Fort d'une promotion médiatique importante (liée au sujet, ou à la surprise que la BD puisse s'intéresser à un tel sujet), le premier tome de Quai d'Orsay de Blain et Lanzac a justifié ce deuxième volume. D'autant qu'ici on revisite un moment important de la carrière de Taillard de Vorms / Gallouzeau de Villepin : le discours au conseil de sécurité des nations unis au début de 2003 contre la guerre en Irak.
Le dessin de Blain est extra. Et donner vie à des longs dialogues, à des réunions, des discours tient du prodige. Et d'idées lumineuses autant graphiques (le minotaure, la sonnerie de portable de Vlaminck / Lanzac) que narratives (les arrivées éclair de Taillard, les relations en off de Vlaminck).
Le sujet, ou plutôt : la cuisine diplomatique se déguste à chaud. Heureusement, la dernière case de l'album met de l'amour dans la fosse aux lions.
Un bien bel album !
Et un clin d’œil bien sympa :
Blain et Lanzac : Chroniques diplomatiques #2 (et Le sceptre d'O. d'Hergé)
Le bouquin est dédié à Claude Lanzman, dont le frère joue un petit rôle quand New-York s'éveille.
Avec Pin-up, me voilà tout déconfit ! Je ne comprend plus rien. Que fait Yann ? Que devient Berthet ? Que fiche David ? Nous retrouvons Dothy en pleine enquête. Et une enquêteuse qui tombe comme ça, direct, sur une femme en fuite puis sur un Hitchcock en goguette... ça sent le McGuffin un peu trop cuit. Je sais qu'il n'y a pas de hasard dans la vie... Mais une enquête qui fonctionne la-dessus gâche le plaisir. On tourne autour d'Hitchcock et Yann est décevant côté références. Rien ! Ou presque rien ! Bien sûr, la femme en fuite s'appelle Grace (Kelly) "Mac Guffin", on tourne Psychose, il y a un corbeau... mouaif.
Berthet et Yann : Le dossier Alfred H.
Berthet est à son minimum ! 4 strips par planche dans les premiers tomes, 3 dans le dernier et 2 ici... C'est écrit bien gros, c'est dessiné pareil.
David nous fait ce qu'il y a de pire en couleur ! Ce que je déteste par dessus tout.
Alors, une BD dispensable en tout point. On nous rappelle brièvement Caniff en début d'album, mais son esprit n'y est plus. Coté clin d’œil, il y a bien entendu le rappel des Hitchcockages, les références au petit monde de la BD (Ostermann qu'on a déjà croisé dans Poison Ivy #1 et dans Les éternels #2, et Chris Joor), à XIII ("Hangar XIII" et miss Jones) aventure à laquelle Berthet et Yann ont participé, ou Buck Danny (à travers Troisfontaines et Weinberg).
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