Je me balade parfois dans les galeries de planches originales, pour me tenir au courant des cotes aberrantes des jeunes auteurs à la mode, pour découvrir des belles vieilles planches ou dessins inédits... des hommages que j'utilise parfois pour illustrer mes articles de clins d’œil. Et c'est comme ça que j'ai découvert ce très beau clin de Jean-C. Denis à une scène du Secret de la Licorne :
Denis, Hergé et Masson
En classant cette image, je suis tombé sur un clin de la même scène par Masson dans son engagé Droit du sol.
La galerie Martel organise des expos assez "ligne claire" (comme Bdartist(e) ou Champaka), et celle consacrée à Charles Burns débutée en octobre dernier, a brûlé les planches et s'est prolongée d'une semaine (jusqu'au 12 février) :
Grand amateur d'Hergé, Toxic, son dernier album, est chargé de références claires et évidentes :
Bé oui, une fenêtre ouverte, un homme sur un lit... Un des cauchemar de Tintin !! Quoi que, ça m'a aussi remis en mémoire Les cigares du pharaon... Et c'est là que je trouve que Burns a choppé les obsessions de Hergé :
Le trou, la faille, l'ouverture... Il y en a dans tous les Tintin !
Et je ne m'en étais jamais rendu compte à ce point : de l'importance des boyaux, grottes, caves, prisons chez Hergé !! Des lieux confinés où se jouent des huis clos (bateaux, fusée). Et puis quand même des portes étroites vers la liberté...
On termine avec cette image compilant deux moments de L'île noire :
Et puis quand même : ce bouquin, je ne l'ai pas lu. Je l'ai feuilleté plusieurs fois, mais vraiment, Burns n'est pas ma tasse de thé. Je trouve son univers horrible, glacé et inhumain. Je trouve qu'il tourne en rond avec ses mêmes obsessions (des monstres, des mutants, des bébés morts-nés dans du formol). J'ai du mal à comprendre l'engouement qu'il suscite envers des lecteurs dont j'ai globalement les mêmes goûts.
Mais j'aime bien ses clins.
les images en grand :
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