mercredi 30 décembre 2015

Tintin dans la bibliothèque des souvenirs

Jean Harambat est un auteur landais, qu'on a le bonheur de rencontrer de loin en loin à Bordeaux. Au cours d'un entretien avec Romuald pour Éclairage (la revue d'écla), il évoque son affection pour Tintin, et en particulier la figure terrifiante de Rascar Capac.

à écouter >ici<

Romuald – Es-tu également un gros lecteur de bande dessinée ?
Jean – J’en acquiers régulièrement, mais elle ne constitue pas l’essentiel de mes lectures. Je regarde évidemment ce qui se fait, j’ai la chance d’avoir un éditeur qui me montre des albums qui peuvent alimenter ma façon de faire de la bande dessinée. Mais il est vrai que, bien souvent, mes goûts et mes inspirations m’amènent ailleurs – ce contre quoi je ne lutte pas, me disant que si je peux amener un peu de cet ailleurs dans la bande dessinée, c’est tant mieux.
En vérité, la bande dessinée s’est construite en grande partie sur deux piliers : la bande dessinée pour la jeunesse, d'une part, et la bande dessinée de contre-culture de l'autre. Tout en reconnaissant les coups de génie d'Hergé ou de Robert Crumb, je cherche dans d'autres directions.
La culture classique, littéraire, demeure primordiale pour moi.
Les grands livres de littérature ont atteint indéniablement un cap d’universalité, pas forcément la bande dessinée. Mais la légèreté de la bande dessinée peut aussi être sa force, et lui permettre d'atteindre avec grâce des rivages inconnus. Il me vient à l'esprit que le capitaine Haddock cite Lamartine dans le Trésor de Rackam le Rouge !

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