samedi 17 décembre 2011

Au coin du feu

Les requins marteaux ont des problèmes financiers. Je me sens concerné parce que je suis lecteur de BD, lecteurs de leur production (pas toute), et depuis peu : voisin (ils ont aménagé en début d'année du côté des bassins à flot, tout au nord de Bordeaux, mais sur ma ligne de tram). Alors pour Noël, je me suis offert une BD de chez eux, que je n'avais pas lu encore : le deuxième tome des aventures de Bouzard. J'ai du le dire plusieurs fois ici : Bouzard est génial !! Bon, pour tempérer mon propos, je dois avouer que ce qui parait en ce moment dans Spirou ne me plait qu'à moitié. Ses bouquins sur le football (moi qui déteste ce sport, cette compétition, ce bizness) sont à mourir de rire, tout comme cette autobiographie of me too two. Tanxxx me disait qu'elle avait un vague projet de BD CUL avec lui : j'ai hâte !!!

Ah oui : BD CUL, toujours aux requins marteaux ! Ce tome 4 est étrange. Le premier super doux et sensuel, le deuxième méga-parodique et très drôle, le troisième pas lu, et celui-là : dramatique, terrible, horrible... Le dessin de Vivès est très chouette bien sûr. Expressif, juste, touchant. Ça commence un peu léger... je m'attendais à une suite du même goût. Malheureusement, la suite me montre que je m'étais planté : c'était horrible dès le début. On n'est pas dans l'esprit de détournement, cher à Ferraille. C'est sérieux ! Les scènes de sexe ne réjouiront que les cinglés. Il me reste un goût amer en refermant ce livre. Je m'attendais à un chef d’œuvre que j'aurais pu distribuer pour Noël... je vais l'enfermer pour que personne chez moi ne tombe dessus... et me laver la tête avec les douceurs d'Aude Picault.

Ah ! Et Quoi ! : on peut dire que je l'attendais. Comme à l'époque j'avais aimé Journal d'un album ou Approximativement, ou le Journal de Clerc, je voulais lire ce livre collectif racontant l'histoire de l'association. Je me suis trompé : ce n'est pas un livre d'histoire sur la BD, un livre sur l'édition, sur le monde de la BD. C'est un réquisitoire lourd contre Menu. Même les récits un peu "historique" sont le prétexte à une charge. C'est un livre où les ego débordent de toutes parts... Je me fiche de la vision de Berberian et de Sfar sur cette aventure.
Stanislas est au minimum syndical : il ne veut plus entendre parler de l'assoce. Les pages de Capron sont les plus sereines mais pas les plus lisibles. Les pages de Killo sont les plus belles, comme d'hab. Et comme d'hab, Trondheim squatte la pyramhydre. J'aurais aimé avoir la vision de Ayroles, Blutch... et d'un ou deux types (s'il en reste) pas fâché avec Menu... Ce bouquin est intéressant non pas pour comprendre ce qui s'est passé dans cette aventure glauque, mais pour comprendre le fonctionnement de ces gros ego..
Pour résumer ces 3 lectures : rire & délire, sexe & sang et ego & haine.

A l'époque, Tanxxx avait corrigé le tir de mon enthousiasme :

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