samedi 24 septembre 2011

Avant-première à Bordeaux

Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud sont venus présenter leur nouveau film, adaptation à nouveau d'une BD de la première des deux. Bien sûr, visuellement, ça ne pouvait pas être pire que la BD, qui donne l'illusion d'être du "David B" de loin (de très très loin) mais qui graphiquement est extrêmement maladroit. Enfin : Satrapi n'est pas une dessinatrice ! Malgré tout, quand j'avais lu la BD, je l'avais bien aimé, parce que la BD, ce n'est pas que du dessin. Je reviens une seconde sur trois secondes de Marc-Antoine Mathieu, à cause du déferlement médiatique que son livre suscite : CE N'EST PAS UNE BD !! Il y a un dessin qui se tient, une histoire, une idée géniale (on saute de reflet en reflet pour avancer) mais ce livre est la négation de ce qu'est une bande dessinée. Et la mise en page ? et l'espace inter-iconique ? et la mise en case ? et ce collage horrible dans l'image de ce qui sera dans ce qui est ? La BD c'est un temps (relisez Rebetiko !) et ce livre ne nous en laisse pas. Je ferme la parenthèse. Poulet aux prunes donc.

J'ai été un peu dérangé par le manque de linéarité du récit (je n'aime pas l'utilisation de flash-back), extrêmement dérangé par Amalric (j'ai toujours trouvé qu'il jouait faux) et De Medeiros (chuis pas fan, surtout depuis le ratage du dernier Rabaté).
Mais c'est un beau moment de nostalgie. Ce n'est pas LE film de l'année, mais si vous avez 5 mn, allez donc voir Poulet aux prunes (ça vous évitera de le lire). Il sort le 26 octobre, le même jour que le Tintin tout pourri.

On peut regretter quand même que le temps de ce film (2/3 ans) ai tenu Winshluss loin des planches à dessin. Et puis, quitte à faire un film, on peut regretter qu'il n'y ai pas la folie de ses petits films d'animation (ceux parodiques des Disney)... à part le petit intermède soap-opéra.
Ah oui, quand même : les bandes dessinées de Winshluss sont des petits bijoux.

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