Jean Harambat est un auteur landais, qu'on a le bonheur de rencontrer de loin en loin à Bordeaux. Au cours d'un entretien avec Romuald pour Éclairage (la revue d'écla), il évoque son affection pour Tintin, et en particulier la figure terrifiante de Rascar Capac.
à écouter >ici<
Romuald – Es-tu également un gros lecteur de bande dessinée ?
Jean – J’en acquiers régulièrement, mais elle ne
constitue pas l’essentiel de mes lectures. Je regarde évidemment ce qui
se fait, j’ai la chance d’avoir un éditeur qui me montre des albums qui
peuvent alimenter ma façon de faire de la bande dessinée. Mais il est
vrai que, bien souvent, mes goûts et mes inspirations m’amènent ailleurs
– ce contre quoi je ne lutte pas, me disant que si je peux amener un
peu de cet ailleurs dans la bande dessinée, c’est tant mieux.
En vérité, la bande dessinée s’est construite en grande partie sur deux
piliers : la bande dessinée pour la jeunesse, d'une part, et la bande
dessinée de contre-culture de l'autre. Tout en reconnaissant les coups
de génie d'Hergé ou de Robert Crumb, je cherche dans d'autres
directions.
La culture classique, littéraire, demeure primordiale pour moi.
Les grands livres de littérature ont atteint indéniablement un cap
d’universalité, pas forcément la bande dessinée. Mais la légèreté de la
bande dessinée peut aussi être sa force, et lui permettre d'atteindre
avec grâce des rivages inconnus. Il me vient à l'esprit que le capitaine
Haddock cite Lamartine dans le Trésor de Rackam le Rouge !
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