Erre : La mécanique de l'angoisse (2011 - 6 pieds / Monotreme)
Je pense qu'on peut croire que c'est juste une bonne BD, mais c'est une très bonne BD. Mis à part le dessin (que j'adore, mais après : c'est chacun ses gouts) et les gags tout fou, la mise en place du récit, la construction des pages : c'est parfait.
Critone et Ayroles : Sept missionnaires (2011 - Delcourt)
Je ne vois pas l'intérêt de cette collection... Pour les amateurs du chiffre 7 ?
Je ne suis pas très fan de ce type dessin... il à l'air très beau, mais je trouve assez peu habité. La couleur, surtout, ne le sert pas du tout. Disons qu'il est un bon passeur pour le déroulé de l'histoire.
Le récit est assez habilement mis en place. En peu de temps, on a nos personnages (bon, certains ont été un peu oubliés) et la mise en place de la mission. La BD profite de la collec pour jouer avec les 7 péchés capitaux : et c'est fait assez adroitement.
Collignon et Van Den Heuvel : Flora (2015 - Le Lombard)
Touché par le trait et les couleur de Collignon, j'ai acheté cet album chez un bouquiniste à QdB. Arrivant après la lecture de sa nouveauté (qui m'avait un peu déçu), il fallait que cette histoire rompe avec l'idée préconçue qui flottait par delà mes yeux. Et suivre le quotidien, les amours déçus, les visites amicales de cette Flora... c'est très rafraichissant.
Un peu girly ? Boo... non, franchement, ça va.
Balez, Velhmann et Trondheim : Infinity 8 #3 (2017 - Rue de Sèvres)
Chez le même bouquiniste, même regard : Balez et Collignon ont un trait rond et doux qui me plait. Allez ! Extrêmement déçu par les 2 premiers tomes d'Infinity, je cours le risque. Bin c'est naze. Tout est au 1er degré, rien derrière l'action, pas de surprise, de distance, de sentiment, de spiritualité... Y a rien dans cette BD, et finalement dans cette série (dont je ne comprend absolument pas le mécanisme). Et puis ce truc scénaristique hypra-téléphoné du psycho-hacking pour lecteurs débiles. En plus c'est un pouvoir ultime (dont le mécanisme encore n'est pas clair, et donc la quête pas bien comprise).
C'est pas pour moi (et je ne vois pas bien pour qui ça peut être).
Josso : Au travail #1 & 2 (2012 & 2017 - L'association / Eperluette)
Je dois dire avoir été très intéressé par son rapport au dessin, lié à son enfance chahutée, beaucoup plus que par son histoire familiale, dont je n'ai rien à fiche. Et c'est le problème de l'autobio made in L'asso, dont le travers le plus pénible est ce déversement de nombrilisme.
Les pages sont très belles. Sa lecture de La mauvaise tête à moins de distance que sa réécriture de L'île noire, vachement bien déroulée (fallait-il, pour en comprendre l'épaisseur, forcément passer par l'escalade de l'arbre familial ? peut-être).
Un album tous les 5 ans ? Va falloir se mettre au travail !
Harambat : Opération Copperhead (2017 - Dargaud)
Ça doit être la couleur d'Isa Merlet : le dessin d'Harambat prend une autre dimension. D'abord gêné par les insertions de passages des biographies d'Ustinov, Niven et du faux Monty, j'ai pris gout à leurs littératures. Harambat assemble tout ça avec un ton très british.
Une très bonne surprise !
Jean Harambat dans le réveil culturel d'aujourdhui
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