Ce qui arrive au monde de la BD est terrible. Les auteurs, en bout de chaine, non structurés, voient leurs conditions de rémunération complètement dégradées. La crise a bon dos.
Il existe des syndicats, qui ne demandent qu'à grossir ! Mais j'ai entendu des auteurs non syndiqués se plaindre que les auteurs (par essence solitaires) étaient trop peu syndiqués.
F'murrr in neuvième art #8
Le peuple uni ne sera jamais vaincu.
Mais je suis horriblement agacé de voir sur des blogs d'auteurs ou d'éditeurs, des liens pour acheter leurs BD sur amaz*** ou BDFu***. Parce que je reste persuadé que la librairie est le point de rencontre entre les lecteurs et les livres... qu'en faisant ainsi, tout ce petit monde se tire une balle dans le pied... Internet est tellement gavé d'informations qu'on (je) est totalement perdu face à l'inconnu (on ne trouve que ce qu'on cherche... faire des découvertes s'avère illusoire).
Certains auteurs appellent les lecteurs à l'aide ou se réfugient sur des sites participatifs (les internautes financent la BD "in-progress")... qui voient sortir des auteurs mutli-séristes, mais heureusement aussi, parfois, quelques premiers livres... Mais le pire est l'arrivée du rouleau compresseur Largo Winch là dedans. La sortie de secours est totalement pervertie, embouteillée par ce genre de machin. Le recueil de caricatures auquel participe Maester ne sera dispo que sur internet... Chaque auteur ne se bat que pour lui, qu'on achète son livre à lui... et c'est vrai que le libraire ne sert à rien dans cette optique.
Il ne faut pas faire confiance aux éditeurs qui voient la rentabilité à court terme, il ne faut pas que les auteurs se battent de manière isolée (parce qu'ils se battent aussi à court terme), il faut laisser aux libraires une chance de sauver le livre... Je crois qu'on n'a que ce qu'on mérite, mais moi, je veux encore des auteurs, de vrais éditeurs, de bons libraires, de belles rencontres dans un monde solidaire.
C'est pas gagné.
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