Je ne vais plus au raging bulles bordelais (ce que j'aimais, c'était y causer BD, mais sur des BD que je n'ai pas lu, que je ne lirai pas, et maintenant sur des comics qui me sortent par les yeux, je n'ai rien à dire). Un des sympathiques libraires qui y participe toujours me demanda cette semaine si je lisais malgré tout, encore des BD... je pris deux secondes et le menton dans ma main, pour constater que ce début d'année fut tout simplement charmant.
Je vous ai déjà évoqué le livre de Jimmy Beaulieu, dont j'apprécie le style depuis longtemps, ainsi que celui du merveilleux duo Balez / Le Gouefflec.
Le style de Cleet Boris s'est arrondie depuis ses débuts, clarifié, simplifié et humanisé. Le résultat est parfait. Cleet Boris raconte la construction de son nouveau 33 tours (merde, comment on dit aujourdhu'i ? Ah oui : ) dossier de fichiers musicaux honnêtement téléchargés. Il y a de beaux clins d'yeux (enfin, des références à de beaux auteurs) ce qui fait que j'en reparlerai régulièrement...
La Spirou dream team et Animal lecteur explorent le monde de la BD : de la cruauté du monde de l'édition (qui en arrive à éditer n'importe quoi, n'importe comment en oubliant les Auteurs) à la folie du monde de la distribution. J'adore le dessin de Léturgie et Yann quand il est mordant. Je me découvre fan de Salma.
Et le bouquin de Rémi Lucas (dont je regrette le peu de parutions) me permet de noter (pour ceux qui ne le savent pas) que Gordon Zola a finalement eu raison de l’hégémonie de Moulinsart et du diktat de Rodweller. Reste à bousiller la chape de plomb que Marsu prod a fait couler sur le cadavre de Franquin, et à ouvrir la porte au marsupilami vers le monde merveilleux de Spirou & Fantasio (c'est franchement le comble, d'interdire sa présence là où il a été créé !).
Le bouquin de Micol me redonnerait-il foi en futuropolis ? (euh, la réponse est non quand même). C'est bien fait, c'est un sacré voyage, un vrai conte... Rien à voir avec sa délicieuse planète des Vülves.
Tanquerelle se révèle dans cette série. L'éditeur qui a compris qu'on était devenu accroc, et a sans vergogne carrément réduit le nombre de pages du #2.
Et puis, pour terminer, un moment de vie dans une école de danse, une gamine qui devient femme, des instants justes et des dessins vivants. Vivés va de bijoux en bijoux. Faudra que je le relise, mais c'est pas loin d'être le plus bel album de l'année.
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