J'étais ado et l'esprit potache de Fluide glacial me convenait bien. J'étais dans la cible, bien comme il faut : des bons gros gags, quelques femmes dénudées (même par Edika, ça peut émoustiller). Et puis un jour, les planches du gagnant du concours de dessin ont parues. Je m'attendais au pire, c'est le meilleur qui est venu. C'est le seul numéro que je n'ai pas jeté (recyclé !). Et quand j'ai fait du vide (c'est comme ça quand on déménage souvent), j'ai déchiré les page de Blutch, pour les stocker au sec. J'étais un vrai fan de son dessin, de son humour, de ses dialogues, de sa sensibilité... depuis ce tournage de Tintin au Tibet !
J'ai essayé d'en convaincre certains amis, du talent de Blutch... et j'ai eu du mal. Surtout qu'on (Laurent) me balançait régulièrement dans les dents le mépris qu'il affichait au droit de ses lecteurs. La timidité a bon dos, ce type était pas loin d'être un sale con.
Le dessin de Blutch parle à mon âme. Un peu comme FOREST. Évidemment, son Péplum est faible du point de vu scénaristique, son aire libre est indéfendable, son triptyque chez Futuropolis révèle une grande part de son mal être... On le sent complètement paumé.
Le Petit Christian #2 m'a réconforté. Il était à nouveau capable de légèreté, d'humour, de décalage, de recul.
Blutch est unique.
Blutch : Le blanc-bec in Spirou (N&B in Mish Mash)
Blutch s'explique souvent (le pauvre) sur l'origine de son surnom... lié à une série pour enfants (arg ! bon sang ! c'est pas parce qu'une série est nulle qu'il faut la classer "pour enfants" ! Ils méritent mieux, merde à la fin !). Son vrai nom n'est pas facile à orthographier, ou à se rappeler. Blutch a vite fait oublier le héros lâche et horripilant (j'exagère : les premiers Tuniques bleues sont lisibles... mais fallait pas nous vomir les 50 mêmes titres suivants !!!) dont il a pris le nom.
Gomez, Gaudelette et Thiriet
les images en grand :
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