Edité en 2003 chez Fantagraphics, ce livre se place dans la série Love & rockets des frères Hernandez (Gilbert s'occupe de Palomar, et Mario, je sais pas). On se perd au milieu de cette foule de personnages, pis on se raccroche à des branches cassées. C'est assez beau, assez prenant, mais au bout du bout, on n'a guère avancé.
Hanuka : K.O. à Tel Aviv #1 (2012 - Steinkis)
J'ai lu les deux tomes suivants (j'en ai un dans ma bibli) : je ne plongeais pas dans l'inconnu. Le bouquin se découpe en histoires en 1 planches, et en quelques grandes images. Graphiquement, on sent clairement les influences. Les mises en pages, la représentation imagée des idées sont toujours très bien trouvées. La vie dans ce coin du monde, la paternité, la gémellité, la vie de couple... les 3 tomes ne sont pas de trop pour comprendre qu'on est à la limite de sombrer, mais qu'il faut (?) toujours tenir. Avec son frère, il avait réalisé un récit plus long, qui était vraiment pas mal... C'est par là qu'il faut aller !
Bachelier et Festraëts : Ulysse Wincoop #1 (2015 - Gallimard / Bayou)
La fin d'un peuple, le racisme et l'humiliation des indiens au far west... rien de très très nouveau... si ce n'est peut-être le ton. On est loin de Blueberry (qui, quand même, est ultra cliché) mais Blain est passé par là. Ça affadie un peu tout le reste. Et les personnages qui tiennent pas debout, ça me chiffonne (je ne pige pas que ce père rejette son fils lorsque la mère meurt). Hooka Hey !
Maurel et Chabbert : Écumes (2017 - Steinkis)
Le sujet est dur, le dessin est charmant... mais chais pas : ce récit expédié ne m'a pas touché plus que ça.
Fournier et Kris : Plus près de toi #1 (2017 - Dupuis / Aire libre)
Pas fan du dessin de Fournier, pas emporté par les dialogues trop écrits de Kris, pas surpris par la surprise finale (le récit se conclura dans un prochain #2)... la description de ce moment d'histoire me questionne (des tirailleurs prisonniers sont envoyés dans un village breton où ils semblent jouir d'une grande liberté)... et puis : on parlait aussi peu breton à ce moment là ?
Le Boucher : Ces jours qui disparaissent (2017- Glénat / 1000 feuilles)
C'est dommage : l'idée s'enlise et manque de fond. Le twist final (l'autre n'est pas çui qu'on croit) et le retwist de la toute fin (la fin n'est pas celle qu'on voit) montrent quand même qu'il y a quelquechose de construit là dedans. Le trait est très Gatignolesque, très agréable (passe partout ?)... Je pense qu'on tient là un auteur prometteur.
Vivès : La décharge mentale (2018 - Les requins / BD Cul)
Vivès lâche tout : son trait, sa mise en scène, son récit. Un résultat pas terrible... sauf, comme toujours, l'enfant. La gamine a une épaisseur et reste, heureusement, pas trop éclaboussée par le scandale.
Peeters et Lehman : L'homme gribouillé (2018 - Delcourt)
Peeters me laisse souvent coi. Admirateur de son dessin, je me laisse emporter par ses images dans des labyrinthes où je m'effondre. Associé à un scénariste, on va voir ce qu'on va voir (oui : LHP n'est pas vraiment vraiment scénariste). C'est palpitant, fluide, humain à 1 ou 2 exception près. J'avoue ne pas bien saisir l'intérêt de la présence du gros piaf destructeur,
A priori, ce bouquin terminera dans mon trio de tête en fin d'année (avec Essence, sans doute Déconfiture, pour le reste, j'attends de lire).
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