Mmm... comment dire... Il y a 2 ou 3 images intéressantes peut-être... mais graphiquement ou du point de vue narratif : on est loin du début de quelque chose. Mais va savoir : c'est une vedette de la BD, de celle qui déglutie le front haut.
Spiessert : Les villes d'un jour (2008 - Soleil / Quadrants / Azimut)
Des petits moments de la vie dans un cirque, souvenirs de l'auteur, racontés au niveau de l'enfant qu'il était. Charmant. Étonnant.
Piquet : Arnold et Rose (2012 - Casterman / Écritures)
Décidément, j'aime tout ce que fait cette auteure ! Son dessin avant tout. Et puis la façon qu'elle a de raconter d'un point de vue nouveau (on n'est pas où c'est le plus beau). Ses personnages sont riches, et rien n'est joué d'avance.
Pastor : Castilla drive (2012 - Actes sud / L'an 2)
J'avoue : je me suis laissé abuser par un dessin grossier de premier abord : j'évitais les bouquins de cet auteur. La récente lecture d'Ice cream m'ayant séduit, j'ai avancé plus loin dans cette découverte, et me suis laissé emporter par ce polar polaire.
Boucq, Belkrouf et Gotlib ? : Superdupont #8 (2015 - Fluide)
Fallait-il faire ce livre ? Est-il mauvais au point de gâcher les précédents ? Non : Alexis est un dieu. Lob est un dieu. Gotlib... je sais pas : il a validé cette horreur. Rien de ce qui se trouve dans cette bd n'est basé sur l'esprit des premiers tomes. Je n'aime pas les reprises... ce machin montre bien qu'il y a pire que la mort d'un héros.
En intro, Gotlib dit qu'il avait pensé à Boucq pour une reprise à l'époque (celle où Lob & Gotlib étaient aux manettes, et les dessinateurs, à la mort d'Alexis, nombreux et talentueux). C'est dommage, effectivement : les bouquins de Boucq de chez Fluide étaient vraiment bien (dingues, dans l'esprit du journal). Mais maintenant, c'est fini, faut arrêter de faire gigoter des marionnettes, les lecteurs ne sont pas aveugles (pas tous).
Diaz Canales : Au fil de l'eau (2016 - Rue de Sèvres)
Oulà ! Bon : le dessin est pas terrible (l'auteur est scénariste soi-disant). Mais rien ne le sauve dans ce bouquin : ni la description des personnages et leur psychologie, ni les dialogues, les situations, le scénario, le "mystère". Non : faut qu'il refasse
Inker : Apache (2016 - Sarbacane)
Nous voilà précipité en plein entre deux guerres, dans un bouge qui sent la fumée, qui sent le froid et les emmerdes. On sent ce qui s'y passe, et c'est bien agréable d'être lecteur à cette place.
Varela et Fey : Michigan (2017 - Dargaud)
Un petit point d'histoire est décortiqué en plusieurs allez-retour vers le passé... Je suis étonné : ça m'a vachement plu. Pas que je craignais un dessin moyen : Lucas Varela est un grand artiste. Mais le scénario tient bien.
Bagieu : Culottées #2 (2017 - Gallimard)
Pénélope brosse 15 portraits de femmes courageuses, audacieuses, têtues, étonnantes. Les portraits sont des ptits reportages très descriptifs, avec peu de dialogue... C'est intéressant, à défaut d'être bien raconté, beau ou émouvant. L'auteure place tout de même parfois des ptits effets rigolots, des ptits dessins (en N&B) assez jolis. Mais pour moi, c'est presque pas de la BD.
Baron-Brumaire et Tronchet : Le 3ème œil #1 (2018 - Casterman)
Ba ça alors ! Je croyais qu'il était mort ! Une éternité qu'il n'a pas sorti de bouquin, et ses apparitions dans des revues bd sont hyper rares. On a eu un espoir dans Spirou avec un semblant de lancement de série... et puis non. Ce Baron-Brumaire a un trait touchant, élégant, en déséquilibre maitrisé : j'adore. Tronchet aussi... mais je suis régulièrement déçu de sa production (que j'achète intégralement). Ici, on reprend Violine quelques années plus tard, et bon... ça casse malheureusement pas beaucoup de briques. Je crois que je n'aime pas trop les super-pouvoirs, et celui de la gamine, employé toujours de la même façon, est assez peu enjouant.
Nicoby : Mon petit ponant (2018 - Vide cocagne / Soudain)
Des récits de voyage solitaires sur des îles bretonnes... assez touchants, plutôt drôles. Nicoby est un auteur que je suis avec soin.
Rabaté : Déconfiture #2 (2018 - Futuropolis)
C'est du très bon (beau) Rabaté... un chouia déprimant, qui nous laisse avec un poids assez désagréable. La nature humaine, peinte par Rabaté depuis ses débuts, se noircit terriblement : les gens sont de petites gens. Il referait Les pieds dedans aujourd’hui, on ne rigolerait pas une seconde. Plutôt : le jugement sur les gens qu'il ne portait pas à l'époque devient à présent un genre de tableau un peu moralisateur, très triste. Déprimant donc. Mais beau. T'façon, Rabaté reste un de mes auteurs préférés.
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