mardi 27 août 2013

L'âge de raison

7 ans que ce blog existe. Je l'ai changé de plateforme, et je suis toujours en train de rapatrier ici les vieux articles (un boulot de con) sans encore y intégrer les images (ce qui fait que parfois elles n'apparaissent que sous la forme de l'horrible logo de la vieille plateforme).
Bon, coté clins d’œil : j'en ai encore des tonnes en stock (non mais vraiment : des tonnes !). Ce qui me manque parfois, c'est l'envie de les mettre en ligne. Pour retrouver la pêche, je me réfugie souvent dans les valeurs sûres : les clins de chez tintin ou Spirou, d'où l'amitié dégouline avec bonheur... ce qu'on n'a plus beaucoup aujourdhui, dans notre monde devenu très individualiste.
Je me demande toujours ce que sera la BD demain. Ma crainte de voir le papier disparaitre face aux BD téléchargée semble loin à présent (si ça devait être fait, ça serait déjà fait). Les expériences de professeur cyclope ou de mauvais esprit ne m'intéressent pas : elles ne proposent qu'une alternative aux journaux disparus en permettant la pré-publication de gags moyennement drôles refusés par Fluide glacial. La BD proprement numérique est inexistante (je viens de voir ce truc de Boulet qui pourrait en être un des prémices). Les auteurs qui permettent la diffusion de leur œuvre en numérique ouvre la porte au téléchargement illégal, et à la baisse de leurs revenus (mais que font leurs syndicat ?? Ah oui : auteur est un métier solitaire dans un monde individualiste).

La BD me désespère, m'enchante, me passionne. Après que les auteurs se soient retournés sur eux avec la mode de l'autobio (dévoyée par la mise en ligne de journaux intimes, la vacuité des livres de rêves), la BD le fait sur elle : de nombreux ouvrages plus ou moins biographique sont apparus dernièrement, des historiens se penchent sur les revues plus ou moins disparues... La BD se pose néanmoins rarement la question de son art. J'ai lu avec intérêt l'éprouvette #1 de Menu. Avec intérêt, délectation et rage : je plains Menu de sa vision étroite et biaisée du monde. Sa mauvaise foi s'y étale comme jamais. Et j'en ai assez de voir ce petit monde dire que la BD manque de critique : il suffit de s'y mettre ! C'est vrai que c'est pas dans la presse spécialisée qu'on la trouvera : Bo-Doï, Casemate, dBD sont insignifiants !!

Dans le presse généraliste, l'ouverture d'esprit n'est pas de mise. Et ça me fait mal de voir ce manque d'intelligence chez télérama, qui chronique des BD que j'aime. Bon et puis, j'aurai aimé voir croitre la galerie de portraits de Terreur graphique ou les posts de baydayleaks...

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