussi tous les Luc Leroi de Jean-C Denis, et vraiment : c'est excellent aussi !
Lola Doillon adapte le Fabcaro en série télé
RépondreSupprimerhttps://www.franceinter.fr/emissions/popopop/popopop-03-octobre-2019
Moins qu'hier dans Par les temps qui courent
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