mardi 22 janvier 2013

Des couvertures sous la couette

Bon, à Bordeaux, c'est une BD qu'on doit lire. Les hurlements de Léo est un groupe plus ou moins du coin, Kebous fait des petits concerts dans les bars de la ville, parfois pour accompagner le bluesman Moynot. Ha ! Moynot, donc, auteur du cru depuis un peu moins de 10 ans. J'ai aimé ses bouquins, mais depuis Pourquoi les baleines... plus du tout. Et là, on touche le fond. Moynot suit Les hurlements en concert... mais trouve toutes les occasions pour nous parler de lui, de son métier de dessinateur... mais il n'aime pas dessiner, ce qu'il veut faire, c'est de la musique !! Il passe son temps à râler, et nous assurer de son bon goût et de sa déception face à "la merde" qui englue les festivals (il tacle méchamment Thomas Fersen, mais en fait, presque tout). L'ambiance qu'il retrace est glauque, la musique qu'il entend est naze... tout ce qui passe par le filtre de son crâne se salit... et on ressort de cette lecture avec une envie de bonne douche. J'aimais la noirceur de ses BD (Bonne fête, Pendant que tu dors, A quoi tu penses), lorsqu'elle était en toile de fond... aujourdhui, elle suinte des pages et on en a plein les doigts.

Bastien Vivès m'a bien fait rire avec ses réflexions sur la BD... sur les lecteurs, les auteurs, et un peu sur lui-même.

Le conte de Rabaté est un peu court... Les dialogues ne percutent pas, Hureau s'est surpassé au dessin, mais c'est pas encore tout à fait ça... Le livre est sympa (mais j'attendais un chef d'oeuvre).

Moynot, Vivès et Hureau & Rabaté

Le dessin de Sterckeman m'intrigue. Sur son blog, ses dessins en couleurs sont magnifiques... mais sont trait rigide oscille entre maitrise et déséquilibre. Le résultat est quand même agréable, vraiment ce que j'aime en BD. Ce bouquin est très verbeux, on ne voit pas trop où De Bonneval veut en venir, c'est quoi cette intro avec ce tueur à gage ? C'est en deux tomes... disons que le dénouement sauvera peut-être cet opus... un peu vide. Ah : je lis en ce moment le #2 de Bonneval Pacha dessiné par Micol (dont je rapprocherais le dessin de celui de Sterckeman, avec un maitrise qui se cache) : je me fais chier !!!

J'adore les illustrations de Balez, pour la presse ou les couvertures de roman. Ses BD avec Corbeyran sont les meilleures de ce surproducteur, Angle mort avec Fonteneau est un bon bouquin, et ses deux précédents "mille feuilles" avec Le Gouefflec : des petits bijoux (Top less et Le chanteur sans nom). Je ne sais pas si c'est moi, mais comme pour le Rabaté (que j'adore), je trouve ça un peu court. Je trouve le dénouement décevant... mais les relations avec le chanteur et son double : une bonne idée et l'apparition de Katerine : la partie fantaisiste qui donne le punch à ce duo d'auteurs impeccables.

J'aime bien Jouvray aussi... Je ne suis plus Lincoln (mais je devrais peut-être m'y remettre) depuis le #3 (enfin, j'ai acheté le #4 qui m'a déçu). J'ai l'impression que L'idole dans la bombe n'est pas fini ! Ca, c'était bien ! Et l'histoire promettait ! Mais bon, apparemment, c'est bien terminé. Mon libraire m'a conseillé son Johnny Jungle... amusant, usant l'iconographie des années 30/40... Ouais... amusant.

Sterckeman & Gwen, Balez & Le Goueflec, Jouvray & Deveney

Alors, j'attends avec impatience le bouquin de Tanquerelle, avec des dessins magnifiques (et Appollo, pour l'instant, ne m'a jamais déçu... quoi que... le #2 de La grippe coloniale... mais c'est le dessin qui m'est tombé des mains).
Et le bouquin de Bihel et Makyo, dont j'avais adoré Exauce-nous !
Et Lune, l'envers de Blutch, pour voir s'il va mieux.
Et Vink et Rodolphe, parce que Vink : c'est beau, et Rodolphe m'inquiétait par son absence (c'est que j'ai aimé nombre de ses scénarios)... Le temps perdu.

Tanquerelle & Appollo, Bihel & Makyo, Blutch, Vink & Rodolphe

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