vendredi 25 août 2017

Lecture de 2017 -19

Antico : America (2017 - Glénat / 1000 feuilles)
Une jeune femme désœuvrée mais libérée, s'envole vers l'Amérique pour... Pour rien. Des vacances. Déjà qu'on se fait chier en vacances, alors si c'est pour suivre celles des autres !
C'est bien foutu, Nine Antico a du talent... vivement (comme c'est arrivé avec Vivès) qu'elle ait un truc à dire (euh, pas juste des gros questionnements sur la couleur de son chemisier, ou la baisabilité d'un mec).

Boilet : Elles (2006 - Ego comme X)
Des photos plus ou moins retravaillées pour raconter des rencontres sensuelles, ou possiblement sexuelles. Là où Antico est dans une adolescence qui traine un peu, Boilet est dans une adolescence qui traine carrément. Il veut baiser.
Il a dessiné un jour : il s'en souvient quand il s'agit de mettre en place ses photos maquillées, et c'est plutôt bien foutu (là ou Antico reste trop dans des plans qui nous tiennent éloignés de ses personnages). J'ai quasiment toute sa biblio, mais je n'avais pas acheté cet opus, qui compile des trucs vus ici et là... mais qui m'avait agacé dans son éloignement du dessin.

Cattelain et Bourgeade : Le poulpe #18 - Tuez Diana (2008 - 6 pieds / céphalopode)
Le style graphique de Rémi Cattelain est ardu, mais j'y suis habitué, et je le déchiffre facilement. L'histoire de ce Poulpe est carrément étrange, également. Je n'en ai pas lu beaucoup, mais il me semblait qu'on était en plein réalisme... Ici on ressuscite Diana et on lui rend justice en foutant le bordel au Royaume... mouais.

Dethan : Tante Henriette (2000 - Delcourt / encrages)
Je gardais un bon souvenir de Eva aux mains bleues, alors, un peu désœuvré dans cette grande bibliothèque, je suis allé vers ce bouquin qui ne m'attirait pas. Sans intérêt : Dethan nous raconte sa grand-mère avare... nous explique l'avarice (!). Ce qu'il manque, c'est l’interaction entre elles : le bonus de l'auteur, son point de vue, ses sentiments profonds, ce qui change. Sinon, c'est juste une BD pour sa famille.

Gauthier : Justin (2016 - Delcourt)
Un petit doc sur le mal-être d'un jeune transsexuel qui effectue sa transition. Un peu court pour qu'on ai le temps de s'impliquer, de partager, de sentir... un petit doc seulement, et c'est dommage.

Tanx : Des croûtes aux coins des yeux #2 (2017 - 6 pieds / Monotrème - mini)
J'adore ce qu'elle fait, ce qu'elle dit, comment elle l'écrit. Je regrette juste qu'elle ne montre pas son talent sur un long récit.

L'éprouvette #2 (2006 - L'association)
Ce pavé regroupe à travers plusieurs dossiers, une bande d'intello de la BD plus ou moins honnête, plus ou moins intéressants, mais souvent passablement abscons. Je pense à Pacôme Thiellement, qui ferait bien d'apprendre à écrire pour les autres (c'est dommage, mais le dossier Gébé se lit tout de même bien). Ou Christian Rosset. On enfonce parfois des portes ouverte en ayant bien pris soin de ne pas dire "porte", mais "équipement circulatoire de liaison".
La critique de la critique est un très bon sujet, et laisser la critique (du premier degré) aux auteurs est un truc à développer. Il est freiné, à mon avis, par tous les réseaux d'amitié qui empêcheront un auteur de "dire du mal" du travail d'un de ses amis. Et c'est déjà visible dans ce numéro (la mauvaise fois de Menu peut rapidement se mettre en branle). J'ai découvert Schwartz et Kaplan (mais c'est que je n'ai pas lu assez attentivement le #1). Je n'ai vu aucun intérêt aux collages de Deloule, et à l'article qui s'y consacre, et zappé celui de Benoit Jacques.

Surcouf et Porcel : Mars horizon (2017 - Delcourt / octopus)
Avec ses remerciements à la communauté scientifique et ses ptits shémas, ça avait des airs de truc pédagogique... finalement, ce ptit récit se lit comme une aventure humaine. Assez chouette. Ouf (marre de ces revues/collec qui dévoient la BD).

Carlos Gimenez : Pepe #1 (2012 - Les échappés) 
C'est un genre de suite de ses professionnels, et toujours à tiroir : les auteurs, cette fois à l'exception de Pepe (Jordi Perez dans Les professionnels), sont présentés sous de faux noms ! Pas bien compris l'explication.

Le dessin de Gimenez n'a pas pris une ride. La petite histoire espagnole, des années Franco, se comprend en filigrane de celle d'une grand dessinateur, dont les images nous sont hypra-connues (Vampirella, Marilyn, Garbo).

José "Pepe" González

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