dimanche 4 avril 2010

Lectures

A force de faire confiance à Vehlmann (et d'être déçu de jour en jour), je savais bien que ça allait payer un jour. Et ça l'a fait aujourdhui avec Le diable amoureux.
Il est servi pour ces courts récits par le talent de Duchazeau (j'adore son côté Blutch) avec qui il avait fait La nuit de l'Inca, mais surtout Dieu qui pue et Les 6 conteurs. Hé oui, il faut savoir que Vehlmann est un feuilletoniste, plus à l'aise dans les petites histoires que sur les longues aventures. Dans Green manor on l'avait aimé pour ça, mais dans Des lendemains sans nuages, l'imbrication des petites séquences créait un ensemble cohérent jubilatoire.
Le diable amoureux enchaine des histoires poétiques, fantastiques, étranges dans un Paris des années 20 où l'on croise par hazard des visages célèbres de cette époque.
C'est l'Album de ce début d'année, et en plus, c'est un bel objet (ce dos toilé !).

Sur la lancée, je me jette sur Les derniers jours d'un immortel, où malheureusement je retrouve le travers de Vehlmann qui me déplait un peu : les récits secondaires inutiles. Elijah mène une enquête sur deux peuplades en guerre... on découvre des mondes, qu'il s'est amusé à échafauder... mais qui ne servent pas (donc déservent ?) le récit. Ses descriptions sont amusantes, mais diluent le propos, et sont frustrante, parce qu'on s'attend à un bouclage final qui n'arrive pas.
Cependant, malgré un dessin un peu lège (Gwen ne s'equiquine pas de décors), ce bouquin (quand on reste au niveau de l'enquêteur) est passionnant... Les souvenirs de ses amis valent plus que sa vie éternelle... Philosophique mais morbide... Que ça fiche un peu le blues, malgré la merveilleuse leçon de la dernière page : il faut juste vivre quoi.

Je l'attendais depuis que j'ai commencé à lire Vivès !
Marre de ses BD gnangnans, insipides et futiles. Vivès raconte le vide ! Mais Vivès est bourré de talent : ses attitudes, ses gestes, son trait : d'une justesse étonnante. Il dessine le silence, l'immobilité et le frôlement. Sur les traces d'un Prudhomme.
Mais aujourdhui ! Vivès met son talent au service d'un putain de péplum ! Un groupe de héros, une quête : tout ça est très cliché pour l'instant : il reste 2 albums pour développer tout ça (dont les couv sont déjà présentée en fin d'album, avec des titres qui me laissent dubitatif : je ne savais pas qu'on était encore capable de ce genre de niaiserie).
C'est beau !
Et ces couleurs !!!
A suivre !

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