mercredi 4 novembre 2015

Norton et les bijoux de la Castafiore

Je suis évidemment moins frileux dans une bibliothèque que chez mon libraire... j'ai acheté tellement de trucs décevants (sur la base d'un nom connu en couverture, d'un conseil étrange que j'ai suivi un peu aveuglément) ! Les bibliothèques de Bordeaux sont gratuites depuis un mois, et j'ai ma carte !
Alors je me retrouve avec Norton Gutiérrez et le collier d'Emma Tzampak dans les mains. C'est signé Juan Saenz Valiente, un auteur argentin publié un peu par Casterman (pas trouvé trace dans leur catalogue) et Albin Michel (pas trouvé non plus). L'ouvrage présent est édité par bang ediciones, éditeur catalan peu diffusé en Franco-belgie.
J'ai pris l'habitude de lire plein de livres en même temps : BD, revues de BD, revues sur la BD, bouquins sur la BD... aujourdhui, je me suis retrouvé happé par ce livre comme quand j'étais gamin, comme ça ne m'était pas arrivé depuis un moment.
Le graphisme y est pour beaucoup : très ligne claire, avec un grain de folie à l'intérieur.
La narration ne laisse aucun temps de repos, l'utilisation du suspens en bas de page donne le tempo, et le diapason : on ne va pas s'ennuyer !! A ce moment de la lecture (page 2), ce procédé Hergéen ne m'a pas mis la puce à l'oreille... pourtant, on allait retrouver dans chaque case (ou presque) une référence à Tintin, ou du-moins, au style du Maître (cette façon de dessiner la mer !).
L'histoire commence par un genre de Cendrillon et bascule très vite dans une course folle au trésor, entre Tintin et Indiana Jones (qui doit beaucoup à Tintin). On a le parchemin a déchiffrer, le bateau à ne pas rater, les méchants aux fesses, l'île mystérieuse, une civilisation disparue, un trésor !
C'est Tintin.
Ce qui n'est pas Tintin, ce qui fait que ce bouquin vaut mille fois mieux que les idolâtres de la ligne morte, c'est que Norton grandit

et que Norton prend le risque de ses sentiments, de l'aventure humaine

C'est une très belle surprise !

Voila quelques références à Tintin. Plus ou moins évidentes...

Norton équipé comme Tintin après sa rencontre avec le Senhor Oliveira de Figueira dans les cigares du pharaon :

Mais le déguisement de marin leur donne des airs des Dupondt dans Au pays de l'or noir.

Le bateau emporté par la vague de Kanagawa rappelle un peu le dessalage des sarcophages de Tintin et Siclone. La caisse qui s'écrase, bon, c'est du crabe, et le plan déchiffré, c'est Le trésor de Rackham.

tout comme l'arrivée sur l'île.

Le diable en boite, comme dans Objectif Lune.
De la même manière que le genre de plan de robot.

La râleuse apparait plusieurs fois dans L'affaire Tournesol, et la scène suivante rappelle la sortie de l'hotel Cornavin.

Pour terminer, nous voila dans Vol 714 pour Sydney :

2 commentaires:

  1. Je suis content que vous connaissez le travail de Juan Saenz Valiente, Alan!

    Il est un jeune auteur très apprécié dans Argentine. Intègre la nouvelle génération de dessinateurs, avec des réalisations remarquables en termes de graphique et narrative.

    D'autre part, il est grand ami et partenaire. Il est l'un des membres fondateurs de Movimiento Banda Dibujada -dont je fais partie, aussi- et d'où nous promouvons la publication et la distribution de BD pour enfants et adolescents ici, en Argentine ..., comme je l'ai mentionné lors d'une occasion antérieur.

    À bientôt...!
    À plus
    Adrián.-

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    1. j'ai trouvé un blog qui donnait des liens vers chacun de vos blogs, et je m'étais dit que, peut-être, vous vous connaissiez...
      Alors oui
      le monde est petit
      :-)

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