mardi 15 février 2011

Un dessinateur en quête de son histoire

Maus est un livre essentiel. Et je ne suis pas le seul à le dire. En fait, c'est l'album consensus par excellence. Et la pire des choses : celui que lisent ceux qui dénigrent habituellement la "BD". Ceux qui ne connaissent que Corto ou Sfar.
C'est un livre témoignage. Et c'est surtout en ça qu'il est essentiel. Pas trop côté dessin, narration...

Spiegelman fait son Mickey mouse, et se montre en train d'interviewer son père. Il n'était pas obligé. Il aurait pu raconter l'histoire de son père. Il n'était pas obligé non plus de nous refourguer une vieille de ses histoires se situant au moment de la mort de son père... une séance d'autoflagellation déprimante en plein centre de son intime nombril.

Spiegelman raconte son histoire.
Son choc face aux deux tours qui s'ébranlent... le truc dont il ne revient toujours pas, qui l'obsède jusqu'à l'écoeurement. Le truc de l'Américain impérialiste qui croit que la guerre c'est pas grave tant que c'est loin et que c'est pas des américains qui meurent. Le truc de l'américain de base, qui ne sait pas situer l'Afghanistan sur une carte.

Spiegelman est coincé dans des histoires qui le dépassent.
Pour revenir à l'actualité, franchement, ce grand prix est le reflet de notre époque mièvre et politiquement correcte. La preuve d'un manque d'imagination criard de la part de ces vieux grands-prix... un manque d'ouverture sur ce qu'est la BD aujourdh'ui, une amnésie du talent des acteurs actuels...
Mais les prix, c'est pas pour moi... tous les ans j'attends une lumière d'intelligence. Baru m'a franchement déçu avec cette fournée. Oula. Faut que je prenne l'air moi.

les images en grand :



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