La première surprise, c'est que c'est un numéro de Spirou ! Que c'est affiché en tant que tel... Drôle et bête idée.
Ensuite, les auteurs attendus fournissent de très belles choses : Blain sort une très belle image de sa mémoire, Bonhomme fait le lien entre la cow-boyitude blueberrienne de Mézi et son héros interstellaire, Bertail et Juillard jouent avec les aller-retours temporels, Clérisse avec le paradoxe qui en découle, Martin s'amuse et nous avec, les CDM font une blague et Bouzard est excellent.
Tout n'est pas excellent. J'en connais 2 qui ont répondu à un travail de commande de leur éditeur sans avoir pris la peine d'ouvrir une BD de Mézi & Linus.
Laureline et Valérian n'ont pas passé leur enfance ensemble... évidemment !
Et puis cette case !
Et puis, bon, j'ai beau être fan de Blutch... je ne vois pas l'intérêt de cette revisitation de planche (qui vient s'ajouter à celles vues dans Pandora, et deci-delà). Je dis ça, mais il ne fait aucun doute que j’achèterai le recueil à venir.
Balez gâche son trait à raconter l'histoire de Corbeyran, Barral raconte son histoire à lui, Guibert dessine sa trombine (oulala, tous ces nombrils !).
Goetzinger, Pétillon ou F'murrr font des dessins honnêtes... plus ou moins inspirés. Le reste, je n'en parle pas. Pas utile. Juste ça :
Bien sûr c'est un peu écrit "publi-rédactionnel", mais c'est juste de la pub, dissimulé sous la forme du rédactionnel du journal... c'est une tromperie honteuse et dégueulasse.
Bon, et puis quand même, on n'est pas dupe : cette revue fait partie de la grosse promo pour le bouzin de Besson.
Et tout ces auteurs se sont précipités dans ce piège mercantile... croyant rendre hommage à leur plus ou moins héros, ils rendent hommage au pognon que va se faire Besson en foutant des effets spéciaux à chaque seconde de son film d'action... Il perverti l'esprit de Valérian en toute tranquillité (où t'as vu que Valérian était aussi peu subtile que ça ?)
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